Du 3 au 9 avril, c’est la semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue. Le but : sensibiliser à ce problème qui reste aujourd’hui une épuisante banalité.
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Cette année encore, des organismes de plusieurs nationalités se mobilisent. Le site officiel de l’événement Meet us on the street recense 35 pays participants en 2016 : l’occasion de réaliser que ce souci reste ancré dans de nombreux États.
En ligne, créer le débat autour du harcèlement de rue
On passe une bonne partie de notre temps sur les réseaux sociaux. Paye Ta Shnek a donc choisi ce canal pour faire passer son message. Des visuels simples constitués d’un fond de couleur et de textes écrits en gros, afin de marquer les esprits.
Selon Anaïs Bourdet, initiatrice du projet, la page Facebook et le Tumblr du mouvement ont deux buts :
« L’idée c’est de créer un espace sur lequel on se libère la parole, on se soutient.
Mais aussi de créer un côté viral : c’est quand les personnes partagent nos messages sur les réseaux sociaux que le débat s’ouvre, que les conversations individuelles invitent à réfléchir. »
La semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue, c’est une occasion de plus pour faire comprendre aux personnes qui ont ce comportement qu’elles doivent en changer.
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Mais c’est aussi un moment qui s’adresse aux victimes, qui permet une prise de conscience.
« Dans mes discussions privées avec mes amies, je me rends parfois compte qu’elles pensent ne jamais avoir subi ça.
Et puis en cherchant bien, en listant les attaques potentielles, elles réalisent qu’en fait si, elles n’avaient juste pas conscience que c’était grave.
Se rendre compte que c’est pas normal, de notre légitimité à dire non, c’est la première marche à gravir. »
Sur le terrain, appeler à une prise de conscience autour du harcèlement de rue
Sur le terrain, on peut faire confiance à Stop Harcèlement de rue pour faire passer le message. L’association sensibilise grâce à des actions dans l’espace public. Celles-ci sont portées par des antennes locales de l’organisation, présentes dans plusieurs grandes villes de France.
Cette année, à l’occasion de la semaine internationale, l’association lance l’opération Qui manque de tenue dans la rue : une campagne d’affichage représentant les tenues stéréotypées de plusieurs femmes.
Le but : faire comprendre que le look des femmes dans la rue ne sera jamais le problème. Ceux qui manquent de tenue, ce sont ceux qui les insultent et leur lancent des remarques alors qu’elles n’ont rien demandé.
Au-delà de cette campagne qui sera nationale, des actions locales sont prévues à Paris, Toulouse, Lyon et Montpellier. Des recueils de témoignages, des tags à la craie ou encore des murs de la honte auront pour objectif d’interpeller les passant•es sur ce problème.
Une mobilisation internationale contre le harcèlement de rue
Mais n’oublions pas que la semaine de lutte est internationale. En 2016, le mouvement avait donné lieu à de vraies lois contre le harcèlement de rue en Argentine.
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Avec l’élection récente de Donald Trump, l’élan de la Women’s March aux États-Unis ne se perd pas. Des débats, performances ou encore distributions de flyers sont déjà prévus dans plusieurs États.
Vous aussi vous souhaitez participer ? Si rien ne se déroule dans votre ville, pensez aux tweetathons lancés par le site Meet us on the street. Sur Twitter, vous pourrez utiliser des hashtags afin de sensibiliser au harcèlement de rue. Plus les tweets seront nombreux et plus ça fera du bruit !
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