Trop de sucre aux rayons bébés ? C’est la conclusion d’une étude publiée jeudi 19 octobre par l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV).
Si de nombreux produits vendus dans les enseignes de grande distribution contiennent les mentions « réduit en sucre », « sans sucre ajouté », « spécialement adaptés aux besoins de bébé », « exprès pour les bébés » qui permettent de rassurer les parents, la réalité est tout autre. En effet, c’est bel et bien le cas pour 80 % des produits étudiés par l’association. Mais 30 % d’entre eux contiennent ingrédients comme le sucre et le miel, et 38 % des additifs.
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Des additifs sont présents dans 94 % des produits laitiers
Pour effectuer son enquête, l’association a analysé 207 produits : préparations céréalières, produits laitiers, produits à base de fruits ou de légumes ou encore des confiseries. « On n’a pas pu être exhaustifs, mais on a veillé, pour chaque famille, à prendre des marques distributeurs, des grandes marques nationales, des produits bio et non bio, vendus en hypermarché ou en épicerie bio », a précisé auprès du Monde Lisa Faulet, responsable scientifique et alimentation de CLCV.
L’association a ensuite analysé les listes d’ingrédients, les tableaux nutritionnels, les mentions et allégations sur les emballages. Et le constat est alarmant : dans un tiers des produits étudiés, des additifs sont présents, notamment dans 94 % des produits laitiers analysés.
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Des chiffres qui ne sont pas étonnants selon l’association : les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de préparations pour nourrisson ne sont pas suivies. Huit produits sur dix présentent des allégations « santé », comme « bon pour les bébés », ou d’autres mentions, qui sont encadrées, mais mal comprises, comme « sans sucre ajouté » ou « réduit en sucre », alors qu’elles ne respectent pas les règlementations de l’OMS.
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Mais le CLCV dénonce une réglementation trop permissive : « Il est nécessaire de renforcer la réglementation européenne sur la composition nutritionnelle des produits infantiles qui est trop permissive. Elle doit fixer des teneurs maximales en sucres, matières grasses et sel, en se basant sur les recommandations de l’OMS. La CLCV considère qu’une réflexion doit s’engager pour mettre en place un étiquetage nutritionnel clair et facilement lisible sur les produits infantiles », peut-on lire dans un communiqué publié sur leur site web.
L’OMS elle-même préconise la mise en place de règles plus strictes pour encadrer les aliments pour enfants : de fixer des teneurs maximales en sel et en sucre en fonction des familles de produits, mais également d’interdire les ingrédients sucrants et de limiter les arômes.
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