Parfois, des parents, à bout, peuvent crier sur leurs enfants. Un acte du quotidien, qui peut s’avérer avoir plus de conséquences que prévu. Selon une étude britannique mise en lumière par The Guardian, les parents qui exposent leurs enfants à des cris, serait autant dommageables sur ces derniers que les violences physiques ou sexuelles.
Ainsi, selon l’étude, cela exposerait également les enfants à un plus grand risque d’automutilation, de consommation de drogues, mais aussi d’incarcération dans le futur, ces insultes ayant provoqué en eux une détresse émotionnelle.
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Cette étude publiée dans la revue Child Abuse & Neglect caractérise les violences verbales décrites dans cette étude se caractérise par des cris, des hurlements, ou alors des qualificatifs qui dénigrent les enfants, tels que « stupide », « paresseux », ou encore « inutile ».
« Ces types d’actions d’adultes peuvent être aussi préjudiciables au développement d’un enfant que d’autres types de maltraitance, tels que les abus physiques et sexuels pendant l’enfance », affirment les universitaires dans leur article paru dans la revue.
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« L’utilisation de mots pour intimider, faire honte et contrôler peut sembler moins évidemment nocive que les violences physiques. Mais les mêmes risques accompagnent cet usage abusif du langage : faible estime de soi, augmentation de la consommation de nicotine, d’alcool et de substances, risque accru d’anxiété, de dépression [et] même des troubles psychotiques. »
Ils insistent sur les conséquences psychologiques sur les enfants que provoquent ces violences verbales : « Elles sont associées à une détresse psychologique persistante, à des difficultés émotionnelles et relationnelles complexes, à des troubles physiques et mentaux, à une probabilité accrue de recréer des situations de violence dans leur vie, par exemple trouver un partenaire qui les maltraite, ainsi qu’à répéter la violence avec d’autres membres de leur entourage. »
L’étude conclut en affirmant que plus d’enfants sont victimes de violence verbale que de violences physiques ou sexuelles. Le nombre de victimes s’élève à 40 %, des chiffres qui ne cessent d’augmenter au fil des années. Les chercheurs espèrent ainsi que les violences verbales soient reconnues comme une forme de maltraitance.
Attention tout de même, mettons ici un peu de nuances : vous n’allez pas casser votre enfant si vous criez de temps en temps parce que vous êtes à bout. Tout le monde est humain ici, on le rappelle. Mais n’oubliez pas que les mots et leur violence ont un impact, et qu’il vaut mieux, en cas de crise et si vous le pouvez, vous isoler quelques minutes pour respirer un coup et revenir en étant plus calme.
Les Commentaires
Du coup, avec la fatigue j'ai déjà crié sur mon fils mais je m'en suis voulue et maintenant, j'ai arrêté (je ne lui ai rien dit de blessant ou méchant, je précise). Maintenant j'ai arrêté, je prends une voix plus ferme mais je ne crie plus (j'aimerais bien que son père fasse pareil). Est ce que je suis toujours énervée ? Oui mais est ce que gueuler sur mon fils va changer le fait qu'il a lancé ses pâtes par terre ? Non, donc bon, je soupire, je ferme les yeux deux secondes et voilà.
(par contre je ne sais pas si ça change quelque chose mais je fais souvent reference à son comportement plutôt qu'à lui. Genre au lieu de dire qu'il n'est pas gentil, je dis juste que faire ce qu'il vient de faire ce n'est pas gentil. Mais j'ai l'impression qu'il s'en tape royalement :rire