Souvent méconnues ou sous-estimées, les violences conjugales économiques existent bel et bien. En atteste une étude de l’Ifop publiée mardi 31 octobre, pour la newsletter Les Glorieuses, relayée par franceinfo.
Celles-ci sont décrites comme « un contrôle, un appauvrissement ou un manque à gagner qui peuvent aller jusqu’à la dépossession totale des moyens d’autonomie financière des femmes ». Les chiffres sont alarmants : 41 % des femmes en subiront au moins une fois, soit 4 sur 10.
Blocage de cartes bancaires, opposition à l’ouverture d’un compte
Ces violences englobent plusieurs actes. Comme par exemple, le contrôle des dépenses, le vol d’argent, un blocage des cartes bancaires, ou encore l’opposition du conjoint au fait que la femme ait un compte bancaire personnel.
Parmi les 1 101 femmes interrogées, 16 % des répondantes, ayant déjà été en couple au moins une fois, ont annoncé avoir subi une de ces formes de violences par leur partenaire.
L’épargne et l’endettement peuvent aussi être source de violences économiques. Selon l’étude, 17 % des femmes ont subi une situation où le partenaire contracte des dettes en commun sans le mentionner, où il insiste pour que les biens et investissements du couple soient faits en son nom.
Violences économiques et violences conjugales sont corrélées
Ces violences seraient d’autant plus soutenues dans le cas de figure où la femme gagne moins que son compagnon : si 14 % des femmes qui gagnent un revenu équivalent à celui de leur conjoint ont subi au moins une violence économique, ce chiffre bondit à 27 % pour celles qui gagnent moins.
L’étude souligne d’ailleurs que violences économiques et violences conjugales sont corrélées : 99 % des femmes victimes de violences économiques conjugales ont subi aussi d’autres formes de violences conjugales simultanément.
Pour lutter contre, une plateforme de sensibilisation dédiée a été créée. Elle met à disposition un test pour mesurer les violences économiques, ainsi qu’un baromètre qui permet d’analyser sa situation.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :
- Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
- Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
- L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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Les Commentaires
C'est un vrai problème sociétal et encore pire pour les femmes atteintes d'un handicap reconnu.