Le 9 mars dernier, un rapport édifiant révélait que pour garantir la sécurité des mères et de leur nouveau-né, 111 maternités françaises sont à éviter. Le texte préconise donc la fermeture de ces établissements, et les professionnels de gynécologie ont été nombreux à réagir, en faveur de cette réflexion.
À l’image du professeur de gynécologie à l’université de Lorraine, Olivier Morel. Dans un entretien accordé à La Dépêche, il soutient que les petites maternités sont un danger pour les familles. Il affirme que fermer celles qui font moins de 1 000 accouchements par an reviendrait à sauver « 1 200 nouveau-nés morts en moins, par an, en France ».
Pour le gynécologue, c’est une question de sécurité. Les petites maternités seraient, selon lui et plusieurs de ses confrères, moins aptes à assurer en cas de complications à l’accouchement, car elles n’auraient pas les outils nécessaires pour agir. La plupart pratiquent seulement deux accouchements par jour, ce qui n’est pas suffisant pour maintenir sa technique selon Olivier Morel.
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« Le problème aujourd’hui, ce n’est pas le désert médical proprement dit, c’est l’exposition de la population à des petites maternités en déliquescence totale, avec plus d’équipes disponibles sur place, des remplaçants en permanence… C’est inacceptable en fait. Et donc oui, il faut concentrer les soins dans les plus grosses maternités. C’est urgent de le faire en France. Cela fait des années qu’on le sait. »
Néanmoins, le gynécologue obstétricien émet une réserve sur le nombre d’établissements à fermer selon le rapport. 111 maternités représentent 25% de l’ensemble des cliniques françaises. « Il faut évaluer la faisabilité sur chaque territoire. C’est tout à fait probable – vu la géographie française – qu’il faille garder quand même des maternités de moins de 1000 naissances, mais il faut qu’on soit capable de faire le tri, donc de déterminer lesquelles sont indispensables à la population, lesquelles ne le sont pas. »
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Les Commentaires
Notamment pour le risque d'ictère qui est assez difficile à évaluer en libéral parce que le matériel coûte une blinde.
Et l'été même en faisant partir toutes les patientes éligibles, ca passe pas. (Même nos collègues on les fout dehors alors qu'elles veulent pas partir : lunettes )
Mais clairement faudrait donner un coup de pied dans la fourmilière et je pense vraiment qu'il y a plein de chose à améliorer pour permettre des sorties plus tôt.