Selon une nouvelle étude, plus de 4,5 millions de femmes et de bébés meurent chaque année pendant la grossesse, l’accouchement ou les premières semaines après la naissance.
Ce sont des chiffres glaçants. Selon un rapport de l’OMS diffusé par ONU Info mardi 9 mai, les progrès dans l’amélioration de la survie des femmes enceintes et des nouveau-nés stagnent depuis 2015. Plus de 4,5 millions de femmes et de bébés meurent chaque année pendant la grossesse, l’accouchement ou les premières semaines après la naissance, ce qui équivaut à un décès toutes les sept secondes.
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L’OMS dénombre environ 290 000 décès maternels chaque année. Mais elle relève également 1,9 million de bébés qui meurent après 28 semaines de grossesse, et 2,3 millions de décès de nouveau-nés, au cours du premier mois de leur vie. Des morts qui seraient évitables ou traitables si des soins appropriés étaient disponibles pour ces patients.
Un manque d’investissements financiers
La pandémie de Covid-19 n’y est pas pour rien. Car selon la dernière enquête de l’OMS sur les effets de la pandémie sur les services de santé essentiels, environ 25% des pays subissent encore des perturbations au sein de leurs services. Et les soins vitaux octroyés pendant la grossesse ou post-nataux aux nouveau-nés malades ont été durement touchés par cette situation.
« Si nous souhaitons voir des résultats différents, nous devons faire les choses différemment. Des investissements plus nombreux et plus intelligents dans les soins de santé primaires sont désormais nécessaires pour que chaque femme et chaque bébé, où qu’ils vivent, aient les meilleures chances de santé et de survie », a déclaré le Dr Anshu Banerjee, directeur de la santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente et du vieillissement à l’OMS.
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Sauf que les soins de santé primaires sont sous-financés dans certains pays, et peuvent donc entraver les perspectives de survie, notamment des nouveau-nés prématurés. Car moins d’un tiers des pays dans le monde déclarent disposer d’un nombre suffisant d’unités de soins néonatals pour traiter les bébés.
Quelles solutions ?
Pour y remédier et amoindrir le taux de mortalité des femmes et des nouveau-nés, l’OMS présente des solutions. Selon l’organisation, il faudrait plus d’agents de santé qualifiés et motivés, en particulier des sages-femmes, ainsi que la mise à disposition de médicaments et des fournitures essentiels, de l’eau potable et une électricité fiable.
En clair, un meilleur investissement dans les soins publics dans le monde, qui aiderait notamment les femmes les plus pauvres. Mais selon les Nations Unies, plus de 60 pays ne seraient pas prêts à atteindre les objectifs d’ici à 2030.
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