Sa mort avait secoué le pays. Le 7 janvier dernier, le jeune Lucas, 13 ans, s’était donné la mort dans les Vosges. Ses proches avaient dénoncé des faits de harcèlement scolaire à caractère homophobe, ayant pu le pousser à passer à l’acte. Mais après avoir étudié le dossier, le parquet ne considère plus le harcèlement scolaire comme la cause du suicide.
« Un doute par rapport à la causalité » du suicide de Lucas, 13 ans, victime de harcèlement homophobe
À l’audience, qui s’est tenue à huis clos lundi 3 avril à Epinal, le tribunal pour enfants était saisi de faits de harcèlement scolaire commis entre septembre 2022 et janvier 2023 et ayant entraîné le suicide du garçon. Mais selon le procureur d’Épinal, il reste « un doute par rapport à la causalité » du harcèlement comme cause du suicide du jeune garçon.
À lire aussi : Homophobie à l’école : des annonces, c’est bien, des résultats, ce serait encore mieux
« Le tribunal pour enfants reste saisi de la totalité des faits, il appréciera lui-même si effectivement il y a un lien de causalité entre les deux », a ajouté le procureur.
4 collégiens sont poursuivis pour la mort de Lucas
Pour rappel, quatre collégiens sont poursuivis pour la mort du garçon. Dans le Code pénal, les peines prévues pour harcèlement scolaire vont jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, contre dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende lorsque le harcèlement est reconnu comme cause du suicide de la victime.
À lire aussi : En Espagne, l’émotion après la défenestration d’un adolescent transgenre
Pour des mineurs, comme c’est le cas dans ce dossier, la peine de prison ne peut dépasser la moitié du maximum prévu pour un adulte, et le plafond de l’amende est fixé à 7 500 euros, comme le rappelle l’Agence France Presse.
Les avocats des quatre adolescents ont réclamé l’abandon des charges. « On a tous plaidé la relaxe », a expliqué à l’AFP Emmanuelle Larrière, avocate d’un des quatre collégiens. « L’infraction n’est pas constituée, nous n’avons pas besoin de discuter de ses éventuelles conséquences. » Le jugement a été mis en délibéré au 5 juin.
Les Commentaires