Le sexisme est bel et bien toujours (très) présent dans la société française, comme le démontre le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) paru ce lundi 22 janvier. Selon ce sixième rapport, les idées machistes ne cessent de grimper, notamment chez les jeunes de moins de 35 ans, hommes comme femmes.
Des hommes convaincus d’être victimes de sexisme
Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon de 3 500 personnes, un homme sur cinq de moins de 35 ans considère normal de gagner mieux sa vie qu’une femme à poste égal. Un sur trois estime qu’il est normal qu’une femme s’arrête de travailler pour s’occuper des enfants, alors qu’ils n’étaient qu’un sur quatre en 2023.
Les hommes se sentiraient menacés par le féminisme : plus de la moitié des 24-35 ans sont convaincus d’en être des victimes, puisque 59% sont persuadés qu’il n’est plus possible de séduire une femme sans être perçu comme sexiste. D’après 40% des 15-25 ans, il serait même de plus en plus difficile d’être un homme aujourd’hui. Globalement, les hommes de moins de 35 ans ont le sentiment d’être « moins bien traités dans la société actuelle en raison de leur sexe ». Rien que ça.
Le retour d’idées réactionnaires chez les femmes
Mais les idées réactionnaires sont également présentes chez les femmes de moins 35 ans. D’après le HCE, près de 60% d’entre elles pensent qu’une femme doit privilégier sa vie de famille à sa carrière.
Le rapport démontre aussi que l’assignation des femmes à la sphère domestique et au rôle maternel est en nette augmentation. Car 34% des jeunes femmes pensent « qu’il est normal qu’elles arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants ». Un chiffre en hausse de 7% par rapport à l’an dernier.
Des stéréotypes de genre transmis par l’environnement familial
Selon le HCE, la persistance de ces idées sexistes, y compris chez les jeunes adultes, vient du fait que les stéréotypes de genre sont toujours très présents dans la famille et l’éducation donnée aux petites filles et aux petits garçons. Des stéréotypes alimentés par l’école, dans le monde du travail, mais également en ligne.
Les réseaux sociaux caisses de résonance des stéréotypes de genre
Le rapport décrit les réseaux sociaux comme YouTube, Instagram ou encore TikTok comme de « véritables caisses de résonance des stéréotypes de genre », le HCE ayant analysé « les 100 contenus les plus vus des principales plateformes ».
Sur Instagram, 68% d’entre eux « diffusent des stéréotypes de genre », un chiffre qui bondit à 88% sur YouTube. « Le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne » résume le HCE dans son rapport.
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Les Commentaires
Néanmoins plusieurs éléments d’inquiétude à mes yeux :
- se sentir menacer = réaction en retour à prévoir alors qu'ils devraient se dire les droits leur future progéniture féminine seront protégées.
- on parle de personnes jeunes associées aux vieux qui veulent la peau de l'ivg ça peut faire un cocktail politique détonnant sur nos droits
- on voit que les mascus ont de beaux jours devant eux
- on voit de la frustration qui va mener encore aboutir à des drames familiaux...
la conclusion est sans appel : nos droits sont à terme menacés et notre lutte encore bien longue.