Quand j’étais môme, je voulais être océanologue.
Mais la liste des aptitudes qu’il fallait cocher pour ne serait-ce qu’être un embryon de scientifique des mers me semblait trop contraignante pour donner vie à mon envie.
Alors j’ai changé de rêve, à peu près 8 fois.
Contrairement à Octavia Spencer, qui dans Self Made, s’est accrochée à sa vocation, jusqu’à réaliser son plus grand rêve…
Self Made, sur Netflix, de quoi ça parle ?
Sarah Breedlove (campée par l’oscarisée Octavia Spencer) a été malmenée par la vie. Stressée, exploitée et battue par son mari, ses cheveux sont tombés partiellement, jusqu’à lui créer plus qu’un complexe, une dépression.
Jusqu’au beau jour où une femme aux longs cheveux la prenne en amitié (ou en pitié selon les interprétations), et lui fasse découvrir son soin pour le cuir chevelu.
Très vite, Sarah retrouve ses cheveux et n’a alors plus qu’une idée en tête : vendre les produits de son amie, à la force de son témoignage.
Seulement, Addie (Carmen Ejogo) refuse, lui expliquant qu’elle n’a selon elle pas le bon physique pour vendre des produits de beauté.
Humiliée à plusieurs reprises par cette femme qu’elle estimait pourtant beaucoup, notre héroïne décide de se lancer elle-même dans la création de produits pour cheveux.
Seulement voilà, nous sommes en 1910 et Sarah Breedlove est une une femme noire, fille d’anciens esclaves…
Self Made, racisme, féminisme, et succès
Autant dire que Sarah s’est très vite heurté à une âpre réalité : celle su sexisme inhérent au milieu des affaires et du racisme plus globalement.
Être une femme noire qui se lance dans le business au milieu d’hommes (souvent blancs), ça a été l’un des premiers obstacles rencontrés par Sarah et son mari (Blair Underwood), acolyte dont se moquent parfois les hommes pour son côté « docile » envers sa femme.
Mais les obstacles, Sarah n’en a que faire.
À la force de son seul courage, elle va au devant des embûches et progresse dans le milieu qu’elle convoite, en ne se laissant jamais démoraliser, ni par les hommes du milieu, ni par Addie, sa principale et coriace concurrente.
C’est ainsi que Sarah se hisse de blanchisseuse de linge au cœur serré à cheffe d’entreprise redoutable.
Désormais le nom de Madam C.J. Walker est synonyme de succès, et d’altruisme.
Car de sa réussite, celle que l’on appelle désormais Madam C.J. Walker a fait profiter les autres, en la mettant notamment au service de la communauté noire-américaine.
Ainsi, elle a participé au financement de plusieurs associations comme la National Association for the Advancement of Colored People et, en féministe avant l’heure, elle s’est beaucoup investie dans la défense des droits des femmes.
Self Made, une série passionnante
Bien que sa mise en scène manque de soin, voguant un peu au hasard de plusieurs fleuves esthétiques, je te recommande chaudement de laisser une chance à Self Made.
Mettre sous les feux des projecteurs qu’elle mérite la première femme américaine à être devenue millionnaire par elle-même, c’est une belle initiative signée Netflix.
Je ne connaissais pas du tout l’histoire de Madam C. J. Walker et de son Wonderful Hair Grower.
Aujourd’hui désormais, j’en sais un peu plus sur cette success story passionnante qui donne envie de se bouger le cul pour donner vie à ses rêves.
Qui sait peut-être que je vais me lancer dans des études d’océanologie, finalement ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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