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Culture

Sélection de films pour s’ouvrir l’esprit sur l’homosexualité et la bisexualité

En cette journée mondiale de lutte contre l’homophobie, voici une sélection de films avec des héros et héroïnes non-hétérosexuel•les.

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Si le mariage pour tou•tes est bien passé dans le champ légal dans notre contrée, ce n’est pas encore le cas partout : dans plusieurs pays, l’homosexualité est encore considérée comme criminelle.

À lire aussi : L’Italie adopte l’union civile pour les homosexuels !

Vous connaissez sûrement Brokeback Mountain ou Boys Don’t Cry, mais voici cinq films qui proposent un regard différent sur ce thème, embrassant l’acceptation et rappelant que non, ce n’est pas une tare de suivre une orientation non hétérosexuelle.

Shelter (2007) — Sea, sex and surf

De prime abord, on pourrait se dire que Shelter n’est qu’un film sur le surf et les mecs. Mais pas du tout ! Les responsabilités familiales y prennent une place importante, tout comme le fait de trouver sa place dans un contexte pas forcément évident.

Zach prend soin de son neveu Cody car sa sœur n’est pas vraiment en état… Pour ça, il abandonne ses études et cumule les petits boulots.

Le héros est gay, mais le public touché ne s’arrête pas là. Les questionnements de Zach quant à son attirance pour le frère de son meilleur ami sont là, mais c’est la manière dont il fait face au manque de maturité de sa sœur et dont il réagit pour satisfaire tout le monde qui le rend attachant. La leçon ? Chacun a droit au bonheur, mais aussi de se sentir en sécurité sans être jugé, même par ses proches !

Certes, au niveau de l’esthétique, il est évident que les moyens n’étaient pas énormes, mais la bande-musicale pop (que par des groupes aux membres gays en plus) est vraiment sympa et colle bien à l’esprit du film.

À lire aussi : Kaboom de Gregg Araki : une ode à la jeunesse

Lost and Delirious (2001) — L’école, cette dure réalité

Bienvenue au pensionnat 100% féminin où rigueur et rigidité sont maîtres. Paulie et Victoria sont en dernière année, et partagent une chambre plutôt chouette, très grande. Pour la peine, elles doivent accueillir une troisième venue, fraîchement débarquée à l’école. Une nuit, Mary découvre leur secret et assiste à cette histoire pleine de découverte, d’amitié, de joie et de déceptions.

Paulie représente ces personnages plein de courage qui ont parfaitement conscience de la portée de leur comportement mais considèrent qu’ils sont dans leur droit et n’ont pas à avoir honte.

Paulie représente ces personnages plein de courage qui ont parfaitement conscience de la portée de leur comportement mais considèrent qu’ils sont dans leur droit et n’ont pas à avoir honte. Ce que d’autres refusent de voir, malheureusement…

Dans un environnement étouffé et « bien-pensant », il est difficile d’être différent, même en l’assumant. Car c’est le regard des autres et la pression omniprésente qui ont parfois raison des plus forts…

Ce qui est dingue c’est toutes les têtes connues qu’on croise dans ce petit film ! Il y a déjà les deux actrices principales, Piper Perabo (Coyote Girls) et Jessica Paré (Mad Men), mais aussi Misha Barton (Newport Beach), ou encore Emily VanCamp (Revenge).

À lire aussi : Pride, un film sur un combat contre l’homophobie au Royaume-Uni

Sur le chemin des dunes (2012) — Le village en bord de mer

Pim, 16 ans, vit seul avec sa mère dans un village paumé de la côte belge. Rêveur et dessinateur à ses heures perdues, l’adolescent se pose des questions existentielle, tandis que sa mère, ancienne reine de beauté, jette un regard amer sur sa vie. Le fait qu’ils soient dans une petite ville accentue ce rejet la différence.

Comme leçon de passage de l’adolescence à l’âge adulte, Sur le chemin des dunes montre avec sensibilité ces hésitations et le tourment intérieur du jeune homme. Le tempérament délicat de Pim le rend attachant ; toute sa réflexion sur son orientation sexuelle le déstabilise… et nous avec. Malgré des personnages qui vont monter au créneau et renier Pim, le message qui transparaît raconte un pan de vie qu’il serait dommage de rater.

Chapeau bas pour l’image de ce film qui correspond parfaitement aux années 60, avec un filtre chaud qui vieillit l’ambiance. Poétique, Sur le chemin des dunes vous rappellera ce village de vacances où vos grands-parents ont une maison et où vous vous rendez quand vous étiez petit•e…

Kiss Me (2012) — Mensonges et vérités

Encore un film étranger pour traiter de l’homosexualité. On se tourne du côté de la Suède cette fois-ci avec une romance qui ne semble pas évidente au départ, mais qui se développe joliment car il ne s’agit plus de découverte mais d’acceptation. Et merci aux Suédois•es qui nous offrent des paysages champêtres pour un amour très juste !

Mia et Frida se rencontrent au mariage de leurs parents. Quoi, comment ? La mère de Frida se marie au père de Mia, et leur première rencontre se déroule lors de la cérémonie de fiançailles. Mia est sur le point de se marier avec son compagnon, Tim, architecte comme elle. Cependant, une connexion se crée entre les deux jeunes femmes… qu’elles vont explorer pour le meilleur et pour le pire.

Comme il se déroule autour d’un mariage, Kiss Me fait un peu penser à Imagine Me & You, mais ce n’est pas une comédie romantique : on va un peu plus loin dans les dommages que l’intolérance peut causer, et les conséquences qui peuvent blesser les gens auxquels on tient. Clairement, l’amour ne se commande pas.

Velvet Goldmine (1998) — Si David Bowie m’était conté

Je finis cette sélection par un film qui se détache un peu des précédents.

Velvet Golmine vient du britannique Todd Haynes (le réalisateur du récent Carol ou du moins récent I’m Not There), sur de la musique de Carter Burwell (qui a aussi fait Carol), avec un casting de luxe : Ewan McGregor, Jonathan Rhys-Meyer, Christian Bale ou encore Toni Colette sont de la partie !

C’est une fiction, même si le titre fait référence à une chanson de David Bowie qui inspire un personnage, tout comme Iggy Pop et d’autres icônes musicales.

À lire aussi : David Bowie / Ziggy Stardust, une icône du cool

Cette réalisation très glam rock est juste magique, on passe un moment à planer dans les années 70, avec de la musique qui fait bouger. L’histoire suit un reporter (Bale) revenant sur la carrière de Brian Slade (Rhys-Meyer), qui a voulu à travers sa musique créer sa propre révolution, notamment sexuelle.

Pour moi, ce film représente un pic artistique de la carrière de ces trois acteurs et m’a fait découvrir Todd Haynes qui traite régulièrement de l’homosexualité ou de la bisexualité dans ses projets. Alors oui, c’est un peu étrange, mais ça vaut le coup !

Et vous, quels sont vos films pro-LGBT préférés ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

32
Avatar de Laoragwen
19 août 2017 à 21h08
Laoragwen
@Lifaë

et puis moi, je dis : du moment qu'on les as vue au moins 1 fois dans notre vie, on est pardonnées
1
Voir les 32 commentaires

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