L’automne, c’est la pluie, les journées qui raccourcissent et le chauffage qu’on rallume, certes. Mais c’est aussi, pour les plus chanceuses d’entre nous géographiquement parlant, la saison du soleil qui pique les yeux, de la lumière plus douce qu’en été et des feuilles mortes qui tapissent le sol.
Nous ne sommes pas à égalité en ce qui concerne notre ressenti de cette saison. L’année dernière, je vous proposais une sélection de films pour être en raccord avec l’automne : de vrais bons films sombres, déprimants, avec le vol d’un corbeau qui plane au-dessus de l’écran. Cette année, concentrons-nous sur l’automne quand il est bien perçu avec des films qui donnent envie de kiffouiller comme il se doit cette saison si particulière. Des films à apprécier avec une grosse tasse de thé brûlante et des chaussettes épaisses.
(Alerte subjectivité : ceci est une liste non exhaustive. N’ayant pas vu tous les films qui se passent en automne ou qui donnent l’impression d’y être, ayant une mémoire relativement défaillante, je ne puis que vous inviter à venir partager les vôtres dans les commentaires.)
Légendes d’automne, d’Edward Zwick (1994)
Basée sur une nouvelle de Jim Harrison, l’intrigue de Légendes d’Automne commence avant que la première Guerre Mondiale n’éclate. L’histoire est celle des membres de la famille Ludlow qui vit dans le Montana ; une famille bouleversée par le conflit international de l’époque.
Si Légendes d’Automne est typiquement, à mes yeux, un film pour l’automne, ce n’est pas que pour son nom : en plus d’être une oeuvre cinématographique qualitativement dramatique, c’est pour moi une véritable ode à la nature qui donne envie d’aller faire des balades en forêt avec des bottes en caoutchouc et d’écouter les feuilles craquer sous nos pieds. Et pourtant, j’ai peur des forêts. C’est dire.
Ciel d’octobre, de Joe Johnston (2000)
Bébé Jake Gyllenhal spotted.
En Virginie, dans la ville de Coalwood, les hommes sont mineurs de père en fils. Le fils du cadre, un peu paumé niveau orientation, ne sait pas ce qu’il va faire de sa vie jusqu’au jour où le satellite Spoutnik 1 est mis en orbite en 1957. À compter de ce moment, il se met en tête de construire des fusées avec ses amis avec l’envie de remporter le premier prix d’un concours de science.
Ciel d’octobre
est une adaptation cinématographique de Rocket Boys de Homer Hickam Jr. Tournant autour du thème de l’acomplissement de ses rêves, de la confiance en soi et de l’amour filial, ce film est parfait pour les jours de déprime. Après l’avoir vu, il y a de fortes chances pour que vous ayez un gros boost de motivation façon « moi aussi, je peux réaliser tout ce que j’ai envie de faire », même si sur le coup, votre principal objectif est de vous lever de votre canapé pour aller vider votre vessie.
Quand Harry rencontre Sally, de Rob Reiner (1989)
Sur un scénario de la (vraiment très) regrettée Nora Ephron, Quand Harry rencontre Sally raconte l’histoire d’un homme et d’une femme qui se sont toujours mutuellement insupportés depuis leur rencontre à la fac. Évidemment, je ne vous spoile rien en vous disant qu’ils finissent par réaliser qu’ils sont fous l’un de l’autre et que sous la haine se cache une bonne dose de mièvrerie, comédie romantique rimant avec amour non assumé (non, mais qu’importe). Mais New York y est si bien filmé, la qualité de l’image qui a mal vieilli donne au tout un charme très 90s, et la balade dans Central Park au beau milieu de l’automne suffit à me donner envie de regarder ce film, encore et encore.
Will Hunting, Gus Van Sant (1997)
Un orphelin qui a toujours été habitué à être abandonné par son entourage, balayeur au Massachusetts Institute of Technology, se fait remarquer par un professeur de mathématiques qui décèle en lui le potentiel d’un génie du chiffre. Will Hunting est un vrai feel good movie, mais pas dans le sens hystérique du terme. C’est à mes yeux typiquement le genre de films qui donne envie d’accomplir tout un tas de trucs, de trouver la paix avec soi-même comme avec les autres, un peu comme le Cercle des poètes disparus.
Un film avec de l’amour, la musique d’Elliott Smith, des feuilles jaunes sur les arbres, la barbe de Robin Williams et le nez de Matt Damon.
Home for the holidays (Week-end en famille), de Jodie Foster (1995)
Ce film – le premier long métrage réalisé par Jodie Foster – raconte l’histoire de Claudia Larson, à deux doigts d’uriner sous elle à l’idée d’aller passer les fêtes de Thanksgiving en famille alors qu’elle vient de se faire virer et d’apprendre que sa fille vient de se faire craquer l’hymen par un corps étranger qu’on appelle phallus (ces deux petits drames de la vie peuvent éventuellement être mis sur un pied d’égalité quand on n’a aucun sens des priorités). Elle appelle donc à la rescousse son frère, Tommy, pour qu’il vienne égayer ces quelques jours de festivités.
Je conseillerai, en raison de la concordance des dates, de se garder Home for the Holidays sous le coude pour la mi-novembre histoire de faire la transition entre l’ambiance de l’automne et les décorations de Noël qui s’installent un peu partout dans les rues. À moins que vous ne préfériez vous le réserver pour un soir de déprime quelconque afin de laisser Robert Downey Jr. vous mettre en joie en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « ta braguette est ouverte ».
Et vous, quels sont les films que vous aimez regarder quand l’automne est joyeux et pas trop pluvieux ?
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