On va pas se mentir : rares sont les personnes toujours d’humeur égale. Nous nous laissons parfois submerger par nos failles et il nous arrive de vouloir donner des coups de boule à toutes les personnes que l’on croise. Comme je suis une fille assez lunatique, j’ai pris l’habitude de me faire une sélection musicale pour les moments où je suis aussi aimable qu’une paire de gants de nettoyage. En voici quelques exemples.
Le lundi matin
Nature de la rage
Personne n’aime le lundi matin. Qu’on aime son job ou ses études ou qu’on soit en vacances, le lundi au petit jour est le moment où on a l’impression qu’on pourrait buter tout le monde. Le lundi matin, en fait, c’est pour moi comme le passage à une nouvelle année : on fait le bilan de la semaine précédente, on rassemble son courage à deux ou trois mains et on se dit qu’il faudrait qu’on avance, sauf qu’on a la flemme. Résultat, si on est pas prêtes à sortir de son antre mais qu’on y est bien forcées, on a tendance à vouloir défoncer la moindre personne qui se met en travers de notre chemin. Le souci, c’est que taper un inconnu dans la rue sans raison est aussi salvateur qu’illégal. Autant éviter.
« Chéri, ça va suinter. »
Qu’écouter le lundi matin ?
Pour l’éviter, moi, j’ai ma technique : je me fous du disco (au sens très général du terme) à fond dans les esgourdes et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Donna Summer est la reine du dancefloor », ma mauvaise humeur est passée. Personnellement, je me fais un petit coup de la playlist ci-dessous. De gros, gros classiques à l’efficacité fulgurante :
Le dimanche après-midi pluvieux
Nature de la rage
J’aurais bien aimé avoir pensé à faire une playlist pour les dimanches après-midi pluvieux quand j’étais petite. Je détestais l’école, je détestais le dimanche et je savais que je ne pourrais pas m’endormir tôt parce que personne n’est fatigué après une journée passée à traînasser. Bref, le dimanche, c’est chafouin, le dimanche, c’est pas bien et si quelqu’un a le malheur de venir me titiller l’hypophyse avec sa bonne humeur, il y a de fortes chances pour que je lui tapote l’oreille avec ma télécommande.
Qu’écouter le dimanche après-midi ?
Personnellement, mon ambiance dominicale est rythmée de la musique douce et mélodieuse comme une invitation au voyage. Des trucs qui m’apaisent et me rassurent, des chansons qui me donnent l’impression qu’elles me caressent les cheveux en me disant que tout ira mieux demain (même si « demain », c’est lundi, et que je me sens un peu flouée).
Dans un métro bondé
Nature de la rage
Il est 8h30, tu es déjà en retard et tu te rends compte qu’en raison de l’affluence pendant les heures de pointe, tu vas devoir laisser passer un ou deux métros avant de monter dans le tien ? Je te comprends : ça fout les boules. Ça fout les boules parce qu’en fait, quoiqu’il arrive, tu vas grimper dans un wagon plein d’inconnus qui ne peuvent faire autrement que te coller sans te laisser la possibilité de te tenir à la barre de pole-dance et assurer ainsi ton équilibre. C’est excessivement énervant.
Qu’écouter dans un métro bondé ?
Mon premier réflexe serait de me mettre à écouter de la musique qui colle à mon humeur léthale, mais ce ne serait pas une bonne décision : en transe, je serais probablement capable de sortir une tronçonneuse dans mon sac et de décimer toute la population qui m’entoure en trois petits tours sur moi-même.
Dans ces moments-là, j’opte plutôt pour du rock tranquille teinté de folk ou du simili-blues : ça me met juste la dose qu’il faut pour rester éveillée sans me donner le pic d’énergie qui me donnerait envie de faire des croches-pieds aux gens qui sortent du métro.
Maintenant, c’est votre tour ! Et vous, quelles sont vos chansons garde-fou ?
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