Mise à jour du 13 juillet 2021 —
À l’en croire, c’est presque lui la victime de cette histoire : dans une interview pour Le Figaro, l’animateur Pierre Ménès, qui a longtemps officié au Canal Football Club, parle d’ « acharnement » à son encontre après les révélations sur son comportement envers de nombreuses collègues :
« Je suis arrivé en plein pendant l’affaire Duhamel, l’affaire Berry, l’affaire Poivre d’Arvor, qui eux, c’est tous les trois avéré, ont vraiment fait des choses. Moi, j’ai rien fait, j’ai rien fait à personne. »
Pierre Ménès affirme adapter aujourd’hui son comportement, il serait « moins familier, moins chaleureux, plus distant, plus froid », alors qu’à la base, on souhaitait surtout qu’il arrête de faire des blagues sexistes et de s’en prendre physiquement aux femmes avec qui il travaille. Mais rassurons-nous, Pierre Ménès ne fait « aucune différence entre les femmes et les hommes ».
Des remords ? Pas vraiment, puisque lorsque la séquence où il a embrassé de force Isabelle Moreau est évoquée, il se fend d’un méprisant « dix ans pour chialer sur un baiser c’est long quand même, non ? ». Dans la vidéo, il attribue aussi certains mots et comportements à son état de santé.
« Ce n’est pas un licenciement, c’est moi qui ai demandé à partir. » Pierre Ménès a donc bien confirmé son départ de Canal+ ce lundi 12 juillet. Une trentaine de personnes ont mené une enquête au sein de la chaîne, enquête qui n’a finalement pas constaté d’autre cas de violences, mais qui pointe la responsabilité de Canal+. La direction s’engage donc à mieux lutter contre le sexisme en interne.
Article publié le 18 juin 2021 —
Il pensait revenir et on lui claque la porte au nez (le pauvre). C’est
Le Parisien qui l’annonce : Pierre Ménès, animateur phare du Canal Football Club, serait finalement sur le départ de la chaîne cryptée.
Des comportements sexistes de Pierre Ménès révélés dans un documentaire
Tout s’est accéléré pour lui depuis la diffusion de Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste de sa collègue Marie Portolano et Guillaume Priou en mars 2021. Deux scènes de confrontation coupées au montage sur les souhaits de la direction de Canal+ revenaient sur des agressions sexuelles perpétrées par Pierre Ménès sur ses collègues femmes : une où il soulevait la jupe de Marie Portolano, l’autre dans laquelle il embrassait de force la journaliste Isabelle Moreau.
Malgré cette délicate censure, et une séquence défense dans l’émisse Touche pas à mon poste, les choses ont commencé à chauffer pour l’animateur puisqu’une enquête interne sur les violences sexuelles à Canal+ a été lancée, avec des résultats attendus sous peu. Pierre Ménès est d’ailleurs lui-même absent de l’antenne de Canal+ depuis mars dernier.
La fin de l’impunité du sexisme des animateurs ?
Il semble que Pierre Ménès pensait pouvoir faire un retour ni vu ni connu au CFC une fois que la tempête serait calmée, mais Canal+ semble déjà être passée à l’étape de la négociation à l’amiable. Le dialogue entre la chaîne et l’animateur se ferait par avocats interposés. Si la somme décidée ne convient pas à l’animateur, il n’exclut pas de porter son cas devant les prud’hommes.
Avec le départ de Pierre Ménès, pourrait-on imaginer une forme de fin d’impunité du sexisme des animateurs dans les médias ? Ou est-ce trop s’aventurer à rêver ?
À lire aussi : « Le problème va au-delà de Pierre Ménès » : les journalistes sportives veulent changer la donne
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Les Commentaires
"M'en fous c'est pas eux qui me virent c'est moi qui choisi de partir. Nah. Vilaines féministes".