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Que vaut Séduction haute tension, la télé-réalité Netflix ? [No spoil]

Mymy a bingé Séduction haute tension (Too Hot to Handle), la drôle de télé-réalité Netflix dans laquelle les candidats et candidates doivent ne pas se pécho pour gagner 100 000$. Voici son avis !

Ce week-end, je me suis prélassée dans une paresse totale en alternant l’aménagement de mon île sur Animal Crossing: New Horizons et le binge-watching de Séduction haute tension.

Cette nouvelle télé-réalité Netflix m’intriguait de par son concept : les candidats et candidates, des gens pile dans les canons de beauté adeptes du sexe sans lendemain, doivent maîtriser leurs instincts !

Un pot commun de 100 000$ est en jeu, et le challenge est de ne pas se pécho (ni baisers, ni sexe) pendant tout un mois… mais aussi de ne pas se masturber.

Dur.

Chaque écart coûte une somme plus ou moins élevée en fonction de la « faute » commise.

Je me suis donc tapé toute la saison, et je viens te raconter ce que j’en ai pensé !

Je vais parler dans cet article d’éléments précis de Séduction haute tension, mais je ne révèlerai pas qui gagne à la fin.

Séduction haute tension sur Netflix, un drôle de concept

Honnêtement, le premier truc que je me suis dit quand j’ai découvert le concept de Séduction haute tension, ça a été : « FACILE » ! Et pourtant, je suis une grosse dalleuse niveau cul.

Cela dit, l’émission a su me surprendre en bannissant aussi la masturbation, ce qui ajoute tout de suite une difficulté supplémentaire. J’avoue, je n’ai jamais passé un mois sans jouir…

Mais ça me semble plutôt faisable, non ?

C’est bien sûr sans compter sur la production qui multiplie les scénarios pour faire flancher les candidats et candidates : soirée en tête-à-tête, jacuzzi, et la fameuse suite de luxe qui met à mal leurs bonnes résolutions.

Donc ok, j’avoue que coupée du monde avec un garçon qui me plaît et toute une nuit à deux, j’aurais eu du mal à tenir. C’est pas si simple au final !

Séduction haute tension sur Netflix, une télé-réalité moderne ?

Je ne suis pas très télé-réalité de base (hors concours type Top Chef), mais Netflix a su me surprendre avec The Circle, que j’ai trouvée diablement rafraîchissante.

J’étais donc curieuse de voir si Séduction haute tension allait réussir à ne pas être une sorte d’Île de la Tentation, ou autre émission un peu voyeuriste qui ne m’a jamais attirée.

Au final, Netflix a quand même fait des efforts pour sortir du côté « déluge d’hormones » et apporter une forme de réflexion dans cette télé-réalité.

Séduction haute tension et le développement personnel

Séduction haute tension n’est pas censée être une émission de rencontres (on en reparlera…) mais plutôt un programme de développement personnel.

Le but est d’aider les candidats et candidates à grandir, à gagner en maturité et à interroger leurs habitudes : relations superficielles et jetables, besoin d’attention, hyper-sexualisation…

Ça fonctionne plus ou moins bien car il y a clairement des personnes qui s’en BATTENT LES COUILLES SÉVÈRE, mais d’autres font preuve d’une vraie évolution !

Chloe apprend des leçons au fil de l’émission

On n’est pas sur une plongée en profondeur dans la psyché humaine, mais on fait quand même un petit tour sous la surface, et c’est ce qui rend Séduction haute tension moins débilou que ce qu’on pourrait penser.

Séduction haute tension et la masculinité

Les rôles genrés sont plutôt appuyés dans Séduction haute tension. On entend beaucoup « les hommes ceci, les femmes cela », et autres phrases qui me font lever les yeux au ciel.

Parmi les activités organisées par la production, il y en a deux qui sont non-mixtes : le Yoni Puja pour les femmes, sur lequel je reviendrai plus bas, et les Heart Warriors pour les hommes.

Dans cet atelier, les mecs s’enduisent mutuellement d’argile, poussent un cri qui vient des tripes, puis écrivent sur une grande feuille les peurs qui les retiennent, les empêchent d’évoluer.

Ils chargent ensuite cette feuille pour la percer à coup de lance, avant de communier dans l’océan pour se laver et en ressortir propres, allégés de leurs angoisses.

Ça peut paraître un peu ridicule, mais j’ai franchement trouvé que c’était un beau moment de communion masculine et de partage autour des vulnérabilités, sans chichis, sans rouler des mécaniques, sans lourdeur.

David, ci-dessus, est pour moi LE candidat qui représente une version cool des masculinités dans Séduction haute tension.

Il pleure à plusieurs reprises sans en avoir honte, se montre droit avec Sharron, un autre joueur, lorsqu’ils ont un crush pour la même candidate, et prend globalement soin de tout le monde.

Je trouve ça chouette que derrière ces physiques qui peuvent donner lieu à des idées reçues, il y ait de vrais humains avec de l’empathie, des valeurs et un réel capital sympathie !

Séduction haute tension et la féminité

Passons maintenant à l’activité non-mixte entre femmes : le Yoni Puja, un moment autour du vagin et de la vulve (c’est ce que veut dire « yoni » en sanskrit).

Je dois admettre que j’ai été plutôt ambivalente face à mon ordi.

D’un côté, je trouve le cœur de l’atelier vraiment cool : les candidates, protégées par un paravent, observent leur sexe, qu’elles n’ont parfois jamais vraiment regardé, puis le dessinent sur une toile.

Les œuvres étaient très mignonnes, parfois allégoriques, parfois rigolotes, et je sais que le rapport à la vulve peut être très compliqué, surtout vu les « sexes parfaits » omniprésents dans le porno. J’ai donc trouvé ça positif !

D’un autre côté, j’ai tendance à fuir à toute mention de « féminité sacrée, féminité divine », qui arrive très tôt dans l’atelier… pour moi, ça se rapproche trop facilement d’une forme d’essentialisme.

En clair, je n’ai pas envie de considérer ma féminité comme sacrée parce que ça va souvent de pair avec des idées reçues de type « les femmes sont ceci ou cela », et je réfute ces stéréotypes. Mais bon : c’est ma vision des choses.

Ce qui m’a plus dérangée, c’est que plusieurs candidates ont dit qu’elles allaient à présent « respecter » leur « yoni » en ne l’accordant pas au premier venu, et en étant plus exigeantes sur les hommes ayant droit à y accéder.

En soi, elles font bien ce qu’elles veulent, mais à mes yeux ce n’est pas « manquer de respect » à son sexe que de le voir pénétré par plein de gens différents. Tant que c’est bien fait !

J’aurais préféré voir une conversation sur les hommes qui ne se préoccupent pas du plaisir féminin (sujet très brièvement évoqué dans l’émission) ou sur la nécessité de se protéger des MST et IST.

D’ailleurs, Chloe inclut un préservatif dans la peinture de son « yoni » et j’ai trouvé ça super comme message !

Malgré cette ambivalence, je mets de l’eau dans mon vin : il y a quelques années, on n’aurait jamais vu ce discours autour du fait d’aimer son sexe féminin dans une émission grand public.

Le body-positive et le féminisme sont passés par là, et même s’il reste du chemin à parcourir, ça fait du bien !

Séduction haute tension et l’hétérosexualité

Dernier point à aborder puisqu’on parle de modernité : Séduction haute tension reste au final une émission très hétéro.

Seule une candidate, Haley, annonce aimer aussi les filles, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle n’aura pas spécialement marqué cette première saison.

Bien sûr les gens ont bien le droit d’être hétéro et personne n’est forcé d’explorer toutes les options possibles !

Je trouve simplement ça un peu dommage car mettre plus de personnes bisexuelles ou homosexuelles aurait pu varier les dynamiques de couple qui s’installent assez vite.

Dans The Circle, il y avait plus de diversité et ça ajoutait un aspect moderne qui m’avait beaucoup plu. Tant pis !

Séduction haute tension sur Netflix, une télé-réalité réussie ?

Après avoir abordé ces points spécifiques, venons-en à la grande question : Séduction haute tension, c’est une réussite ou pas ?

Eh bien à mon sens… pas vraiment. Disons que c’est fifty-fifty.

L’émission a un concept accrocheur, un casting pas mal gaulé (mdr tu l’as ?) et la puissance de Netflix. Ça, c’est indéniable.

Certains moments parviennent à être touchants, même si on reste toujours un peu en surface — en 8 épisodes, difficile de creuser la psyché des candidats.

Mais le problème selon moi, c’est que Séduction haute tension n’arrive pas à se positionner, ni par rapport à son public, ni aux hommes et femmes qui participent. Et j’ai un exemple tout trouvé pour t’expliquer mon propos.

L’odieuse voix-off de Séduction haute tension sur Netflix

Séduction haute tension n’a pas de présentatrice à proprement parler, mais une voix-off féminine commente les images et offre des réparties « piquantes » (en tout cas c’est l’idée).

Cette voix-off m’a EXASPÉRÉE !

Elle se fout clairement de la gueule des candidats et candidates, avec des réflexions bien limites sur leur intellect ou leur incapacité à réfréner leurs pulsions.

Étant incarnée par une femme, elle se permet également des réflexions bien grossières sur « les hommes », qui sont tous immatures et incapables de maîtriser leurs pénis, comme chacun sait…

Là où je m’attendais à un peu de feel-good et d’empathie, je peux dire que ce commentaire audio m’a salement cassé l’ambiance. Dommage car une version plus cool aurait pu enrichir le visionnage.

Séduction haute tension, une émission de dating ou de développement personnel ?

Dernier point, je trouve que Séduction haute tension semble ne pas vraiment savoir dans quel genre s’inscrire.

En plus du développement personnel, l’accent semble quand même être mis sur le fait de ressentir une connexion amoureuse sincère. Les couples naissants sont mis en avant.

Mais le casting est composé de gens vivant aux 4 coins du monde (Canada, États-Unis, Australie, Royaume-Uni)… comment les relations pourraient-elles être pérennes dans ces conditions ?

Harry est australien, Francesca vit à Vancouver : ça fait une trotte

Le fait que l’émission semble ne pas savoir où se positionner fait qu’on ne verse jamais dans un genre ni dans l’autre, et ça donne un mélange plutôt tiédasse.

Au final, je n’ai pas appris grand-chose de 

Séduction haute tension, et ce n’était même pas TELLEMENT divertissant.

Les candidats et candidates ont tendance à s’en foutre de perdre de l’argent, ce qui rend le jeu moins intense, et les frotti-frotta à plusieurs milliers de dollars, écoute, on s’en lasse.

Cependant, si le concept t’intriguait, donne donc sa chance à l’émission qui n’est pas aussi neuneu que ce qu’on pourrait craindre ! Et viens me partager ton avis dans les commentaires ♥

À lire aussi : La télé-réalité est-elle sexiste ?


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Les Commentaires

8
Avatar de Nickyminaj
21 avril 2020 à 06h04
Nickyminaj
Je suis desolée à chaque fois j'essaye d'écrire des commentaires courts lais ça part en romans.
0
Voir les 8 commentaires

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