Live now
Live now
Masquer
se-remettre-de-black-mirror
Culture

Black Mirror t’a ruiné le moral ? Voici comment t’en remettre !

Sophie aime bien Black Mirror mais ça l’angoisse et l’attriste. Heureusement, elle apprécie encore plus le progrès technologique, et nous rappelle quelques petites choses qui font relativiser le cauchemar annoncé par la série.

J’ai découvert Black Mirror il y a quelques années.

J’ai mis plusieurs semaines à oser regarder le premier épisode et j’ai attendu qu’une de mes meilleures copines vienne passer quelques jours à la maison pour qu’on découvre ça ensemble (parce que j’avais entendu dire que ça mettait dans un état assez bizarre de tristesse et d’angoisse, et que je ne voulais pas être toute seule pour avoir à gérer ça).

Effectivement, ça m’a retourné l’estomac et le cœur. Chaque épisode des deux premières saisons et l’épisode spécial de Noël m’ont rendue presque malade. Je grimace toujours quand j’y repense, en évitant de me focaliser trop longtemps dessus.

La saison 3 est sortie sur Netflix il y a quelques semaines et je l’ai presque entièrement vue. Bon, pour l’instant, mis à part l’épisode 3 qui m’a vraiment fait me sentir mal (un vrai calvaire, j’ai mis quatre heures à m’endormir) les autres ne m’ont pas transcendée, mais c’est quand même super. Et angoissant.

bob-leponge-et-patrickMon désarroi à la fin d’un épisode de Black Mirror.

Vraiment, vraiment flippant. Quand je regarde Black Mirror, j’en viens à regretter la technologie qui nous entoure. Tous ces trucs tellement pratiques qui rendent notre vie plus facile, plus drôle et plus divertissante. Les réseaux sociaux, la domotique, la réalité virtuelle…

À lire aussi : La réalité virtuelle, une idée pour faciliter les relations à distance ?

J’ai envie de brûler mon smartphone, mon ordi, de revenir à des valeurs sûres genre partir vivre à la campagne et faire un métier qui ne nécessite pas qu’on utilise des réseaux sociaux.

J’ai l’impression que tout ça, c’est sympa aujourd’hui mais que dans quelques années, ça va complètement partir en steak. J’ai envie de brûler mon smartphone, mon ordi, de revenir à des valeurs sûres, genre partir vivre à la campagne et faire un métier qui ne nécessite pas qu’on utilise des réseaux sociaux. (Quel métier du coup ? Aucune idée. Je n’ai AUCUNE idée d’un métier qui n’est pas plus agréable ou plus efficace avec les réseaux sociaux et le progrès technologique.)

Et puis après, je reprends mes esprits : ce n’est pas viable sur le long terme, pas dans les domaines que j’ai choisis, et puis pas dans ma vie actuelle. Alors dans ce genre de situation, pour me réconforter, j’essaie de me rappeler que, définitivement, le progrès c’est un peu plus bien que moins bien. 

Revenons ensemble, si tu veux bien, sur trois preuves que la technologie c’est super afin de relativiser le cauchemar que nous annonce Black Mirror.

À lire aussi : REPLAY – Black Mirror saison 3 vue par Aki, Clémence, Mymy & Thomas Hercouët

Grâce à la technologie, on ne se perd (presque) plus jamais

Bon sang de bonsoir, je n’ose imaginer à quel point ma vie serait compliquée si je n’avais pas accès à des applications de géolocalisation me permettant d’aller d’un point A à un point B sans perdre trop de temps.

Et sans me perdre, pour toujours, jusqu’à ce qu’on me retrouve morte de déshydratation, le corps complètement en décomposition, quelque part aux alentours de Quimper alors que je cherchais le Mr Bricolage de la rue Saint-Maur.

Je n’ose imaginer à quel point ma vie serait compliquée si je n’avais pas accès à des applications de géolocalisation me permettant d’aller d’un point A à un point B sans perdre trop de temps.

Je veux dire, je ne sais pas si tu dois souvent te rendre à une adresse que tu ne connais pas mais en tout cas c’est mon quotidien, quasiment. Et faut dire que les occasions ne manquent pas, de manière générale : aller à un rendez-vous pro, visiter un appart, retrouver quelqu’un dans un nouveau bar…

Le danger de se paumer est encore plus fort si tu cherches un appartement, ou si tu as une consommation intense de Tinder et que tu laisses les gens que tu vas rencontrer choisir le lieu de votre rencontre. Et si tu cherches un appartement et que t’as une consommation intense de Tinder et que tu laisses les gens que tu vas rencontrer choisir le lieu de votre rencontre EN MÊME TEMPS, bah écoute… Je ne peux plus rien pour toi.

Enfin, je ne pourrais plus rien pour toi si les applications Plans, Google Maps ou RATP n’existaient pas. Maintenant, on est sauvé•es ! On rentre l’adresse et bim, ça nous file l’itinéraire.

Merci le progrès. Merci Internet.

stitch Moi sans Google Maps. Et même parfois moi AVEC Google Maps (c’est un don).

Grâce à la technologie, on n’a plus à commander des vêtements par téléphone

L’autre jour, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai repensé à un truc horrible du passé. Le genre d’épreuve qui, sur le coup, ne t’apparaît pas comme un malheur, parce que c’est une obligation et que tu ne peux pas y couper. Tu n’as pas d’issue.

Cette épreuve, c’est la commande de fringues à distance.

Évidemment, si t’as grandi dans une grande ou moyenne ville où tu n’avais qu’à sortir de chez toi pour aller dans des boutiques, tu ne vois pas de quoi je parle. Si tu es né•e à la fin des années 90 ou au début des années 2000, tu ne vois pas non plus de quoi je parle, parce que t’es passé•e directement à la commande par Internet.

À lire aussi : 4 e-shops de lingerie à mettre dans vos favoris

Tu es PRIVILÉGIÉ•E. Si je te jure. T’as même pas conscience à quel point. Mais j’t’aime bien quand même parce que ce qui est chiant ce n’est pas d’être privilégié•e, c’est de ne pas en avoir conscience. Maintenant que je viens de te répéter que tu l’étais, je crois que tu ne peux que le savoir.

COMMENT ÇA J’EN FAIS TROP ? Ah oui. Pardon.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la commande de fringues à distance n’était pas à l’époque ce qu’elle est aujourd’hui. Ce n’était pas un choix énorme d’e-shops, pour tous les goûts et toutes les bourses (ehehehhehe) (« Bourse »).

À lire aussi : Firebox, un fantastique e-shop plein de gadgets un peu fous

La commande de fringues à distance, c’était feuilleter un catalogue reçu dans la boîte aux lettres (genre Les 3 Suisses le chouchou — le slogan qui me mettait hors de moi à l’époque — ou La Redoute pour les plus connus), noter les références de chaque vêtement convoité et soit :

  • envoyer les références à l’adresse postale (et donc, compter l’attente de recevoir son colis en plus de l’attente que notre commande soit reçue : bien trop long)
  • choisir la voie du téléphone. Il fallait donc appeler le numéro donné sur le catalogue pour énumérer à quelqu’un les références des fringues qu’on voulait.

Et alors, je ne sais pas toi, mais le téléphone, c’est quand même vraiment pas ce que je préfère. Si c’est pour parler à la famille et aux ami•es, nickel, mais énoncer des chiffres à quelqu’un que je ne connais pas, franchement, bof.

liam-neeson-taken« Et ensuite le numéro 656654329. En 37.»

À lire aussi : Téléphoner, c’est votre phobie ? Vous êtes loin d’être seule !

Parfois je me dis que, si j’étais encore obligée de faire comme ça, j’achèterais beaucoup moins de vêtements.

(Court laps de temps pendant lequel je vérifie mon compte en banque).

Ce qui ne serait pas plus mal, au fond.

Grâce à la technologie, on n’a plus à regarder tout Boulevard des Clips pour une chanson

1997. J’ai 8 ans, j’ai vu Titanic et je ne m’en remets pas. Je ne me remets pas non plus de My Heart Will Go On, la chanson interprétée par Céline Dion qui va avec le film. À tel point que cette année-là, j’en suis sûre : je veux être chanteuse (une si mauvaise idée, si tu veux mon avis d’adulte réfléchie).

Je suis folle de cette chanson et l’écouter ne me suffit pas. Je veux voir le clip. J’adore regarder ces vidéos. Dès que mes parents me donnent la permission, je mets le Boulevard des Clips, l’émission de M6 où l’on diffuse (je te le donne en mille) des clips, pendant mon petit-déjeuner.

Mais jamais je ne vois le clip de My Heart Will Go On. Jamais.

Mais jamais je ne vois le clip de My Heart Will Go On. Jamais. Je me farcis des clips que je n’aime pas de chansons que je n’apprécie pas, et je deviens dingue, parce que je ne vois jamais celui que je veux. Enfin je ne deviens pas dingue DINGUE, tu vois, mais je suis saoulée.

Et tous les matins, je suis frustrée par cette absence, et je commence la journée bougonne. « Pourquoi est-ce que le putain de tube du moment accompagnant un film déjà culte tarde tellement à parvenir à mes yeux ? », me disais-je à l’époque.

Je n’ai pas la réponse, mais je sais qu’aujourd’hui j’ai juste à taper le début du titre d’une chanson dans la barre de recherche sur YouTube et puis v’là. Je peux même foutre le clip là, dans l’article (j’vais m’gêner, putain). Si ça ce n’est pas une preuve de l’utilité du progrès ! Finis, les petits déjeuners bougons ! Finie, la frustration !

En plus tu sais quoi ? Bah il est même pas dingue, ce clip.

Allez, à toi maintenant : cite les trucs qui te rappellent que la technologie, c’est bien, et tant pis si Black Mirror ça fout les chtouilles sur le futur.

À lire aussi : Ces phrases que tu ne prononces plus depuis 10 ans


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

2
Avatar de plopipou
24 novembre 2016 à 02h11
plopipou
Pour moi Black Mirror est une série d'utilité publique, tout le monde devrait la regarder. La technologie c'est cool, mais c'est important d'avoir conscience des déviances possibles pour justement être capable de les éviter dans le futur. Je ne veux pas d'un monde sans technologie, clairement, mais on a besoin d'avoir des limites et je trouve que Black Mirror nous fait réfléchir sur ce qu'elles devraient être. Sinon astuce: enchaîner un épisode de Crazy ex girlfriend juste après un Black Mirror. Vaut mieux pas aller se coucher juste après surtout que le but étant de faire réfléchir, il faut se laisser le temps de digérer.
1
Voir les 2 commentaires

Plus de contenus Culture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La pop culture s'écrit au féminin