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Santé

Se brosser les dents pour éviter de développer la maladie d’Alzheimer, c’est possible ?

Cette semaine, la presse britannique s’est intéressée à nos microbiomes et à leur incidence sur notre santé. La preuve avec ces deux actus, repérées outre-Manche.

Les microbiomes sont à la fête chez nos voisin·e·s anglais·e·s. Que l’on parle de flore intestinale ou buccale, les recherches sur le sujet se multiplient et montrent le lien qu’entretiennent ces microbes avec notre santé, physique comme psychique.

Soigner son microbiome buccal pour éloigner certaines maladies

C’est tout l’objet du dernier numéro de l’année du magazine anglais New Scientist, consacré au microbiome buccal, c’est-à-dire à l’écosystème de bactéries, champignons et autres virus qui s’épanouit joyeusement dans notre bouche. Selon la revue, dont les propos sont relayés par Courrier International, « si notre hygiène bucco-dentaire laisse à désirer, les mauvaises bactéries peuvent se répandre dans tout le corps, provoquant ou exacerbant des problèmes allant des maladies cardiovasculaires au cancer, en passant par la maladie d’Alzheimer et l’arthrite. En revanche, le maintien d’un bon équilibre permet d’éviter le déclin. »

La bonne nouvelle, quand on découvre un lien de causalité insoupçonné entre deux choses, c’est que l’on peut traiter le problème à la source. New Scientist insiste donc sur le fait qu’une bonne hygiène des gencives est déterminante pour limiter ses risques de développer certaines maladies, et dispense un ensemble de conseils pour prendre soin de ses muqueuses.

Si l’on développe des affections des gencives (qui peuvent être liées à terme à un risque accru de cancer ou à la maladie d’Alzheimer), il existe des traitements efficaces pour inverser la tendance. Par exemple, énumère New Scientist, “le nettoyage en profondeur sous les gencives, au cours duquel les dentistes utilisent des instruments spéciaux pour racler la plaque, le tartre et les bactéries sous les gencives. Les antibiotiques, la chirurgie des gencives ou l’extraction de certaines dents sont également des options possibles.”

Courrier International

Comme le retrace l’hebdomadaire britannique, l’étude de la flore buccale et de la manière dont celle-ci affecte notre santé est en pleine expansion. Ce qui signifie également que de nombreuses solutions et remèdes sont actuellement explorés. L’idée « d’échanger notre mauvais microbiome buccal moderne contre celui, plus sain, des anciens humains » en fait partie, abonde Courrier International. En effet, nos ancêtres n’avaient pas les mêmes problèmes d’hygiène buccale que nous.

Préserver sa flore intestinale pour lutter contre l’anxiété sociale

Décidément, le Royaume-Uni devient expert en la matière puisque cette deuxième info provient du Guardian. Selon une nouvelle étude publiée le 26 décembre dans la revue PNAS, il existerait un lien entre les microbes présent dans l’intestin et le fait de développer un trouble d’anxiété sociale. Les personnes concernées par ce trouble n’auraient pas la même flore intestinale que les autres.

Les scientifiques ont déjà constaté que le microbiome intestinal – l’ensemble des bactéries et autres organismes qui vivent dans le système gastro-intestinal – diffère chez les personnes souffrant de troubles de l’anxiété sociale (TAS) par rapport aux personnes en bonne santé, tandis qu’un nombre croissant de recherches ont révélé que les microbes présents dans l’intestin peuvent influencer le cerveau – et vice versa. Cette fois-ci, des chercheurs ont découvert que lorsque des microbes provenant des intestins de personnes souffrant d’anxiété sociale sont transplantés chez des souris, les animaux réagissent davantage à la peur sociale.

[…] Les résultats suggèrent que le microbiome intestinal peut augmenter les risques de phobie sociale pour les personnes souffrant d’un trouble d’anxiété sociale, et l’étude offre de nouvelles pistes pour le développement de traitements pour les personnes souffrant de TAS.

Parmi les traitements explorés, des régimes spécifiques à base de fibres ou de produits fermentés pour altérer la flore intestinale des personnes atteintes de TAS, et donc réduire leur sensibilité aux situations qui peuvent générer une phobie sociale.

Selon John Cryan, co-auteur de l’étude, interrogé par nos confrères britanniques, « ce qu’il faut retenir, c’est que nous devons prendre soin de nos microbes, en particulier tout au long du développement et même à l’âge adulte ». Un conseil qui vaut aussi bien pour la bouche que l’estomac !


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Les Commentaires

16
Avatar de Prunylle
30 décembre 2023 à 19h12
Prunylle
@Gringo C’est intéressant ce que tu rapportes de l’étude ! Et merci à toi du vulgariser un peu tout ça !
Le grand raccourci du titre peut faire rire et faire croire que c’est un fake, mais ça m’intéresse quand même car je ne trouve pas le lien forcément déconnant.
A voir dans quelques années si ça a permis ou non l’avancée dans la recherche contre Alzheimer
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Voir les 16 commentaires

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