On vous rassure tout de suite : nous aussi on aime les films d’horreur.
On aime d’ailleurs particulièrement les slashers, ces fictions où un homme généralement masqué zigouille des ados à l’arme blanche.
On les aime justement trop pour les voir être abimés par l’extension abusive de leurs concepts…
La naissance des slashers
Pour beaucoup, le premier slasher de l’histoire serait l’exceptionnel Halloween, du maître John Carpenter, sorti en 1978.
En réalité, il s’agit de Black Christmas de Bob Clark, sorti quatre ans auparavant, qui a joui d’un succès plus timide.
Sitôt le genre vraiment lancé par Carpenter, un réalisateur qu’on aime profondément pour notamment être retourné à un cinéma indépendant après être passé par la case Hollywood, le genre du slasher connaît une ascension fulgurante et est adopté par plusieurs amoureux de l’horreur, parmi lesquels Sean S. Cunningham, à l’origine de la (trop longue) saga Vendredi 13.
Ainsi, le slasher devient une vraie mode, de laquelle s’empare avec une certaine inégalité tous les wannabe Carpenter.
Parmi tous ceux qui se sont frottés au genre, il faut reconnaître qu’il y en a un qui a particulièrement réussi à s’en emparer, voire à le transcender : j’ai nommé Wes Craven.
Wes Craven, brillant fabricant de la saga Scream
Né dans l’Ohio, ce réalisateur, scénariste, écrivain, producteur, acteur et monteur a fait de l’horreur sa spécialité.
Il lance sa carrière en 1972 avec l’excellent long-métrage La Dernière Maison sur la gauche (récemment réadapté), avant de se mettre à la création de quelques films ultra-cultes comme Les Griffes de la nuit
et La colline a des yeux.
Mais c’est en 1996 qu’il a sorti ce qui a ce jour demeure dans l’imaginaire collectif comme sa maestria : Scream.
Un bijou d’horreur déglacé à l’humour avec en héroïne une meuf ultra-badass qui maitrise le coup de pied retourné comme personne, j’ai nommé Sidney Prescott.
Pour rappel, Scream se déroule dans la petite ville de Woodsboro où un affreux tueur au masque de fantôme sème la terreur en assassinant des ados à l’arme blanche après leur avoir passé un coup de fil.
Qui peut bien se cacher derrière ce masque ?
C’est ce que toute la ville, et surtout Sidney Prescott se demande.
Après le succès colossal de ce premier opus (173 046 663$ de recettes à travers le monde pour seulement 14 000 000$ investis), Wes Craven ne comptait pas en rester à un seul film !
Son personnage de Ghostface réapparaîtra alors dans trois autres films sous son égide, avant que le réalisateur ne décède en 2015.
La saga Scream tire sur la corde
Comme beaucoup de sagas d’horreur au succès lumineux, dont la franchise Vendredi 13 composée de DOUZE FILMS, Scream n’a pas su s’arrêter au moment opportun.
La trilogie initiale se suffisait largement à elle-même, faisant à peu près le tour des personnages et creusant ses possibilités dans un périmètre raisonnable.
Mais avec le quatrième opus, sorti tout de même onze ans après l’arrêt initial de la trilogie, la saga perdait déjà en intensité, en déployant une intrigue ronflante et de nouveaux personnages caricaturaux.
La preuve qu’il vaut mieux parfois finir une saga en beauté que d’essayer à tout prix de l’étendre à l’infini…
Scream 5, quelles attentes ?
Alors, on a beau aimé Scream très fort, on ne peut pas s’empêcher de trouver lourde cette envie permanente des studios à vouloir exploiter leurs concepts jusqu’à épuisement.
Si on est tout de même ravis de retrouver les bonnes bouilles qui ont fait les affreux jours de notre jeunesse, comme celles de Sidney Prescott (Neve Campbell) et celle de Gale Weathers (Courteney Cox), on doit avouer qu’à l’annonce de cet énième volet (qui sortira le 12 janvier 2022), on a levé les yeux au ciel.
Parce qu’on aimerait se souvenir des films de Wes Craven comme ils étaient : de petites merveilles. Pas comme un chewing-gum sur lequel on tire jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’un maigre filet rose sans la moindre consistance.
Mais bon, peut-être qu’on est des vieilles connes par ici. C’est possible.
Alors finissons sur une note positive et précisons que le retour de l’actrice Neve Campbell sur nos écrans demeurera toujours une excellente nouvelle.
On aimerait d’ailleurs la voir davantage !
Dans un rôle à contre-emploi par exemple, comme celui d’une grande méchante ? Qui sait…
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