La recherche scientifique, beaucoup s’en battent la paupière avec une patte de souriceau. Moi je la trouve passionnante, ce qui m’a décidée à faire un doctorat en physique dont j’arrive au terme. J’ai eu envie, pour le clore, de faire une mini introspection pour vous en brosser un point de vue partial et émotionnel. Je voudrais vous donner un véritable aperçu de la recherche scientifique qui reste un des piliers de nos sociétés, quoi qu’on en blablate.
En amouuur de la science
J’ai 25 ans et j’aime plein de choses comme les jolies fringues, les livres, les potesses, la bière ou les marrades – et puis la science. Pour moi c’est un des trucs les plus beaux dont l’humain est capable, et ça me rassure. Or, il y a des gens dont le métier est de fouiner jusqu’à en trouver les secrets les plus profonds: les chercheur-ses.
Je veux faire partie de ces personnes depuis longtemps: l’univers me fait rêver et j’ai envie de le comprendre. J’étais donc une gamine à (vraiment très) grosses lunettes qui achetait Science et Vie Junior, et qui était passionnée par la science – même si la plupart de mes profs de physique étaient bizarres, et même si je voulais aussi faire espionne, entrer dans l’armée, être débardeuse, écrivaine et philosophe. J’étais attirée par le mystère que dégageaient les scientifiques, et par l’admiration sans borne qu’inspiraient Einstein ou Nash.
Mais ce monde de scientifique me semblait inaccessible : je pensais que ces personnes montraient du génie dès leur enfance et excellaient dans tout ce qu’elles faisaient. Il faut aussi dire qu’elles avaient toutes un profil type qui n’est pas le mien : celui du gus qui vit à 2000 années lumières du reste du monde, un peu perché et solitaire. J’ai appris depuis que d’abord, il y a autant de formes de génie que de goûts M&M’s, et aussi que la science n’est pas faite que de Einstein ou de Hawking, mais de milliers de personnes tout aussi importantes les unes que les autres.
J’ai fini par toucher du doigt ce milieu sans m’en rendre compte; ma volonté m’a fait pousser les portes de la science les unes après les autres. Après mon lycée, je suis en effet allée en classe préparatoire en maths-physique pour deux années. La grande majorité des élèves y vont pour préparer les concours d’entrée des écoles d’ingénieur ; moi, j’y suis allée en sachant pertinemment que je voulais aller en fac de physique. Je pensais que cela m’apporterait toutes les bases mathématiques nécessaires pour continuer mes études pépouze. Je ne regrette vraiment pas mon choix (et je ne m’attarderai pas sur le débat concernant l’existence des classes prépa).
Après ces deux années, je suis partie à l’Université Paris-Sud pour y faire ma troisième année de licence et mes deux années de master de physique afin d’ingurgiter toute la physique moderne avec joie. C’était super bien.
La suite de mon plan était de faire un doctorat en cosmologie. Alors je l’ai fait.
Les jouasseries quotidiennes du doctorat
Depuis, quand je réponds à la question de ce que je fais dans la vie, j’entends :
« Tu as entendu parler de la dernière découverte ? »
« Mais c’est quand que tu vas avoir un vrai boulot ? »
« Les chercheurs qui cherchent on en trouve, les chercheurs qui trouvent on en cherche ! »
Cy avait d’ailleurs déjà noté la dissuasion de la chose. Et je peux vous dégoiser que ça marche aussi chez le coiffeur. J’en profite donc pour expliquer les deux termes. La cosmologie, c’est tout simplement l’étude de l’Univers tout entier et de son histoire. C’est qu’il est bavard si on l’écoute bien, et maintenant on sait plein de choses sur sa vie et de quoi il est fait. Mais il y a plus de choses encore qu’on ne comprend pas !
L’univers déchire putain/ Regarde ce putain de ciel/ Regarde ces putain d’étoiles/ Regarde toutes ces putains de couleurs et tout/ Mate un peu ces montagnes qui traînent là et qui sont foutrement majestueuses.
Le doctorat, ou la thèse, c’est trois ans de recherche sur un sujet particulier. C’est l’ultime diplôme, le bac + 8. Je travaille donc dans un laboratoire de recherche en astrophysique où j’ai mon bureau (décoré entre autre d’un Alexander Skarsgard torse nu, d’un Bradley Cooper et d’une jolie nébuleuse), sous la direction d’un directeur de thèse qui me guide dans ma recherche. En fait, je suis toujours étudiante car je dois être inscrite à l’université avec laquelle je suis liée par un contrat doctoral – ce qui est sympa pour le cinoch’, la carte navigo et le sport.
J’ai en effet décroché une bourse de thèse qui me permet d’être rémunérée – ce qui est sympa tout court. En sciences de la nature (c’est-à-dire les maths, la physique, la chimie et la biologie), nous sommes obligés de trouver une bourse de thèse (du flouze quoi) d’une façon ou d’une autre ; auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, du CNRS ou de la région par exemple. Cette obligation nous vaut une angoisse en fin de deuxième année de master, où le sujet de thèse de nos rêves n’attend plus que l’attribution d’une bourse de thèse. Et cette bourse, c’est ce qui nous permet de vivre de kiffe et de bière pendant trois ans, ni plus ni moins.
Comme Cendrillon qui doit rentrer dans sa mansarde à minuit (oui, j’ai un goût pour la métaphore de qualité), nous avons trois ans pile pour décrocher notre doctorat avant de nous retrouver sans le sou. Cependant, en sciences humaines, linguistiques et littéraires, la donne est complètement différente : les bourses de thèse sont très rares et il est donc fréquent de voir des doctorants avoir un travail additionnel afin de gagner leur vie !
Pour ma part, comme pour la plupart des thésards et thésardes, ma vie quotidienne de doctorante se résume à beaucoup de recherche scientifique, de découvertes (aussi bien l’obtention d’un nouveau résultat scientifique que de la nouvelle version personnalisable de 2048), des conférences, des cours, des formations et de l’enseignement. On nous propose en effet d’enseigner si nous le désirons – cela nous permet d’avoir un salaire un chouilla plus élevé. J’ai donc enseigné l’optique en école d’ingénieur, à raison de 65 heures par an, pour l’argent l’expérience et le contact avec les djeuns. Cela n’était pas toujours facile mais j’ai beaucoup appris.
En somme, c’est tout bénèf’ non ? Je suis payée, j’aime mon boulot, j’apprends plein de choses, j’ai un bureau avec Alexander Skarsgard torse nu et j’ai même l’occasion de voyager ! Et oui : on va souvent présenter nos travaux à des conférences à l’étranger (oh noooon), et l’été on a ce qu’on appelle les écoles d’été. Les laboratoires de recherches organisent, souvent aussi à l’étranger, des cours donnés par des chercheurs, ce qui permet de rencontrer des doctorant-e-s de tous horizons.
Je pourrais terminer là et dire que le doctorat et la recherche en général, c’est trop de la bombasse. Ce qui est vrai. Mais ce n’est pas franchement facile.
Un investissement conséquent, et un monde universitaire difficile
Le doctorat demande de l’investissement et une certaine résistance. Finalement, je vois la thèse comme une suite de pics de kiffitude et de doutes – le monde de la recherche n’étant pas facile pour tout plein de raisons. Je pourrais par exemple blablater des heures sur le fait que la recherche est maintenant sujette à la demande de grande productivité, est en train de devenir de plus en plus un travail de vendeur (il est frais, il est beau mon sujet de recherche !!), et est considérée comme inutile pour Mr Lambda et plein d’autres choses encore.
Mais ici, je préfère discuter des difficultés que j’ai ressenties, vécues. Pendant mon doctorat, et dans l’optique de devenir chercheuse, j’ai vite compris qu’il fallait construire sa bulle, son armure : la recherche scientifique est un monde de personnes à forte personnalité. Et le coup de massue qui détruit cette bulle fragile est très vite venu tel un coup de panard sournois de Jackie Chan.
L’élément important pour moi est le contexte actuel, sans lequel toutes ces difficultés ne se feraient pas si oppressantes. En ce moment faire de la recherche scientifique son métier est très difficile. En effet, obtenir le diplôme de doctorat n’est pas considéré comme suffisant pour avoir un poste de chercheur permanent. Il faut montrer encore et encore notre efficacité, notre capacité d’adaptation, notre indépendance scientifique.
Pour cela, après leur thèse, les docteur-e-s (celles et ceux qui ont donc obtenu le diplôme de doctorat) qui veulent devenir chercheur-se font alors des post-doctorats – des espèces de CDD de recherche – pour montrer qu’ils sont assez grands. Et ce pendant des années ! Bon, en un mot comme en dix mille, tu fais un bac +8 pour galérer encore plus après.
Ces années de post-doctorat sont des années pendant lesquelles il faut montrer son excellence, en permanence ; on est employé-e par des chercheurs pour bosser sur un sujet. On doit alors montrer notre indépendance scientifique et prendre des responsabilités. Le principal problème est qu’à la fin, il n’y a même pas l’assurance de décrocher le poste permanent de chercheur tant espéré : les candidats sont de plus en plus nombreux alors que le nombre de postes de chercheur ouverts a baissé – et en astrophysique l’âge de recrutement moyen est de plus de 30 ans. Cette étude (en anglais) sur le devenir des doctorants en astronomie est particulièrement motivante…
Et encore, en France nous sommes chanceux car il y existe des postes permanents de chercheurs, ce qui nous assure une attractivité de fou. En ce moment il y a donc peu de débouchés dans la recherche – comme on me l’avait répété des milliers de fois quand j’étais ado. Cela a atteint un tel stade que la commission dédiée au recrutement au CNRS s’est réunie pour en discuter (comme cet article le mentionne).
Ce contexte a de nombreuses répercussions dont la demande d’efficacité qui laisse moins de place à l’exploration et à la production de théories complètement nouvelles (j’ai pas le teeeemps), la multiplicité des compétences – le/la chercheur-se d’aujourd’hui sait tout faire, de l’écriture de dossiers par milliers à l’organisation de conférences jusqu’aux choix politiques – et ce dès le début de la vie scientifique.
Par ailleurs, côtoyer tant de chercheur-es passioné-es qui deviennent blasé-es du monde de la recherche à cause de cette atmosphère et de cette bureaucratie détestée mais inévitable m’attriste.
De plus, être chercheur c’est être un peu nu. Pas comme Eric dans son transat dans le dernier épisode de True Blood ; plutôt dans le sens où c’est l’intelligence, l’esprit qui est mis à l’épreuve – donc c’est moi qui suis directement jugée, mon intelligence, et en permanence. Ne pas être choisie dans les concours ou les prix divers (auxquels je me sens obligée de participer pour tenter d’obtenir la chance de me démarquer), fait l’effet d’une grosse baffe dans la face. En fait, faire les dossiers pour décrocher tel prix, telle bourse ou tel poste, demande du temps, un peu de soi et fait naître de l’espoir qui ne sera généralement pas satisfait.
Je trouve que cette compétitivité et la déception qu’elle entraîne est représentative de la génération de chercheur-se-s actuelle qui doit demander des sous ici et là au cas où cela fonctionnerait. De mon point de vue, les concours et autres sont aussi une forme de retour du monde extérieur sur mon travail ; ne pas me remercier par une récompense concrète, c’est un peu me dénigrer. J’ai donc appris à me concentrer sur les retours de mon travail quotidien lui même, et non pas ceux sur un dossier ou mon CV. Peu de choses valent le remerciement des personnes après une conférence sur les modes B du fond diffus cosmologique ou une avancée notable dans sa recherche.
Faire sa place dans un milieu majoritairement masculin
La science est un monde à haute teneur en gus, et il y a quelques situations typiques qui blessent beaucoup. Depuis le début de mes études, j’ai connu moult remarques qui au début me faisaient un peu rire. Et puis au fur et à mesure – et en particulier pendant ma thèse – ces remarques ont commencé à être de plus en plus vexantes. Elles vont de la blague gratuite – où la personne a dépassé la fine limite entre la blague vraiment drôle et la blague sexiste et/ou gore -, jusqu’à la phrase supposément drôle qui remet en cause mon travail ou qui montre mon inutilité.
Je dirais qu’il y a deux types de personnes à l’origine de ces remarques : les gros cons et les personnes qui ne se rendent pas compte de l’impact de leur mot. Je retrouve le même phénomène que dans le harcèlement de rue où des hommes nous parlent comme si nous n’avions pas de cerveau ni de sentiments, et que les mots ne nous faisaient rien. Je passe les remarques que nous connaissons toutes du type « Dis donc, tu n’es pas de bonne humeur aujourd’hui, tu dois avoir tes règles » pour passer direct à celles que j’ai rencontrées en doctorat.
J’ai reçu de très (trop) nombreuses remarques désagréables sur mon physique ; même à ce niveau là d’études, une fille scientifique est d’abord jugée sur son physique, puis sur sa sympathie, et ensuite seulement sur son travail. Or, je ne pense pas avoir d’exemple où moi et mes amies avons jugé un scientifique d’abord sur son physique. De plus, j’ai souvent eu affaire au mansplaining. Il y a également eu toutes ces fois où je me suis sentie mise à part parce que je ne suis que doctorante, et d’office mise dans la case « pas intéressante ».
Plus dérangeants encore sont ces moments où, par crainte et par timidité, je n’ai pas fait part de mes idées, qui après coup se révélaient parfois pertinentes. En tant que femme, je n’ai pas le droit à l’erreur si je veux éviter au maximum les remarques sexistes. J’ai également été confrontée à l’inégalité entre les sexes d’une façon bizarre, qui fait appel au genre comme distinction, comme gage de valeur. Par exemple, j’ai déjà entendu à la fin d’un concours « Désolé à toutes les dames qui ont perdu », alors qu’un « Désolé à tous ceux (et celles) qui ont perdu » aurait été plus correcte. Ces réflexions et ces situations m’ont beaucoup affectées, et finalement elles m’ont changée, me forçant à m’affirmer.
Dans cette atmosphère de recherche d’excellence, j’ai souvent eu l’impression de ne pas mériter ma place, d’être arrivée là sur un énooorme malentendu, et de devoir m’excuser de faire de la science. J’ai appris plus tard que cela avait un nom : le syndrome de l’imposteur. Cela m’arrive encore aujourd’hui, et participe au doute sur mes compétences.
Plus particulièrement, je me dis parfois que comme je n’ai pas eu le niveau nécessaire pour entrer à l’ENS ou à l’école polytechnique (les grandes écoles d’excellence), et que mes notes durant mes études étaient juste bonnes, je suis vouée à ne pas aller très loin dans la recherche. Dans ces moments, j’oublie que chacun apporte ses qualités, sa spécificité au gigantesque édifice qu’est la science, et que tout le monde ne se révèle pas forcément au même moment. Par exemple, je considère l’une de mes potesses d’amoûûûr, avec laquelle beaucoup de ces réflexions sont nées, comme une grande astrophysicienne en puissance alors qu’elle se dénigre beaucoup à cause de quelques notes d’il y a cinq ans qui n’étaient pas aussi hautes qu’elle le voulait.
Tout cela engendre beaucoup de doutes. Pendant ma deuxième année de doctorat, j’ai ressenti quelque chose que beaucoup d’autres thésard-e-s et de post-doctorant-e-s ressentent également : j’étais désespérée et envisageais de faire autre chose que de la recherche fondamentale. Je me disais en effet que vu le futur, vu le nombre de postes de chercheurs permanents et le nombre de candidats, il était IMPOSSIBLE qu’on me choisisse moi parmi tous ces gens trop forts qui ont beaucoup plus d’expérience.
Et puis un jour, j’ai eu un déclic lors une conversation avec d’autres doctorantes. Nous évoquions nos expériences et nos difficultés, lorsque je me suis rendue compte que je me censurais. J’avais pourtant pensé que c’était tout le contraire, puisque j’avais osé aller jusqu’en thèse. Mais je me censurais en limitant mes exigences et mes ambitions pour le futur. Depuis que je m’en suis aperçue, j’ai décidé de continuer à fond et jusqu’au bout.
C’est une des choses que le doctorat m’a apprises : si on veut quelque chose, il faut s’en donner les moyens sans demi-mesure. Et même si par moment je rêve de faire un métier plus tranquille, un métier « automatique » qui me permettrait de profiter pleinement des pioupious qui chantent, je m’arrête quand je vois ce à quoi je renoncerais.
Cette censure ne me semble clairement pas purement féminine au vu des garçons de mon entourage qui ont ressenti la même chose. Mais les filles y sont certainement encore plus sujettes, car on nous caractérise rarement par notre intelligence – nous avons donc encore plus de travail à faire sur nous-mêmes pour l’affirmer.
Remplacez le bras par le cerveau.
En conclusion : se tirer les doigts du séant et tout dézinguer
Globalement, ce tableau dressé semble mi-pêche mi-brugnon. Pourtant j’ai vraiment adoré faire ma thèse. Et je considère également que j’ai eu le séant bordé de coquillettes avec un laboratoire très vivant qui laisse de la place aux jeunes, un super directeur de recherche et un sujet d’enfer. Un chercheur récemment recruté m’a dit une fois, au détour d’un verre de champ, qu’il se considérait chanceux et que désormais devenir chercheur-se demande certainement beaucoup de chance. Cela semble injuste, mais voilà, la chance se crée et s’accepte.
J’aurais par exemple pu choisir de ne pas profiter de mon laboratoire qui laisse les jeunes s’exprimer, j’aurais pu ne pas fournir le travail nécessaire, j’aurais pu décider de baisser les bras vu l’avenir de la recherche scientifique. Mais j’ai de l’espoir en nous, je pense que nous adapterons le métier de chercheur, que nous ne nous laisserons pas faire et que nous trouverons les solutions. Ce ne sera pas pareil qu’avant, mais ce sera certainement adapté à l’époque. Et ça sera bien, très bien même (‘fin, si la planète ne nous jarte pas avant).
Au final, je suis très heureuse dans le monde de la recherche (bien que si on ne m’y accepte pas, j’irai me retirer auprès des moutons et ça sera bien aussi). Parfois, dans le RER, j’entends des hommes habillés en pingouin qui ne s’écoutent pas et qui parlent de choses que je trouve inintéressantes. Alors que dans un laboratoire de recherches, à la pause café, ta vision du monde peut totalement changer (même si parfois on parle de la dernière photo de grumpy cat ou du dernier jeu flash).
Maintenant, je suis dans la fin de ma troisième (et donc dernière) année de thèse, en pleine rédaction de mon manuscrit (cet article est né d’une forme de procrastination). Et même si effectivement, beaucoup de choses sont difficiles, c’est quand même terriblement génial de pouvoir passer son temps à étudier, à décortiquer, à se poser les bonnes questions, à suer, à y répondre, à trouver et à expliquer, en un mot : à chercher.
Et puis j’ai eu l’occasion de rencontrer tellement de gens différents, intelligents et intéressants, dont certains qui m’ont fait changer de point de vue sur les choses. Ils sont heureusement beaucoup plus nombreux que les sexistes ! Ces personnes qui sont le monde scientifique font, contrairement à ce qui est dit, de plus en plus d’effort de partage avec tout le monde ; on les trouve sur des blogs, sur twitter, à donner des conférence, à organiser un festival ou la fête de la science – et j’en passe. En bref, pendant mon doctorat, en même temps que découvrir l’univers, je me suis découverte un peu plus.
Pour plus d’intrusion dans la vie de thésard :
- PHD Comics : la vie de doctorant-e en BD.
- PHDelirium : d’autres dessins un peu trop vrais.
- Ciel mon doctorat ! : un tumblr agrémenté de phrases dans lesquelles on ne se reconnait que trop bien.
Et pour plus de tribulations dans le monde merveilleux de la recherche scientifique, tu peux retrouver Agnès sur son blog.
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Les Commentaires
Merci pour ce super article, pour être honnête j'aurais pu l'écrire du début à la fin.
J'ai fini ma thèse en avril cette année et je suis actuellement perdue au fin fond du Japon où j'ai obtenu un poste pour 1an et demi.
Les doutes et les questionnements font partis intégrante de toute cette vie de thésard. Mais comme toi, je ne regrette rien, absolument rien, même si j'ai eu des hauts et quelques bas qui ont failli me faire tout abandonner. Et c'est maintenant que je me rend le plus compte, que j'adore ce que je fais, que j'adore mon boulot et que femme ou pas, je ferai mon chemin parmi ces hommes parfois bien sexistes !
Bon courage pour la suite et pour la rédaction