Article initialement publié le 15 décembre 2022
Her de Spike Jonze, Under The Skin de Jonathan Glazer, Marriage Story de Noah Baumach… Si la filmographie de Scarlett Johansson est aussi passionnante, c’est que l’actrice a su concilier blockbusters et films d’auteurs. Pourtant, ce pari était loin d’être gagné. Dès ses premiers rôles, l’actrice a été enfermée dans des rôles hyeprsexualisants.
Modelée pour devenir un sex-symbol
La carrière au cinéma de Scarlett Johansson a commencé dès l’enfance alors qu’elle était âgée de 10 ans à peine. Le 13 décembre dernier, l’actrice de 38 ans était l’invitée du podcast « Table for Two », dont Variety a rapporté les temps forts. À cette occasion, elle est revenue sur deux de ses premiers films les plus célèbres, Lost in Translation et La Jeune Fille à la Perle.
Scarlett Johansson a révélé que dès cette époque du début de sa carrière, elle avait été cantonnée à un rôle de femme ultra-sexualisée, cela malgré son jeune âge. Elle a expliqué : « cette période était en quelque sorte ma transition vers ma carrière d’adulte », en précisant qu’elle avait eu « beaucoup de mal à faire « Lost in Translation« . »
Sa carrière menacée par ces rôles de bombe ?
Scarlett Johansson a dénoncé le fait qu’elle était particulièrement jeune à l’époque où les studios la formataient à devenir un objet de désir :
« J’ai tourné Lost in Translation et La Jeune Fille à la perle alors que j’avais genre 18 ou 19 ans. Je découvrais tout juste ma propre féminité et j’apprenais encore ma propre désirabilité et sexualité. J’étais en quelque sorte conditionnée, modelée pour devenir ce que l’on appelle une actrice du type « bombe« . Je jouais l’autre femme, l’objet du désir et je me suis soudain retrouvée coincée à cet endroit, cantonnée à ce rôle. Je ne pouvais plus en sortir. »
Cette hypersexualisation forcée et permanente a fait craindre à Scarlett Johansson de voir sa carrière écourtée.
« Quand vous êtes ce genre de bombe, vous savez, ça explose fort et vite. Et puis c’est fini. Et vous n’avez plus d’opportunité au-delà de cela. Je me suis donc retrouvée face à une énigme intéressante et étrange, travailler là-dessus et essayer de me tailler une place dans différents projets, dans des castings plus vastes. »
Comme elle l’a expliqué dans le podcast, Scarlett Johansson a même été amenée à réécrire certains de ces rôles. C’était le cas en 2010 dans Iron Man 2. L’actrice avait retravaillé son rôle avec le réalisateur Jon Favreau tant le personnage de Black Widow était à l’origine « sous-développé et sursexualisé ».
L’actrice sera bientôt à l’affiche d’Asteroid City, le prochain film de Wes Anderson.
Crédit de l’image à la Une : © Focus Features
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