Ah, Britney. Je me souviens de l’époque où tu jouais les lolitas sur Hit Me Baby One More Time. Tu sortais à peine du Club Mickey, tu prétendais être vierge comme le CV d’un stagiaire et tes hits vrillaient les tympans de milliards de fans. Le début d’une Britneymania qui devait atteindre son point culminant avec In the Zone ( tu te souviens, sais, quand Madonna t’adoubait à coup de pelle* ?).
* pelle comme patin, précisons-le.
Et puis tout bascule : après t’être séparée de Justin Timberlake, voilà que tu t’accouples à Kevin-je-suis-un-blaireau- Federline. Tu en fais ton poulain, tu lui donnes deux poussins et tu n’ouvres plus la bouche que pour avaler des nachos. Toi qu’on avait l’habitude de voir photoshoppée à mort, tu déambules en vieux jogging et montre tes piercings dans un show de télé-réalité (Britney Spears & Kevin : Chaotic, un sommet du docu-pop). Le choc.
Quand tu quittes K-fed quelques années plus tard, le monde du showbiz pousse un soupir de soulagement : enfin, Brit the Hit va revenir, string étincelant et vocalises à l’avenant. Mais non : au bras de Paris et Lindsay, tu cours les parties sans ton panty. Tu te rases la tête, tu bastonnes la presse… Tu nous fais une adolescence aussi tardive que retardée.
Non loin de là, tes ex-collègues du Club Mickey affichent leur maturité. Pendant que tu faisais des concours de rots avec Kevin, Justin a pris de l’ampleur. Fini le petit poulet des NSYNC qui caquetait à tes côtés. Désormais, M. Timberlake se tape de sublimes créatures, se fringue en Hedi Slimane, et sort des albums pop que même les musico-snobs valident.
Quant à ta grande rivale Christina Aguilera, elle a troqué sa panoplie SM pour un uniforme de pin-up 50s piqué à Dita Von Teese. Pondu un album-de-la-maturité et entamé un bébé. Justin et Chris se sont taillé une respectabilité, et toi tu continues à accumuler gaffes, fausses provocs et déclarations navrantes.
Le problème, c’est que ça ne choque plus personne. Avant, il suffisait que tu enfiles un string par-dessus ton pantalon pour que l’Amérique s’étouffe. Aujourd’hui, t’en mets plus du tout et on s’en fout. Lindsay, Paris et toi êtes trop adeptes du Free Foune pour qu’on y prête encore attention. On se lasse de tous les excès, Britney. Même Madonna, ton grand modèle, a su s’assagir en son temps pour redonner du goût à son cocktail cul-crucifix.
Avec un tel passif (star vierge, star sexe, star trash), ton come back était attendu au tournant. Quand tu es apparue ce week-end aux MTV Video Music Awards pour chanter ton nouveau single, le showbiz entier guettait le dérapage de stiletto, le playback foireux. Bingo : ta prestation brouillonne et ta tenue de baigneuse ont fait bidonner tout le monde.
Si encore tu faisais preuve d’assez de distance et d’autodérision pour prendre la chose à la rigolade, l’incident serait déjà oublié, mais ça m’a pas l’air d’être ta tasse de thé. L’humour en a sauvé d’autres, pourtant. Souviens-toi de Drew Barrymore et de l’affaire des seins aux genoux. Apparue aux Golden Globes sans soutif dans une robe de soirée qui soulignaient impitoyablement les effets de la gravité, Drew fut la risée des moches-langues le lendemain. Le surlendemain, elle s’empressait de s’auto-parodier sur le plateau du Saturday Night Live en arborant une paire de faux seins aussi énormes que tombants.
Un peu de second degré, voilà ce qu’il te faudrait. « Et si qu’on n’en a pas ? », me demanderas-tu, toute vive que tu es. Si qu’on n’en a pas, Britney, on engage un coach de l’humour. Ben Stiller, Will Ferrell, GeorgeW Bush… Après tout, ce sont pas les rigolos qui manquent, par chez toi.
En tout cas trouve quelque chose, Britty. J’ai beau ne jamais avoir été extra-fan de ta musique (encore moins de tes rares prises de position politiques), ça me fait mal au coeur de te voir comme ça. Allez Britney, l’heure de la retraite n’a pas encore sonné. Telle un clito de fer dans une culotte de velour, reprends-toi et reviens-nous.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Et on peut comprendre que des gens comme elle ( ou d'autre), se fon arcelé par les média, c normal kil y ai des petage de plombs.
a par ce je sui daccor ac stellou, ca me fai pitié, et fo juste la laisser trankil