Vous pensiez avoir tout vu en matière de sexisme ? Attendez un peu.
« Va faire la soupe salope ». C’est devant une pancarte comportant ces insultes que trois députés RN de l’Aude, Christophe Barthes, Julien Rancoule et Frédéric Falcon, ont, vendredi 26 janvier, posé, alors qu’ils étaient sur un blocage à Narbonne, organisé par des agriculteurs en colère.
Injure sexiste et « photos souvenirs »
Deux d’entre eux ont par ailleurs ensuite publié plusieurs « photos souvenirs », sous plusieurs angles, sur le réseau social X (ex-Twitter) avant de les supprimer.
Sauf que ce message misogyne vise les écologistes Sandrine Rousseau (députée de Paris) et Marine Tondelier (secrétaire nationale du parti écologiste). Il fait référence à une rencontre entre les deux politiciennes et deux viticulteurs au mois de juin dernier, où, lors d’un échange tendu, un vigneron les avait invectivées d’un « va faire la soupe salope », comme on peut le voir ci-dessous.
Des insultes devenues « un slogan »
Une plainte avait d’ailleurs été déposée pour « outrage adressé à une personne dépositaire de l’autorité publique » par Sandrine Rousseau. L’auteur présumé des faits avait été auditionné en gendarmerie dans le cadre de l’ouverture d’une procédure judiciaire.
Ce qui ne semble pas être un problème pour ces députés du Rassemblement National. Auprès de L’Indépendant, l’élu Julien Rancoule s’est défendu de tout sexisme, affirmant « qu’ils n’auraient pas utilisé les termes employés évidemment ». Il ne qualifie pas pour autant ces insultes de misogynes, car elles sont, selon lui, « devenues un slogan ».
De son côté, Sandrine Rousseau a réagi ce samedi 27 janvier. Sur son compte X, elle estime que cela démontre que « le fascisme est une contre-révolution masculiniste ». Elle a déposé une demande sanction auprès de la Présidence de l’Assemblée nationale.
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