Pour la deuxième fois depuis que le cinéma existe, les salles sont fermées au public.
Et voilà qu’on se remet à scroller sur Netflix sans grande conviction, fatiguées de voir Emily in Paris dans le top 10 pour la 7e semaine consécutive.
Mais heureusement, une solution existe pour au moins faire semblant d’assister à une séance de cinéma et en parallèle, aider l’industrie qui se retrouve au plus mal : les salles virtuelles.
La Vingt-Cinquième Heure, la première salle de cinéma virtuelle
En mars dernier, lors du premier confinement, les salles virtuelles avaient déjà été lancées en réponse à la fermeture (historique) des cinémas. Depuis, près de 3 000 séances ont pu avoir lieu, comptant pas moins de 60 000 spectateurs.
Comment ça fonctionne ?
Chaque jour, au moins un film est proposé sur La Vingt-Cinquième Heure, une plateforme de e-cinéma géolocalisée, ainsi que des rencontres avec les réalisateurs, les réalisatrices, et autres acteurs des films proposés.
Vous y retrouverez donc les cinémas à proximité de chez vous et pourrez réserver une séance pour la modique somme de cinq euros qui aidera grandement les exploitants de votre quartier !
Le cofondateur de la société La Vingt-Cinquième Heure, Pierre-Emmanuel Le Goff, a annoncé :
« Dans ce contexte de crise, il est selon nous indispensable de trouver des solutions pour permettre que chacun puisse continuer de découvrir des films, d’échanger et de débattre.
Grâce à nos salles de cinéma virtuelles et en partenariat avec les exploitants et les distributeurs participants, nous sommes heureux de permettre au cinéma de surmonter cette période difficile. »
Les films à voir sur La Vingt-Cinquième Heure
Chez madmoiZelle, on peut déjà vous conseiller trois films exceptionnels et encore trop confidentiels de réalisatrices prometteuses à voir ou revoir en ligne.
En novembre, branchez-vous sur Antigone, le chef-d’œuvre canadien qui a représenté son pays aux Oscars en 2019, et qui transpose la pièce de Sophocle et Anouilh au 21e siècle pour dénoncer les violences policières. Une réécriture ultra moderne et ambitieuse de Sophie Deraspe, qui met en lumière la jeune et talentueuse Nahéma Ricci.
La Vingt-Cinquième Heure vous propose aussi l’étrange et fascinant Jumbo de Zoé Wittock avec Noémie Merlant (Portrait de la jeune fille en feu) et Emmanuelle Bercot dans un superbe duo mère-fille. L’histoire d’amour unique et onirique d’une jeune fille avec un manège de fête foraine, présentée au festival de Gérardmer début 2020.
Enfin, nous vous conseillons Sans jamais le dire, un drame slovaque et tchèque de 2017 réalisé par la très prometteuse et déjà talentueuse Tereza Nvotová. Elle y aborde le viol différemment, parfois très crument, mais avec justesse. Un véritable coup de poing ! La présentation du film sur la plateforme saura, espérons, pallier sa sortie trop discrète en France en 2018.
Pour aller plus loin : les rendez-vous culturels de la BPI
Aller au cinéma en confinement, c’est déjà bien, mais grâce au centre Pompidou, vous pouvez vous ouvrir vos horizons à toute la culture.
La BPI, Bibliothèque Publique d’Information, se démène depuis sa fermeture le 30 octobre pour continuer de proposer des rendez-vous culturels en ligne.
Au programme à découvrir sur leur site : des ateliers pour apprendre des langues étrangères, des conférences sur le cinéma et des projections gratuites, des rencontres à distances avec des artistes…
De quoi remplir vos week-ends enfermés de culture entre deux séances virtuelles de ciné !
À lire aussi : J’ai testé pour toi… retourner au cinéma après 3 mois de fermeture
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Tout n'est pas parfait dans ce film mais quel jeu d'actrices! De jolis moments de poésie, de belles lumières... Bref, j'ai hâte de voir les prochains films de cette réalisatrice