Les jeux vidéo, j’ai commencé à y jouer assez tard. Je n’ai donc jamais vraiment connu l’engouement des salles d’arcade, ce concept sérieusement concurrencé en France par l’avènement des consoles de salon.
Et puis je suis allée faire un tour en Thaïlande et j’ai passé des après-midi entiers dans ces endroits qui ont la cote en Asie du Sud-Est. Et j’ai compris à quel point c’était génial.
Du coup quand on m’a proposé d’aller tester une salle d’arcade en réalité virtuelle, je n’ai pas hésité une seconde. J’ai embarqué Fanny de la chaîne Fannyfique avec moi, et on est allées passer notre aprem chez MindOut et ses casques en VR à gogo.
Entre Tron et Westworld
Là-bas, tout est fait pour qu’on se sente direct dans un autre monde. Si la salle d’accueil donne une drôle d’impression avec ses murs épurés, c’est vraiment au sous-sol qu’on pense être entrées dans une nouvelle dimension.
C’est d’ailleurs par là qu’on a commencé notre expérience. Chaque jeu se pratique avec un casque VR sur les yeux. On chausse un HTC Vive, l’un des meilleurs casques sur le marché, qui permet de se déplacer dans un espace relativement grand sans sortir de l’univers virtuel.
Notre premier job ? Incarner un agent de maintenance de robots dans une ville futuriste. Des robots humanoïdes censés aider les humains se sont révoltés et détruisent tout sur leur passage. Mais moi j’ai plein de gros flingues pour leur poutrer la tronche et je peux même les démembrer à mains nues !
Là j’arrache la tête d’un robot sans aucune pitié.
La réalité virtuelle, une expérience communautaire
À ce stade, vous vous imaginez peut-être un endroit où chacun a son casque sur le nez et est plongé dans son monde, comme sur l’inquiétante photo de la conférence de Mark Zuckerberg en 2016.
Hé bien détrompez-vous ! Le concept a aussi été pensé pour s’amuser à plusieurs. Après la bataille contre les robots, Fanny et moi nous retrouvons au Far West
, armées de nos simples colts face à une horde de zombies. À nous de défendre notre position et de nous entraider pour venir à bout de ces monstres.
Bon, spoiler alert : on a perdu. Mais c’est intéressant de voir qu’on peut jouer à plusieurs et donc se retrouver dans le même univers virtuel. Max, l’un des fondateurs de la salle, m’explique qu’on peut même jouer à trois sur ce type de jeu.
Mais tout ne se déroule pas qu’au sous-sol : à l’étage, on découvre une salle toute verte, du mur au plafond. L’idée : nous permettre de nous sentir immergées à 200% dans le jeu. À l’extérieur, tout le monde peut nous regarder sur un écran où le jeu est incrusté dans la vidéo, pour que chacun•e puisse apprécier l’expérience.
Plein d’expériences possibles en réalité virtuelle
Lorsqu’on a buté du robot et du zombie, le jeu était déjà ouf : concrètement, l’action ne se déroulait pas devant nous mais AUTOUR de nous. Il fallait faire attention par exemple aux robots qui arrivaient derrière nous, qui pouvaient profiter de notre inattention pour nous faire la peau.
Une expérience déjà très impressionnante, donc. Mais le dernier poste qu’on teste devient mon préféré : je chausse à nouveau un casque mais, cette fois, je suis assise dans un gros fauteuil. Et BAM : je suis dans… Un vaisseau spatial !
En fait, je joue à une version VR de EVE : Valkyrie, le jeu de tirs spatiaux. Dans ma main gauche, une manette me permet d’orienter le vaisseau à ma guise. NOUS SOMMES DANS L’ESPACE bordel !
J’avais déjà testé plusieurs expériences en réalité virtuelle, telles que Batman sur Playstation VR ou encore le porno sur l’Oculus Rift. Mais ce jeu-là m’a carrément scotchée !
La salle d’arcade en réalité virtuelle : le bilan
Que retirer de cette expérience ? D’un côté, j’ai trouvé ça chouette : le matos de pointe permet de ne pas avoir la nausée, sensation qu’on pouvait avoir avec le premier Oculus Rift par exemple.
Les jeux proposés sont variés : tir, combat, exploration spatiale, rythme… On peut donc s’éclater pendant un moment et tout le monde y trouvera son bonheur.
Pour autant, j’ai été un peu déçue de constater que les expériences ne sont pas hyper diversifiées. Si le HTC Vive permet au joueur de se déplacer dans l’espace, les jeux proposés ne nous donnent pas vraiment l’occasion de mettre à profit ces déplacements.
Par exemple pour le jeu de western, on doit camper une position. On ne peut pas changer de place pour trouver un point stratégique.
Mais je me suis quand même bien éclatée. Je comparerais plus cette activité à une session bowling plutôt qu’à une véritable salle d’arcade. Parce que c’est physique ! Le soir même, j’avais des courbatures bien vénères.
Vous voulez tenter le coup ? Ça se passe chez MindOut, au 35 rue de Turbigo à Paris.
L’heure coûte trente euros, ou quinze euros en abonnement. Trop cher pour vous ? En donnant notre mot de passe, vous aurez dix minutes offertes ! Et le mot de passe est : Je viens de la part d’Athéna. Ça ne s’invente pas !
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