Je vis à Ho Chi Minh ville depuis plus de 4 ans. Ah ouais quand même, et ce n’est que maintenant que je daigne envoyer une carte postale à madmoiZelle : j’en ai mis du temps !
Si certain-e-s passent ici en tant que touristes, ou restent vivre un ou deux dans ce pays et puis s’en vont, qu’est-ce qui peut faire que je sois restée tout ce temps, et que je n’aie toujours pas l’intention d’aller vivre ailleurs ? Bon ça risque de prendre plus d’un billet pour vous raconter tout ça, mais commençons par le commencement.
Pourquoi ai-je choisis de venir m’installer au Vietnam ? Pour renouer avec mes origines : ma mère est née à Saigon (beaucoup de personnes appellent encore Ho Chi Minh Ville « Saigon »), ses parents à Phnom Penh, et je suis quarteronne Viet, c’est-à-dire un quart vietnamienne. Et aussi parce que je suis tombée amoureuse de ce pays et des Vietnamien-ne-s lors de mon premier voyage en 2002, et que suite à deux autres séjours en 2004 et 2006, cet amour n’a fait que grandir !
En janvier 2010, j’ai donc fait ma valise et je suis venue m’installer chez une de mes tantes vietnamiennes à Ho Chi Minh, avec le projet d’apprendre le vietnamien et de trouver un travail. Depuis, j’ai vécu dans quatre maisons différentes, pas mal voyagé, travaillé dans une ONG, appris à me débrouiller en vietnamien, passé mon CELTA (diplôme permettant d’enseigner l’anglais), été en couple avec un Américain, travaillé en tant que prof d’anglais et de danse et — last but not least — je me suis associée à une créatrice à l’origine de la marque de mode éthique Linda Mai Phung
!
Je n’ai pas chômé, en gros.
Mes amis sont ma deuxième famille. Ils sont métisses franco-viet, russo-viet, Espagnols, Américains, Français, Vietnamiens… jeunes, moins jeunes, et travaillent en tant qu’expatriés, stagiaires, volontaires, freelance, artistes, entrepreneurs… Cette variété d’activités, et ces multiples opportunités et rencontres, sont un peu à l’image d’Ho Chi Minh Ville.
Je vis toujours ici, parce que tout y semble possible ! La ville est en pleine mutation, jeune et dynamique, on s’y déplace principalement en scooter et il y fait chaud toute l’année. J’ai un sentiment de liberté immense et, point à souligner, la nourriture vietnamienne est l’une des meilleures au monde !
Saigon possède tout le charme du Vietnam traditionnel, avec ses marchands de bibelots, de fruits exotiques, de soupes, ses pagodes, ses marchés et ses karaokés, d’une part, et d’autre part, de plus en plus de tours avec leurs sky bars, de centres commerciaux et de franchises Burger King et Starbucks. Les vélos ont été remplacés par les motos et scooters ; la densité de la population et de la circulation font de cette ville un vrai tourbillon, un désordre organisé d’environ 9 millions d’habitants.
Parce que les images sont parfois plus parlantes que les mots, je vous laisse découvrir :
Comme une adolescente, la ville se transforme physiquement et commence à affirmer sa personnalité, à développer sa scène artistique et musicale, à s’ouvrir au monde et à ses tentations. Bien que la liberté d’expression et certains autres droits (qui nous semblent, à nous Français-es, incontournables) soient encore loin d’être reconnus, le Vietnam, et Saigon en particulier, s’émancipe petit à petit de certaines rigidités du système communiste et importe des influences de ses voisins chinois, thaïlandais et coréens… et du monde occidental, États-Unis en tête. Cette atmosphère possède un effet entraînant, qui me fait me sentir enthousiaste et si vivante !
Envie d’en savoir plus ? Venez me rendre visite, je suis la meilleure guide que vous pourrez trouver à Saigon ! Sinon, à la prochaine pour un billet sur une autre ville, une plage ou peut-être un plat vietnamien !
Je vous laisse en musique avec cette chanson à la gloire de Saigon, remise au goût du jour par Thái Vi?t, Wowy Nguyen et Nah Nguyen, trois artistes hip-hop que j’adore !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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