Les sages-femmes sont en grève depuis plusieurs mois, pour demander notamment une reconnaissance de leurs compétences. Si elles sont parfaitement aptes à prescrire des contraceptifs et assurer un suivi médical des femmes, cette compétence n’est pas reconnue.
Dans Vis ma vie d’étudiante sage-femme, une madmoiZelle nous expliquait les revendications de sa profession :
« Les sages-femmes militent donc depuis des mois avec deux revendications principales :
- la reconnaissance de notre statut de praticien médical, à BAC + 5, et un passage dans le « titre II » (celui des professions médicales). Cela nous ouvrirait les portes du statut de praticien hospitalier, et donc d’une véritable autonomie, et d’une vraie reconnaissance de notre valeur et de notre travail
- le fait de devenir le praticien de premier recours des femmes. »
Statut médical et revalorisation salariale
La ministre de la Santé a annoncé ce matin la création d’un statut médical, conformément aux revendications des syndicats… mais pas de toute la profession :
L’annonce de la ministre a été suivie de la publication de cette infographie, qui résume les principaux points de la réforme annoncée :
Les sages-femmes restent fonctionnaires
La création du statut médical et le maintien du statut de fonctionnaire correspondent aux revendications de certains syndicats « historiques », comme la CGT.
Mais cette annonce ne satisfait pas les autres organisations, comme le Collège national des sages-femmes. Caroline Raquin, l’une des porte-parole, a annoncé la poursuite du mouvement, avec la tenue d’une assemblée générale à Paris mercredi 5 mars :
« C’est salvateur pour nous de sortir de la fonction publique hospitalière. Moi je ne passerai pas 45 ans a l’hôpital. »
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires