Le jury du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a fait son choix.
Le Grand Prix a été remis à la dessinatrice et autrice japonaise Rumiko Takahashi, mercredi 23 janvier 2019.
Comme le rapporte France Info, elle est la seconde mangaka japonaise à recevoir la prestigieuse récompense du festival de la BD d’Angoulême.
Les femmes dans la BD et le festival d’Angoulême
C’est une bonne nouvelle pour les autrices, dessinatrices et bédéistes femmes qu’une figure comme Rumiko Takahashi ait été élue Grand Prix d’Angoulême cette année.
Pour rappel, le jury du festival de renommée internationale n’a que très peu mis en avant les femmes dans l’univers de la bande dessinée.
Rumiko Takahashi n’est que la deuxième femme à décrocher le « vrai » Grand Prix d’Angoulême. La dernière autrice à l’avoir reçu est Florence Cestac et cela remonte à 2000.
Avant cela, Claire Bretécher avait reçu une récompense spéciale, le « Grand Prix du dixième anniversaire » en 1983.
Cela ne fait que trois au total, ce qui reste peu.
Les femmes dans la BD, ça avance
En 2016, l’absence de femme parmi les 30 noms en lice pour le Grand Prix avait suscité un grand mécontentement auprès des bédéistes féministes, femmes et hommes réunis.
Par exemple, le dessinateur Riad Sattouf avait choisi de se retirer de la compétition. #WomenDoBD avait également pris d’assaut les réseaux sociaux pour pointer l’absurdité et le sexisme latent dans le choix des nommés au Grand Prix.
Le Grand Prix d’Angoulême et le combat des femmes dans la BD
Historiquement,
le Grand Prix d’Angoulême est censé être remis à une autrice ou un auteur pour l’ensemble de son œuvre et sa contribution à l’évolution de la bande dessinée.
Le Collectif des créatrices de BD contre le sexisme tente depuis 3 ans de faire reconnaître la place des femmes dans l’Histoire de la bande dessinée internationale via la remise du Grand Prix, et non sans difficultés.
Trois ans après la polémique, enfin un gain de cause !
En 2019, le combat porte ses fruits puisque Rumiko Takahashi a été récompensée, et à juste titre.
Son travail a participé à la popularisation du manga en Occident, ce qui lui a valu le surnom de « reine du manga ».
À 61 ans, elle a écoulé pas moins de 200 millions de mangas à travers le monde pendant 40 ans.
L’œuvre de Rumiko Takahashi, nommée Grand Prix d’Angoulême 2019
Rumiko Takahashi, née à Niigata au Japon, est connue pour ses mangas. En France, son œuvre la plus célèbre est le dessiné animé adapté de son œuvre littéraire : Juliette je t’aime.
Attention, le générique est ringard.
Si tu es née après 1995, tu as peu de chance d’avoir vu cet anime diffusé dans le Club Dorothée à la télévision française.
Mais il serait injuste de résumer le travail de Rumiko Takahashi à cette adaptation à l’écran.
D’après Le Monde, Ranma ½, prépublié dans un magazine entre 1987 et 1996 au Japon, Maison Ikkoku (à l’origine de Juliette Je t’aime) datant de 1980, ainsi que Urusei Yatsura paru entre 1978 et 1987 sont 3 œuvres emblématiques de l’autrice.
Si tu aimes les personnages bourrés de vie et les protagonistes féminins au caractère bien trempé, les mangas de Rumiko Takahashi devraient te plaire !
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Les Commentaires
J'ajouterai que c'est une femme mangaka qui outre différents genres (horreur, société, humour), a écrit beaucoup de shonen (mangas d'abord ciblés pour les adolescents) et a pas mal inspiré des femmes mangakas d'aujourd'hui à sortir de leur cible habituelle. (l'auteure de full metal alchemist par exemple)
Elle a connu son premier succès a 20 ans avec Lamu.
C'est quelqu'un de passionné et de très drôle dans ses interviews. (on peut en trouver pas mal en anglais)
@grenouilleau possible, mais en tout cas c'est un très bon choix