Coucou toi. Je suis ta nouvelle rédactrice sexo. J’aimerais qu’on apprenne à se connaitre toi et moi, et plus si aff’. Quoi de mieux que de débuter notre histoire d’amour un 14 février, jour officiel de la niaiserie et du bisou baveux ?
Best job EVAH
Je frétille sérieusement de plaisir à l’idée de régner désormais sur le domaine sexo de madmoiZelle. Quand j’ai su que ce poste se libérait, j’ai eu une petite erection clitoridienne.
Il faut savoir que ma spécialité en master Journalisme, c’était l’économie. Autant te dire que je ne m’attendais pas à palpiter de la culotte devant une annonce de taf de sitôt.
Ayant proclamé récemment – comprendre le 31 décembre, debout sur une chaise et passablement pétée – que 2018 serait l’année de la bite ET du clit, j’ai pris cette mission comme une confirmation de ma perspicace prophétie.
Pour te situer mon petit bonhomme de chemin, j’ai bouffé du stage et des chiffres dans diverses rédacs éco avant de décrocher des postes plutôt sympa dans des médias axés musique puis photographie.
On sentait déjà que la meuf est incapable de se prendre au sérieux. Mais écrire sur le sexe, ça n’avait jamais traversé mon esprit, pourtant raisonnablement tordu.
Avant, j’étais vierge
En fait je le suis toujours car c’est mon signe astrologique, hihihi !
Je n’ai jamais vraiment été freinée par la peur du jugement et du slut-shaming car j’ai l’impression d’avoir pris conscience très tardivement de mon genre.
Comme tu le vois, l’humour fait partie de ma vie, et ce depuis fort longtemps, et en fait le sexe aussi. Tu peux demander confirmation à ma mère qui kiffe rappeler en plein repas de famille l’époque où je me masturbais en public, vers l’âge de 3 ans.
Mieux vaut en rire que de mourir de honte a posteriori
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Mêler humour et sexoualité (et n’avoir aucune pudeur) m’a toujours permis d’assumer ma curiosité, de pratiquer sans gêne et d’avoir des discussions très libres avec mes amis.
Je n’ai jamais vraiment été freinée par la peur du jugement et du slut-shaming car j’ai l’impression d’avoir pris conscience très tardivement de mon genre. Je dirais que jusqu’à mes 18 ans, j’étais un être plutôt asexué dans la mesure où je me battais la race de la plupart des codes sociaux, stéréotypes de genre compris.
Je ne me sentais ni féminine, ni masculine car je m’identifiais surtout à mon côté « clown », la déconne n’ayant, pour moi, pas de sexe. Mes role models étaient les Nuls, les Inconnus, les Nous c Nous, soit des mâles (et Chantal Lauby <3) n’hésitant pas à provoquer, à niquer la bienséance et à montrer leur cul.
J’ai rapidement trouvé mon style dans cette voie. Au lycée par exemple, je voulais vraiment devenir amie avec ce garçon trop cool de ma classe. Aussi n’ai-je pas hésité à m’installer à ses côtés le lundi matin pour l’aborder avec un classique : « Regarde ! Ce weekend, j’ai fait l’amour dans la douche et je me suis tout râpée le dos ! », griffures dorsales faisant foi.
À la fac, c’est encore mon absence flagrante de pruderie qui fera naître une amitié vieille de bientôt dix ans. Vestiaire du cours de danse, votre serviteuse torse nue interpelle une inconnue : « Mate, je peux tenir mes deux seins avec une seule main ! » (Ouais, j’ai des grandes mains et des petits seins…) Ma pote adore ressortir l’anecdote et m’a décerné le prix de la best friend pick up line.
À l’image de ces belles grosses tranches de vie, j’ose espérer que ma plume libérée nous permettra de construire une longue et belle relation.
Sexer est normal, mon enfant
Aujourd’hui, tu l’as deviné, je ne suis plus vierge. J’ai vu des kilomètres de bite, j’aimerais pas les faire à pied. Mais je ne suis pas là pour te donner des leçons pour autant.
Mon titre de reine est purement honorifique hein, et je suis loooiiiin d’être une experte du sexe. Comme toi, je me pose des questions, je me découvre petit à petit, je vis des expériences pourries et d’autres cool, j’ai mille nouveaux trucs à tester…
Parfois le sexe, c’est des odeurs de poisson salé, des trucs pas racontables en-dessous de cinq ans d’amitié et quelques erreurs de parcours.
J’ai un amour fou fou fou pour les hommes et les femmes, pour les zhumains koua. Et j’aime encore plus quand ils s’aiment tous entre eux, dans le respect, la fraternité ou juste dans un club échangiste.
Quoi de mieux donc pour rapprocher les foules et décupler le plaisir qu’une bonne vieille thérapie sexologique à ciel ouvert entre gens biens du Net. Ça me ferait beaucoup du plaisir d’apporter ma pierre biscornue à l’édifice de la Paix des sexes et du sexe.
OK ce ne sera pas drôle de terminer un article sur la gorge profonde avec une fin de gastro ou d’avoir un petit ton licencieux en pleine déprime existentielle (aka disette de sexe). J’en ai conscience.
Parfois le sexe, c’est des odeurs de poisson salé, des trucs pas racontables en-dessous de cinq ans d’amitié et quelques erreurs de parcours (« Au temps pour moi, j’ai ripé »).
Le sexe ce n’est pas un art à maîtriser, une science exacte ni un sport aux règles immuables. C’est pour ça qu’il n’existe ni école pour l’apprendre, ni chiffre à connaître par cœur, ni figures homologuées par la Fédé.
À nous deux, la sexualidad
Tout est à découvrir ! Avec de la curiosité, de la variété, du ressenti, de la tendresse, de la hardiesse… Tout dépend tellement des gens, du feeling, du moment.
Bref, le sexo, c’est infini et c’est ça qui est bon ! Je souhaite qu’on aborde ici la question comme n’importe quel autre sujet, sans fausse pudeur, sans peur du ridicule, sans chemise et sans pantalon.
Voilà franchement, moi je me sens prête à m’investir dans notre relation donc j’espère que toi aussi tu me kiffes et qu’on va pouvoir écrire ensemble plein d’histoires d’amour et de sexe.
Ce serait très royal de ta part de m’indiquer en commentaires les thèmes ou les questions que tu aimerais voir traités dans cette rubrique. Je retourne à mes appartements et te tire… ma révérence.
Your queen, your Camille <3
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