Rosalía est une chanteuse espagnole qui fait tourner toutes les têtes. J’étais complètement passée à côté de cette merveilleuse personne. Puis, il y a six mois, je suis tombée amoureuse d’elle, de sa voix, de son univers.
Pourquoi je n’en ai pas parlé plus tôt sur madmoiZelle ? Excellente question. Il est temps de rattraper cette erreur.
Rosalía, reine du flamenco et de la pop
À 25 ans, Rosalía remet le flamenco au goût du jour.
Je sais que le flamenco n’a jamais disparu, n’a jamais été « has been » en Espagne puisque c’est une musique traditionnelle.
Mais la force de Rosalía, c’est qu’elle le transforme en pop et qu’elle s’exporte en dehors des frontières espagnoles.
Dans le titre Bagdad (Cap.7: Liturgia) par exemple, tu retrouves une mélodie reprise de Cry Me A River de Justin Timberlake. Et tu entends aussi les claquements de mains caractéristiques du flamenco, pour accompagner la voix de Rosalía.
Le flamenco se chantant principalement a cappella, ici la prod est vraiment très minimaliste pour laisser la place à la voix. C’est une des principales caractéristiques de la musique de Rosalía, d’ailleurs.
El Mal Querer, l’album splendide de Rosalía
Son deuxième album, El Mal Querer (qu’on peut traduire littéralement par Le Mal Amour) est celui qui l’a révélée au grand public. Il a été co-produit avec El Guincho.
C’est un album conceptuel, inspiré par un roman anonyme du XIIIème siècle, Flamenca
, qui raconte une histoire d’amour toxique : un homme tombe amoureux d’une femme et finit par l’enfermer dans une tour — car il est trop jaloux.
Chaque morceau correspond à un chapitre, une partie de l’histoire.
Bien entendu, c’est génial.
L’album s’ouvre sur Malamente (Cap. 1: Augurio). Malgré les avertissements de son entourage, la jeune femme s’engage dans cette relation néfaste. A Ningún Hombre (Cap. 11: Poder) conclut l’album, alors qu’elle reprend le pouvoir dans sa vie.
Musicalement, il se passe tellement de choses.
Le flamenco reste une de ses majeures influences, mais tu entendras plein d’expérimentations, des titres marqués par le R’n’B, le hip-hop et l’électro et même un bout d’instrumental avec des bruits de motos (De Aquí No Sales).
Personnellement, ce disque m’emporte dans un étrange apaisement. Impossible de me lasser de cette voix.
L’univers merveilleux de Rosalía
Rosalía s’entoure très bien pour réaliser ses clips. Tu l’as vu dans les deux extraits ci-dessus, visuellement, chaque clip est une œuvre à part entière.
Il n’y a pas un clip qui déroge à la règle.
Beaucoup de couleurs, de danse, une esthétique marquée par le folklore hispanique et mélangée à des images qu’on a moins l’habitude de mettre en scène — comme les immenses camions qui participent aussi aux chorégraphies des clips.
Récemment, c’est la vidéo d’Aute Cuture qui m’a émerveillée. Clairement inspirée par Tarantino, Rosalía y fait la part belle au nail art.
Pour ne rien gâcher, la beauté de la langue se renouvelle à chaque nouvelle écoute.
En plus d’être extrêmement douée, Rosalía est une artiste passionnante. Je t’invite d’ailleurs à écouter son interview pour Clique.
J’espère t’avoir donné envie de découvrir la musique de Rosalía, si tu ne connaissais pas déjà !
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