Si les romans érotiques étaient des grimoires magiques (et vivants)

Si vous êtes là, c’est que vous avez lu ce fabuleux article (et je dis pas comme parce que je l’ai écrit, comme dirait mon patron) qu’est Si les livres étaient des grimoires magiques (et vivants), et que vous en voulez encore. Et si ce n’est pas le cas, que vous êtes là parce que vous avez vu un lien et que vous avez cliqué, filez rattraper cette erreur, hérétiques que vous êtes.

Ça y est, vous y êtes ? Vous savez de quoi on cause ? Alors je peux vous proposer un petit bonus à ce gentil délire ! Parce que c’est bien gentil de s’imaginer ce que donneraient des livres de recettes, de fantasy, des manuels scolaires ou des thrillers au quotidien s’ils devenaient vivants comme par magie… Mais quid des romans érotiques que vous cachez sous votre oreiller ?

Les romans érotiques deviendraient plus gênant qu’un vibro qui démarre tout seul dans la valise

Imaginez. Votre mommy porn, que vous conservez précieusement à l’abri de tout regard indiscret, en partie pour avoir un peu d’intimité, et en grosse partie parce que vous n’assumez pas… se voit soudain doté d’une vie propre, tel un Pinocchio de papier un peu cochon.

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Attention, symbole phallique.

Quand il dormait dans votre commode, tiroir du bas à droite sous les culottes Hello Kitty et l’intégrale de Babar, il était tranquille. Vous n’aviez qu’à le sortir de temps en temps, quand tous les volets sont fermés, pour lire à la lumière d’une seule bougie discrète quelques pages de levrettes à l’envers, trucs bizarres avec des tampons hygiéniques et vagues orgasmes en rafale… Et vos voisins n’entendaient rien.

Et là, paf, il vit. Ferait-il des étincelles, cet ouvrage coquin ? Essaierait-il vos jarretelles avant de péter une durite parce qu’aucune ne s’accorde avec sa quatrième de couverture ? Ou se montrerait-il pire qu’une chatte en chaleur ?

Avouez qu’un livre qui gémit à la mort en grattant la moquette, fait pipi partout et montre son anus (ici, sa tranche) au premier mâle qui met un pied chez vous, c’est un poil gênant. C’était peut-être le malaise, le jour où votre vibro s’est déclenché tout seul dans votre valise chez mémé (« Ohlala non mais c’est mon réveil, c’est rien C’EST RIEN J’TE DIS PUTAIN TOUCHE PAS »). Mais c’est la mort instantanée le jour où votre bouquin saute sur votre aïeule pour lui renifler l’entre-jambe. Je dis ça, je dis rien.

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Je… POSE ÇA TOUT DE SUITE TOI

Et alors ne parlons pas de vos nuits. Vous avez le choix : soit vous enfermez votre livre, et essayez de faire abstraction des bruits de copulation qui émanent de votre penderie. Soit vous le laissez niquer les rideaux en espérant que ça le calme, au risque de le voir essayer de vous faire des avances pendant la nuit.

Auquel cas je prie pour que vous ne lisiez pas le très inventif Marquis de Sade.