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Culture

Le livre de la semaine – Romance Killer

Chaque semaine, Myriam H. viendra vous parler littérature, vous faire découvrir un auteur ou un bouquin qui mettra du soleil dans vos petits cœurs. Aujourd’hui, on s’évade en Corée du Sud avec Romance Killer !

Bon, je triche un peu : le livre de la semaine n’est pas un roman, mais un manhwha, l’équivalent sud-coréen des mangas japonais (à ne pas confondre avec les manhuas, la bande dessinée chinoise). En 2008, l’auteur Kang Doha publie Romance Killer, un manwha en deux longs tomes (plus de 400 pages chacun), loin de l’univers très fun de sa précédente œuvre à succès, Catsby. Bien que Romance Killer se trouve au rayon Bandes Dessinées/Mangas de toutes les bonnes librairies, il se rapproche davantage du graphic novel, ou roman graphique, que du dernier tome de Naruto sur lequel ton petit frère se jette avidement.

Romance Killer

Le pitch

Le héros, K., la quarantaine, est un ancien tueur à gages, le Royale Killer : l’homme de main le plus réputé de Séoul. Il y a sept ans, il a dû ranger son Beretta et se reconvertir en urgence après être tombé amoureux de la femme qu’il devait abattre. Aujourd’hui, il vit avec elle et So-Young, sa fille adolescente, menant une paisible vie de fleuriste, jusqu’à ce que des sentiments troublants à l’encontre de la jeune Miu, une amie de sa belle-fille, ne viennent perturber sa routine.

Romance Killer

 aborde avec justesse deux étapes cruciales de la vie : l’adolescence, avec tous ses changements et indécisions, et la crise de la quarantaine, l’âge auquel on remise au placard bon nombre de ses rêves de jeunesse. Pour K., qui a mené la plus grande partie de sa vie à cent à l’heure, de contrat en contrat, la rencontre avec l’aguicheuse Miu, qui a le même âge que So-Young (la bien nommée), va le forcer à regarder les années en face et à admettre que sa fougueuse jeunesse est derrière lui.

RomanceKiller

 

Une œuvre adulte, soignée et esthétique

Doha, l’auteur, dépasse l’éternel mythe de la Lolita pour faire de K. un combattant, dont le but est de sortir de sa torpeur pour protéger Miu, la première depuis longtemps à faire battre son cœur, tout en réprimant ses désirs coupables. Ce manhwa est mené comme un film : les dessins superbes, en couleur, un cadrage très cinématographique dans les cases et une scénarisation basée sur la « voix off » de K., qu’on croirait presque entendre à nos oreilles, font de Romance Killer un roman graphique époustouflant de beauté. On se prend à rêver de traverser Séoul, d’accompagner K., Miu, So-Young et tous les personnages de cette bizarre histoire, riche, complexe et subtile, qui fait mentir tous les clichés sur les mangas et consorts, trop souvent considérés comme de la culture « populaire », jetable, bonne pour les teenagers fans du Japon : comme Les Gouttes de Dieu, Monster ou encore Quartier lointain, Romance Killer est un « manga-que-même-ta-mère-peut-kiffer ».

Tout le talent de Doha est donc concentré dans cette œuvre résolument adulte, à la fois sombre et légère, aussi soignée sur le fond que sur la forme. Je ne peux que te conseiller d’y jeter un œil pour te faire ta propre opinion!

Romance Killer est disponible à 30€ (pour le diptyque complet) sur Amazon, et probablement chez le libraire BD le plus proche de chez toi !

 


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

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