Oui, je sais, comme ça, on croirait que je vais vous sortir du Barbara Cartland david-hamiltonisé. Mais en fait non. Au contraire, je vais pousser un grand cri : aujourd’hui, je m’insurge contre l’idée reçue selon laquelle nos hormones se réveillent au printemps.
Et ce faisant, sachez que je prends des risques, puisque je m’expose frontalement et publiquement à l’analyse pourtant irréfutable du spécialiste de la question, le Dr Fay Romone, présentée il y a peu sur madmoizelle…
Si les hormones se réveillaient vraiment au printemps, deux ou trois bellâtres m’auraient déjà sauté dessus, non ? Et bien… ce n’est pas le cas. Et puis je ne vois pas en quoi le pollen, en plus de déclencher des allergies, titillerait notre thyroïde. En même temps, je n’ai pas fait spé bio…
En revanche, le printemps peut avoir un effet incitant à la mise en couple, mais par d’autres canaux. Je m’explique : le printemps, ce sont les jupes qui reviennent, les petits hauts décolletés qui réapparaissent, les robes dos nus qui sont de retour. Forcément, ça inspire… au moins les garçons. Parce que pour nous, le plaisir des yeux est moindre, et il faut souvent attendre le plein été et la plage pour en profiter (non, le mini-short sur mâle en milieu urbain ne compte pas comme un plaisir des yeux).
Et puis les amoureux sortent de leur salon, passent des heures à se faire des mamours sur les bancs publics et se prélassent tout le dimanche dans les parcs. La tentation par l’exemple, en quelque sorte. Et là naît la confusion : il n’y a pas plus de couples au printemps, on les voit plus parce qu’ils ne restent pas chez eux, c’est tout. Tout ça n’est qu’illusion d’optique ! Une fumisterie ! Célibataires, ne vous laissez pas abattre, défendez-vous, on vous ment !
N’empêche que de les voir, tous là, si heureux, ça donne envie, non ? Ou alors ça énerve et on se retrouve à entonner avec Anaïs qu’on déteste les couples, et avec Olivia Ruiz qu’on n’aime pas l’amour. Légèrement contre-productif…
Alors d’où vient cette légende urbaine ? Aurait-elle été lancée par le Ministère de la Famille après-guerre pour relancer la natalité ? Non parce que c’est vrai, il suffit de dire « au printemps, tout le monde veut se caser » pour que soudain, tout le monde ait vraiment envie de se caser… ou trouve anormal de ne pas y parvenir.
Arrive alors le moment de la lamentation : « si MEME au printemps, je n’y arrive pas, je suis un cas désespéré ». La romance de printemps est à la célibataire ce qu’est la Saint Valentin à la fraîchement larguée : dans le fond, on n’en a rien à faire, mais il suffit qu’on nous rappelle ce que ça signifie pour qu’on se mette à pleurnicher de ne pas être à deux, comme les fraîches tulipes roses là-haut.
J’aimerais pouvoir mesurer scientifiquement l’effet véritable du printemps sur la vie sentimentale de mes concitoyens : les sites internet de rencontre connaissent-ils une hausse de leur fréquentation ? Les marques de préservatif voient-elles leurs actions grimper ? Les marques de lingerie vendent-elles plus d’ensembles affriolants ?
Moi, romance ou pas, je reste fan du printemps et de cette redécouverte perpétuelle des charmes des premiers rayons (et des premiers coups de soleil, humhum).
Et toi, tu es dans les starting blocks pour courir après le Prinche Charmant du Printemps, ou tu bronzes tranquillement les yeux fermés ?
Merci à Sven Lindner pour la photo !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
C'est fou ce que cette phrase me parle