Rogue One : A Star Wars Story a fait couler beaucoup d’encre avant même sa sortie, le 14 décembre 2016. Il fait partie du plan de Disney dans la partie des préquelles de la saga de la Guerre des Étoiles, avec l’opus qui sera centré sur Han Solo par exemple.
Au niveau de la temporalité, Rogue One se déroule juste un tout petit peu avant l‘Épisode IV — Un nouvel espoir et des petits clins d’œil à ce dernier sont distillés tout au long du film. L’Étoile de la Mort vient d’être construite, et il faut trouver un moyen d’accéder aux plans de cette arme pour la détruire.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, pour moi, Rogue One : A Star Wars Story entre directement comme mon favori de la saga.
Critique garantie sans spoilers !
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Rogue One fait un tour et puis s’en va
Je l’avoue, l’une de mes complaintes incessantes envers les films, c’est de se soumettre à cette mode des trilogies. Or, clairement, Rogue One fait figure de one-shot. Et quel one-shot !
Il s’inscrit dans l’univers Star Wars, et c’est admirable de faire partie d’une franchise en réussissant à tirer son épingle du jeu !
En même temps, c’est paradoxal de se dire que l’histoire de Jyn Erso (Felicity Jones), Cassian Andor (Diego Luna), Chirrut Îmwe, Baze Malbus et les autres est bouclée en 2h20 et c’est tout. Car on ne sait pas tout de ces persos auxquels on s’attache parfois malgré nous : ça fait du bien de garder encore un peu de mystère et de ne pas chercher à tout comprendre.
Après, si vous ressortez de la séance insatisfait•es, il existe un livre, Catalyst : A Rogue One Novel, qui explique un peu les faits quelques années avant le film.
Rogue One, un Star Wars pour les non-initié•es
Okay, je suis ce qu’on peut appeler une newbie de l’univers Star Wars. J’ai vu tous les films, mais je ne connais pas vraiment les tenants et aboutissants de TOUTE l’histoire. Je saisis les enjeux sans en comprendre l’ampleur.
Rogue One s’adresse aux non-initiés sans délaisser les fans.
Et Rogue One, même tout en usant un vocable spécifique que j’ai entendu très souvent, s’approprie cet univers et le présente simplement à des novices comme moi. Okay, je sentais toutes les références qui m’échappaient et qui s’adressaient à des connaisseurs, mais je m’en contentais et j’étais juste ravie que les vrais fans y trouvent aussi leur compte !
Ce mélange de vintage et d’effets spéciaux à la pointe de la technologie fait complètement mouche, et ça rentre bien dans la mouvance de nostalgie sur laquelle le cinéma vogue depuis quelque temps. Puis stratégiquement, c’est hyper malin, car il donne envie de voir l’ancienne trilogie en plus !
Tous les ingrédients d’un Star Wars sont dedans en tout cas : les courses-poursuites en vaisseaux, l’effet maquette des destroyers, et bien sûr les lasers colorés propres à la franchise.
Rogue One, une panoplie de personnages divers et d’acteurs dingues
Les compagnons de la communauté de Rogue One jouent leur rôle très bien. Et là, je dois m’incliner bien bas devant le maître Ip Man (Donnie Yen) : c’est chouette qu’un nom reconnu du cinéma de genre asiatique ait un rôle dans un blockbuster américain.
Riz Ahmed aussi bénéficie d’un beau rôle. L’acteur qui commence à se faire un nom après avoir tenu la tête d’affiche de The Night Of ne va sûrement pas s’arrêter là.
Jyn Erso n’est pas Rey de Star Wars VII, qu’on se le dise de suite. Bien sûr, tout le monde y verra des similitudes (une héroïne débrouillarde à l’enfance difficile), mais là où l’une a gardé son idéalisme, l’autre est plus désillusionnée.
J’aime beaucoup le cheminement de Jyn, elle comprend par elle-même le devoir qui lui incombe, personne ne l’oblige à agir en la faisant culpabiliser.
Et je dois avouer que je préfère le duo que Jyn forme avec Cassian à la dynamique entre Finn et Rey qui n’a pas encore eu le temps de se développer.
Certes, au niveau des espèces on reste dans l’humanoïde pour la plupart, et à vrai dire je serais bien incapable de citer toutes les sortes d’extraterrestres rencontrées tout au long du film, mais qu’importe, c’est divertissant et on ne s’ennuie pas.
Rogue One : « toutes les rébellions sont bâties sur l’espoir »
Oui, oui et triple oui ! Rogue One se présente forcément comme un film de guerre, je veux dire, c’est l’Empire VS l’Alliance rebelle avec des flottes de vaisseaux prêtes à entrer dans l’hyperespace pour se tirer dessus. Alors forcément, y a des enjeux importants dans la bataille.
Des questions avaient été soulevées sur le résultat final, car Gareth Edwards (de Godzilla) avait été obligé de retourner quelques scènes jugées trop sombres. N’oublions pas que la franchise appartient aujourd’hui à Disney. Mais le produit finalisé est vraiment à la hauteur des attentes !
Et la phrase d’accroche du film, que les rébellions se basent sur l’espoir, eh bien, ça fait plaisir à entendre. C’est au bien commun et à l’avenir qu’on pense en voyant Rogue One, à juste titre puisque tout est lié.
(En tant que bonne fan de Firefly, je dois avouer que quand j’ai appris que c’était Alan Tudyk qui doublait K-2SO, j’ai espéré très fort qu’il fasse une référence à l’une de ses répliques cultes, mais il ne l’a pas fait… voilà.)
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Les Commentaires
Je suis plus une fan de l'univers en général que des films (même si je les aime bien hein, mais y'a beaucoup de petites choses que je trouve naze) (genre les Ewoks) Mais là c'était grandiose : c'était beau, les personnages étaient attachants, y'a eu pleins de clin d'oeil... bref j'ai passé un excellent moment.
Néanmoins il y a quand même quelque chose qui a gâché mon visionnage : le peu de personnages secondaires féminins. J'ai fini par soupirer de soulagement quand j'ai -enfin- aperçue unE pilote ! Mais à part ça, les personnages sont ultra diversifiés, et ça c'est un bon point.
Et sinon :