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Culture

Rock en Seine 2013, jour 1 — De la géométrie, des huîtres et une pin-up

Rock en Seine 2013, c’était ce week-end et Amélie est allée y faire un tour ! Elle te raconte le premier jour de son périple, en VIP s’il vous plaît.

Comme tous les ans, fin août, le domaine de Saint Cloud devient THE place to be. Rock en Seine, c’est un peu notre (petit) Coachella à nous, avec ses stars, ses looks pointus et ses soixante concerts en trois jours. Bref, il fallait que madmoiZelle soit de la partie.

Et même si je suis sûre qu’un bon paquet de Madz se sont retrouvées toutes jouasses à l’idée de partager de la bonne musique, je serai ton humble servante pour te faire partager un bout de mon festival, à toi qui devait garder ton petit cousin ou toi qui a préféré te trémousser devant The Offspring à Charleville-Mézières.

Rock en Seine, une atmosphère unique

Je commence donc avec mon vendredi après-midi, riche en surprises et découvertes pas forcément musicales.

Avant cette année, je n’avais jamais posé un orteil à Rock en Seine. Je lui préférais souvent son cousin, le Cabaret Vert, programmé le même week-end (et plus près de chez moi).

En fait, je lui trouvais souvent une programmation un peu trop mollassonne ou pas forcément à mon goût (j’suis plus Groezrock ou Greenfield, tu vois l’genre). Enfin, que la programmation de 2013 me plaise ou non, je ne peux pas nier le fait qu’elle envoyait pas mal du lourdingue.

System Of a Down, Phoenix, Nine inch nails, Kendrick Lamar, Franz Ferninand… il y avait tout de même de quoi lever les bras en l’air en signe de dévotion.

En fait, pour retirer mon pass presse, j’ai dû me rendre à l’opposé de l’entrée normale. Alors oui, le point positif c’est qu’il n’y avait personne dans le métro (j’ai vu la ligne 10 passer, ça ressemblait étrangement à une immense boîte de sardines mobile).

metro

C’est peut-être un peu radical.

Mais (et ça c’est le point positivonégatif), je suis donc rentrée par l’opposé de l’entrée normale. Alors quand je précise que je ne suis jamais allée à Rock en Seine, c’est également pour justifier le fait que j’ai passé environ une heure à comprendre comment me repérer sur le site (ce n’est pas que c’est particulièrement immense, c’est surtout que mon sens de l’orientation est proche de celui d’une taupe sous des rayons UV). Le festival compte quatre scènes, ce qui est plutôt énorme. Comble du vice : la dernière est un peu plus petite et cachée dans un renfoncement.

Je suis arrivée à peu près en même temps que le premier concert de l’après-midi. Comme j’avais prévu de commencer en douceur, je me suis baladée à la découverte du site. Des stands, il y en a ! De quoi boire jusqu’à plus soif en faisant seulement quatre pas, des expositions, une mini-« grande »-roue, des espaces de détente…

Bref, le domaine de Saint Cloud a des airs de station balnéaire, il manque seulement l’attraction aquatique (ah mais non : il y a même un simulateur de surf) !

surf

©Judith Florent

Belle & Sebastian, Tomahawk et cidre doux

Ma journée rock’n’roll — dans tous les sens du terme — a commencé par le concert de Belle & Sebastian. J’hésitais à me poser devant la grande scène quand un « Vite, vite on va les louper, tu vas voir c’est trop bien » lancé dans la foule a fini par me décider. Il n’y avait pas encore beaucoup de monde alors je me suis retrouvée au troisième rang — de quoi bien profiter de ce concert qui promettait douceur et pop délicate.

J’étais plutôt enthousiaste quant au nombre de musiciens présents sur la scène. Claviers, violons, trompette, violoncelle : de quoi s’enjailler gentiment, tout en sirotant un bon granité toutefois un peu cher.

Pourtant, les Britanniques ne m’ont pas enchantée ; après plusieurs chansons, sentant que l’ennui s’emparait de mes jambes et le soleil de ma tête, j’ai préféré me diriger vers la scène de la cascade où allait débarquer Tomahawk.

Une fois de plus bien placée, j’ai apprécié la prestation de l’ex-chanteur de Faith No More et de son nouveau groupe. Entre métal alternatif et rock aux sonorités lourdes comme du plomb, les Californiens ont intéressé un public qui était (je pense) déjà conquis. Quant à moi, le cidre plus le soleil — qui tapait vraiment comme un boxeur — ont eu raison de ma vue dégagée.

Rock en Seine : faune et flore

J’ai terminé le concert assise à l’ombre d’un arbre, entourée par plusieurs petits groupes fumant, buvant et kiffant. L’ambiance des festivals reste quand même l’une des meilleures du monde (juste après celle dans la voiture quand on aperçoit les premières tours du château de Disneyland). Rock en Seine dispose d’un magnifique cadre, ombragé et aéré, ce qui est tout sauf négligeable.

En attendant, j’ai pu m’adonner au deuxième plaisir qu’offre ce genre d’évènement : observer sa population. Et crois-moi, c’est assez drôle.

J’étais toute seule, donc j’ai eu le temps de d’observer la faune dans ses moindre détails, d’étudier ses habitudes, son mode de vie. Ce qui est marrant, c’est que tout de suite on sent qu’un festival fédère l’esprit de groupe.

Souvent, les gens se retrouvent ; tout à coup le site se transforme en lieu touristique, avec ses guides qui soulèvent un drapeau rouge afin que tout le monde suive le mouvement. Là, on dirait que l’envie forte d’appartenir à un groupe transpire de chaque individu.

Du coup, j’avais l’impression de voir plein de petites colonies de vacances défiler autour de moi (la team chapeau, les clan des lunettes jaune, celui des t-shirt esprit 90’s, etc.). Tout ce petit monde qui évoluait, ça m’a donné envie de lancer un épervier géant en distribuant des Carambars.

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J’ai tenté une approche, les résultats n’ont pas été probants. 

L’espace VIP de Rock en Seine : c’est cool mais on s’ennuie

Comme c’est la première fois de ma vie que j’ai un accès VIP, j’ai décidé d’en profiter et de me la jouer petite bourgeoisie qui boit du champagne (ceci est un cliché).

Le festival disposait de deux espaces VIP qui comportaient des endroits pour se détendre, des petits restaurants (qui servent entre autres des huîtres, merci bien), des vestiaires, des toilettes propres, un écran pour voir les concerts, et un espace pour les conférences de presse. C’est un petit havre de paix et de tranquillité au milieu de l’euphorie ambiante.

Bref, j’ai fait trois fois le tour et je suis retournée sur le site.

Rock en Seine m’a (presque) tuée

Comme je l’ai dit plus haut, il faisait très chaud ce vendredi 23 août. Je me suis donc mise en quête d’une boisson rafraîchissante dont la composition n’était pas basée sur un quelconque alcool.

Une fois ma bouteille de Coca en main, et prise de déssèchement intense de la glotte, j’ai décidé que boire la moitié de la bouteille d’une traite était une idée totalement géniale. C’était sans compter sur mon short taille haute qui me comprimait la moitié de l’estomac. Ça, plus les bulles qui étaient arrivées sans doute beaucoup trop vites : une réaction chimique a dû s’opérer et j’ai vu des étoiles jusqu’à ce que j’ouvre le bouton de ce fourbe de short. American Apparel a voulu ma mort à 19h12, j’en suis sûre.

morte

 Moi à peu de choses près. 

Alt-J tout contre les barrières

Après cet interlude morbide, je me suis dirigée vers la Scène de la Cascade pour voir le premier groupe que j’attendais vraiment de la journée : Alt-J. Beaucoup de monde semblait attendre les quatre Anglais. Désireuse de ne pas perdre une miette de leur prestation, j’ai réussi à dénicher une petite place près des barrières, déjà bien occupées par les fans.

Les barrières, c’est un peu le Saint Graal pour tout aficionado qui se respecte : on a pas le meilleur son, mais on est au plus proche des artistes — et sans le mec d’un mètre quatre-vingt-quinze qui ne te laisse voir que le jeu de lumières.

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Les garçons ont donné un concert électro-pop psyché que je détaille un peu plus dans le focus artiste plus bas dans l’article. Vu la foule qui reprenait en choeur les refrains, je suis sûre qu’Alt-J n’a pas eu à rougir face à la tête d’affiche qui venait de faire retentir ses premiers accords à l’autre bout du parc : Franz Ferdinand.

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Devant vos yeux ébahis, la vue dégagée. 

Une fois le concert terminé, je me suis rendue vers la grande scène, accompagnée par une marée humaine assez impressionnante.

Franz Ferdinand ou Alex Hepburn ?

Ayant d’abord décidé de boycotter la prestation de Franz Ferdinand (à cause de quelques préjugés à la con), j’ai quand même décidé d’aller jeter un oeil. Mais je n’ai pu que regarder de très loin, étant donné le monde qui s’était déjà rassemblé autour de la scène.

Cependant, même de loin le son était très appréciable grâce à la deuxième rangée de line arrays disposée de façon stratégique. La surprise fut plus qu’agréable, avec un des concerts les plus punchy que j’ai pu entendre de la journée.

J’ai trouvé que l’effet live avait une influence positive sur leur discographie, que leurs morceaux étaient taillés pour ça. Après avoir bougé mon boule pendant plus d’une grosse demi-heure, j’ai fini par trouver que le show commençait à tourner en rond.

J’ai donc un peu couru vers la scène qui abriterait Alex Hepburn, mon concert phare de la journée, et jolie découverte en perspective.

Quand je suis arrivée sur la scène Pression Live (organisée par Kronenbourg), Alex Hepburn était en train de faire ses balances en personne. Tout le monde était encore occupé à se dandiner devant les Écossais, donc j’ai pu me placer une nouvelle fois aux barrières.

Tout de suite, la voix de l’Anglaise (encore !) m’a totalement charmée. Elle a donné une performance juste, belle et totalement groovy. J’ai trouvé son répertoire assez loin de son single Under, très formaté « radio grand public », et la chanson que j’ai trouvé la moins maîtrisée durant ce live pourtant très réussi et chaleureux.

Kendrick Lamar c’est râpé ! Direction le dancefloor

Avec mon sens du timing exceptionnel (non), je me suis pointée lorsque le rappeur Kendrick Lamar venait de finir son set et que les lumières s’éteignaient.

J’ai donc été du côté de la grande scène, où l’« évènement de la soirée » se préparait : un dancefloor signé Paul Kalkbrenner. Si j’utilise des guillemets, c’est surtout parce que ce genre de musique m’horripile.

Je n’ai rien contre l’électro, au contraire : certains sets de DJ sont particulièrement excellents. J’ai vraiment hâte de revoir les Bloody Beetroots que j’avais adorés en 2011. Voir Skrillex aux barrières du Cabaret Vert l’année dernière a été une expérience assez folle, de même pour C2C et The Prodigy.

Mais là, c’en était trop pour moi. J’ai trouvé qu’à part une bonne dose de boom-boom assez fade, le DJ n’a rien apporté à ma soirée. C’est dommage qu’un travail aussi peu mélodique soit mis en avant de cette façon ; certains morceaux se distinguaient grâce à leur potentiel jouissif, mais de mon côté l’ambiance retombait direct faute d’innovation.

Au final j’ai trouvé ça un peu chiant alors je me suis posée sur la butte à côté de la scène. Rock en Seine était éclairé par des guirlandes électriques tendues dans les arbres qui lui donnaient des airs de guinguette moderne. On s’y sentait vraiment bien.

À côté de moi, un jeune homme jouait à faire des multiplications sur son portable (preuve de son intérêt accordé au DJ berlinois). L’écran géant diffusant jauges et autres feux d’artifices ne suffit pas à nous passionner. Le plus impressionnant fut sûrement la foule, immense et indéfinie, formant un océan balayé par les rayons de lumière multicolores. C’était beau.

La note people de fin

Pour finir ma journée, je suis repassée par l’entrée VIP où le trafic était plus que fluide (je n’imagine pas celui pour se rendre au camping, je vous soutiens, bisous sur vos fesses). Je suis passée à côté des tour bus et de certains groupes qui sirotaient l’apéro tranquillou (non, je ne suis pas allée leur donner une grande claque dans le dos, question de respect).

Un taxi est arrivé, j’ai cru que c’était le mien, mais en fait non. Je me suis retournée et j’ai vu Philippe Manoeuvre, à trois centimètres de moi, grimper dedans. J’ai repensé aux soirées Nouvelle Star devant la télé avec ma maman et j’ai essuyé une larme (pas vraiment : c’est une image). Ouais, ça se passe comme ça à Rock en Seine.

Alt-J — Le focus artiste

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Alt-J c’est l’histoire de quatre garçons originaire de Leeds en Grande-Bretagne. Alors qu’ils ont encore l’âge de s’ennuyer dans un amphi, ils sortent leur album An Awesome Wave en 2012. Celui-ci est tout de suite remarqué et reçoit de nombreux prix (le Mercury Prize, un disque d’or, etc).

Leur musique semble être pile dans l’air du temps : une pop électrisante aux accents électro plutôt bien sentis. À l’image de leur fond de scène, qui rappelle les branches d’un arbre mais également les sillons d’une terre craquelée, leurs chansons sont à la fois planantes, aériennes, et lourdes, massives, orageuses. Quand à leur look, impossible de te tromper : définitivement du côté hipster de la force.

La voix de Joe Newman, étrange et rappelant parfois ce cher Jónsi de Sigur Ròs, donne un côté un peu mystique à leurs textes. Leurs compositions prouvent qu’en ce moment, le rock indé tend à ralentir le rythme (au sens propre). La batterie se fait pesante, comme si elle souhaitait décélérer, et soudain s’emballe, pour mieux retrouver sa cadence lourde. Elle pose des bases à une mélodie tantôt éthérée, tantôt lente et pesante.

Cependant, ce mélange harmonieux semble mieux résister au studio qu’aux prestations live. Un groupe peu impliqué au niveau du public et une mise en scène un peu légère ont pour moi donné naissance à plus d’ennui que de paillettes dans la rétine. C’est dommage, car seul le public déjà conquis a semblé réceptif jusqu’au bout des doigts !

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Alex Hepburn — Le focus concert

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À part son single qui commence sérieusement à me casser les oreilles (on dit merci à la radio), je ne connaissais pas grand-chose de la chanteuse londonienne — ah si, on a fait une super session acoustique avec elle ! C’est dommage, parce que ce que j’ai vu à Rock en Seine valait bien de slalomer entre les festivaliers jusqu’à l’autre bout du site.

Quand je suis arrivée, la brune était entrain de faire ses balances. Elle a répété quelques titres, un peu bas, mais j’ai tout de suite remarqué que quelque chose se tramait : cette fille a une voix faite avec du gravier, déchirée. Elle n’hésite pas à répondre aux gens dans la fosse et assure qu’elle aura besoin de whisky, en riant de sa voix rauque. Pas besoin d’y aller par quatre chemin : ça s’annonce très chaud.

Lorsque l’heure arrive, la chanteuse a toujours des allures de pin-up. En rouge et noir, mi-crooner mi-fragile, elle se tortille dans sa jupe crayon comme une diva. Deux choristes l’accompagnent, ce qui donne une touche groovy très appréciable. On pense tout de suite à Joss Stone ou à Duffy (mais sans la voix nasillarde).

J’ai remarqué que ses morceaux n’étaient au final pas très fidèles à son single Under, beaucoup plus pop et calibré grand public — que j’ai trouvé d’ailleurs le moins bien interprété ! Ça a donc été une agréable surprise d’assister à la prestation d’une véritable artiste plutôt qu’à un produit de consommation radiophonique.

En live, sa voix semble un peu moins graveleuse qu’en studio, mais elle garde tout de même ce timbre distinctif, le tout sans fausses notes et avec aisance dans les graves comme dans les aigus.

C’est également une des premières chanteuses que j’ai vue de la journée à établir un échange avec le public. Je trouve que cette pratique de la réciprocité se fait de plus en plus rare sur scène. Faut-il rappeler aux artistes le principe de la communication ? Ou au public que respecter, c’est aussi écouter ? Bref, Alex Hepburn n’a pas fait qu’enchaîner ses titres. Et ça m’a fait du bien.

La claque façon rock’n’roll-qui-tire-presque-vers-le-punk-en-live de Get Heavy a fini de me convaincre. La vieille école est encore dans la place.

Tu étais à Rock en Seine cette année ? Qu’as-tu retenu de ce premier jour ? 


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

10
Avatar de Paillette51
27 août 2013 à 17h08
Paillette51
Team Cabaret Vert et puis c'est tout
Contenu spoiler caché.

Je suis !
Comme quoi chaque concert est ressentit différemment par chacun(e)...
Alt-J, je les ai vus deux fois. Et les deux fois, j'ai kiffé grave, alors que leur album, j'avoue passer presque la moitié des chansons parce que trop mou 
0
Voir les 10 commentaires

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