Pendant que tu erres dans les rayons d’Ikea, les yeux injectés de sang telle Gad Elmaleh à la recherche d’un énième meuble Kikeflüpk, Ida-Marie Correll, elle, ne va chez le fabriquant de meubles et déco suédois que pour chopper des sacs shopping. Cette artiste installée à Berlin a dépensé 300 dollars pour se faire un kif en créant une méga-robe avec les célèbres sacs aux couleurs d’Ikea. Au total, Ida-Marie a assemblé 555 de ces accessoires bleus pour obtenir la ID(E)A dress, une fringue à taille humaine, mais dont la traîne géante recouvre les murs de la pièce où elle est installée.
Oh la belle bleue !
Oups, chuis coincée !
D’accord, esthétiquement, ça ne vend pas du rêve en pack de 12. Ida-Marie ne risque pas trop de concurrencer Jean-Paul Gaultier et ses potos. En même temps, le but ici n’est pas de faire de la Haute Couture, mais de faire réfléchir le spectateur et d’interroger le rôle du sac plastique, cette bébête de supermarché. Pour Ida-Marie, c’est à la fois
« un simple déchet, un risque écologique, un symbole du consumérisme, et une invention qui définit l’histoire ».
Si tu as la chance de te balader en Suisse avant le 7 octobre prochain, cette fringue surréaliste est présentée dans le cadre de l’expo « Oh,Plastiksack ! » au Gewerbemuseum à Winterthur, qui met en avant le sac plastique sous toutes ses coutures (ou pas). Et Ida-Marie n’arrête pas son délire à la couture, puisqu’elle se met aussi en scène et enfile sa propre robe pour jouer du synthé.
Roberto, mio palmo !
Alors, ça te donne envie de faire de la couture entre deux poses d’étagères ? Ou tu penses qu’Ida-Marie a respiré un peu trop d’essence de térébenthine ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires