Par une froide après-midi de novembre, me voilà à faire la queue à la Fnac comme une petite trentaine de personnes. Deux heures plus tard, et le porte-monnaie allégé de 50€, me voilà en possession de mon sésame, ma place en fosse pour le concert du 17 juin 2006 au Parc des Princes pour voir le King of pop, Robbie Williams. Voici le récit de cette folle journée, accompagnée de mon acolyte Camille …
Métro Porte de Saint Cloud, 8h. Des panneaux bleus, jaunes, verts, on suit ceux pour l’entrée Auteuil, et au détour d’une rue, la foule, ils sont déjà plus de 150 à être présents, alors que le concert est dans 12h ! On s’assoit sur le bitume, on papote, mais le temps se fait long, le soleil commence à chauffer, on lit Closer, Entrevue & Cie pour faire passer le temps …
Parc des Princes, 12h. Les vigiles nous font avancer, reculer, se lever, s’assoir, plusieurs fois, et pour rien, organisation à déplorer.
Il fait très chaud, on a pas faim, mais on avale un petit sandwich club, on engloutit des litres d’eau, on se tartine de crème solaire (ça ne nous empêchera pas de nous retrouver avec de belles traces de bronzage et deux jolis coups de soleil sur les épaules !) et on s’arrose avec le brumisateur.
Il y a quelques malaises, et des fans très antipathiques aussi. Les caméras d’M6 sont venus nous filmer, et le temps passe lentement, lentement …
20 mètres plus long, 17h. Soudain, tout le monde se lève d’un coup, des barrières sont mises en place, on a compris, on va lacher les fauves (nous, quoi !). Les barrières libérées, se manifeste un mouvement de foule assez effrayant, on voit des gens pleurer. On fait notre possible pour ne pas mourir écrasées à la barrière, on parvient à s’échapper et on se tape un sprint mémorable jusqu’aux marches du stade. Là, on nous fouille, on nous confisque les bouteilles d’eau (bin oui, pour qu’on en achète à l’intérieur, 3€ la petite bouteille messieurs dames !) et là, nous sommes en haut de deux grands escaliers, on voit au loin la scène, sublime, impressionnante, les quatres longues rangées de basses, les branches jaunes qui s’élèvent vers le ciel. On dévale les marches, les vigiles qui crient « courez paaas !« , bin il a cru qu’on allait faire une promenade de santé, lui. On se tape un deuxième sprint mémorable (je suis une larve en eps et je n’ai jamais couru aussi vite de ma vie !) sur toute la longueur du terrain de foot, et bingo ! on se trouve deux belles places juste au bout du podium, à droite au deuxième rang, c’est parfait. Agglutinés comme des sardines, la chaleur se fait fortement sentir, on se trouve dans l’obligation d’acheter de l’eau, 6€ les deux bouteilles youpi. Des clips vidéo sont diffusés sur les écrans géants, et aussi une pub contre le SIDA Beckham-Williams répété à l’infini.
18h. DJ Coco se met en place, et mixe à merveille du Queen, du Nirvana et du White Stripes entre autres. Ensuite, re-belotte avalanche de clips et de la pub « Unite for Children, Unite against Aids ».
19h. Voici la première partie, c’est le groupe Basement Jaxx. Leurs tenues sont hallucinantes, et leur son encore plus ! Nous sommes tous bluffés, et la foule est déjà enflammée, on se demande ce que ça va donner quand l’idole arrivera…
Le stade est comme en transe, il se déroule des olas mémorables, en vrai c’est encore plus beau qu’à la tv.
20h. Dans le ciel encore clair fusent des feux d’artifices, puis des flammes jaillissent de la scène, et des jets de fumée blanche ensuite tout autour du podium. Et soudain, Robbie apparait comme par magie au centre du cercle. S’enchainent les tubes de son précédent album, Escapology, comme Monsoon, et Come Undone (surprise, il n’a invité personne sur scène, le Robster aurait-il trouvé son âme soeur …) mais aussi des morceaux d’Intensive Care, Make me pure, A place to crash, Advertising Space entre autres. Le temps passe trop vite avec lui … Surprise, son meilleur ami fait irruption sur scène, et les deux compères forment un duo sublime sur une chanson de swing, Me and my shadow. C’est beau l’amitié, surtout quand ça chante aussi bien ! Ils proposent aussi un concours, divisent le stade en deux, et c’est à celui qui chantera le plus longtemps possible. Le show reprend avec Strong, karaoké géant de 50 000 voix avec les paroles qui défilent sur l’écran géant, osmose parfaite.
Il chante même une chanson de son ancien boys band Take That, Back for Good. C’est déjà les rappels, Robbie revient d’en haut, suspendu dans une nacelle. Let me entertain you, Angels, l’on reprend tous en choeur le refrain et puis toute la fin de la chanson, Robbie reste sans voix, il est ému aux larmes.
C’est déjà la fin, Robbie salue avec son band. Et puis soudain, il reprend le micro et annonce « I’m Robbie Williams, You’ll be Kylie Minogue ! » La foule est en délire, nous l’avons compris, il va nous interpréter son duo, Kids. Puis salue rapidement, et s’en va, définitivement.
2 bonnes heures de bonheur suprême, 15 chansons, une bête de scène et 50 000 personnes conquises et bien plus. En effet, Robbie, annonce au détour d’une chanson, « Si certaines sont intéressées, ce soir je dors au George V ! »
Coquin, mais aussi attentionné, il tente tant bien que mal quelques mois en français pour un compliment « Vous êtes non merdes », et pousse la chansonnette de Manu Chao « Je ne t’aime plou, mon amour, je ne t’aime plou, tous les jours… »
Plus qu’un chanteur, un entertainer, un humour irrésistible (surtout quand il imite l’accent allemand), une frime maladroite à prendre au second degré, tout ça c’est Robbie, et bien plus encore.
Les Commentaires
MERCI POUR TA PHOTO ! moi j'étais à notre droite tout devant et je l'ai vu 3 fois venir ! c'était top !!! même si j'étais pas aussi bien placée que toi (on est arrivés en fin d'après midi...) avec un peu de culot, je suis arrivée devant les barrières .... je te passe les commentaires... il est trop magnifique ... mais on pensais que les appareils photos ne seraient pas autorisés... c'est pourquoi je te remercie bcp !!! BIZZZOUS !!!