On parle souvent des produits de beauté les plus WTF de l’Asie, mais finalement peu des soins « sérieux ». Les femmes asiatiques étant souvent vues comme des consommatrices excessives de cosmétiques (« Elles en mettent trop »), en quoi consiste réellement le rituel de beauté d’extrême-Orient, et plus particulièrement du Japon ? On va bien sûr parler du plus « classique », car on peut bien évidemment y trouver à peu près douze milliards de produits différents.
Le concept de « rituel beauté », très populaire au pays du Soleil Levant, a encore du mal à se démocratiser en France. J’ai donc posé quelques questions aux experts de DHC, une marque de soins japonais que tu peux facilement trouver dans l’Hexagone !
La belle peau, est-ce un idéal de beauté au Japon ?
Les Japonaises sont renommées à travers le monde pour la finesse de leur grain de peau et la perfection de leur teint. Au pays du Soleil Levant, la beauté est indissociable de la notion de pureté, qui elle-même signifie l’harmonie avec le monde et avec soi-même.
Cela se traduit par un teint pur, une peau claire, lumineuse et sans tache. Le concept de beauté a toujours été associé à la blancheur de l’épiderme, d’où la notion japonaise de « bihaku », littéralement « beauté blanche ». La pureté de la peau est également un atout de beauté essentiel. Le bien-être ritualisé de la peau se décline au Japon avec un minimum de 6 produits de soin. Veloutée comme une pêche, « sube sube » en japonais, la peau doit être nette, propre et douce (« Sube Sube », c’est aussi le nom du rituel DHC !).
En quoi consiste le fameux rituel du double nettoyage, et quels en sont les bénéfices ?
La méthode du « layering », bien connue en Asie, consiste à utiliser plusieurs produits de nettoyage et de soin. Elle est basée sur plusieurs couches successives, d’où son nom. Le double nettoyage correspond aux deux premières étapes : démaquillage à l’huile et nettoyage au savon.
L’huile démaquillante élimine parfaitement maquillage (notamment waterproof), corps gras et autres impuretés accumulées au cours de la journée. Le choix d’une huile comme première étape de la toilette a plusieurs justifications : sa formule hydrosoluble est très efficace pour « capturer » le maquillage, et permet de nettoyer la peau, surtout en cas de pores dilatés, puisque l’huile se dissout au contact de l’eau. Appliquée du bout des doigts, elle évite également les agressions du coton, et permet un démaquillage complet, y compris pour les yeux.
Le savon, lui, complète le nettoyage en éliminant les impuretés liées à la pollution ainsi que les cellules mortes. Il faut qu’il soit doux et enrichi en substances surgraissantes et hydratantes, afin de ne pas dessécher la peau. En le rinçant à l’eau, on emporte les dernières impuretés.
Sans ce nettoyage en profondeur, qui laisse la peau nette, propre et sans tiraillement, l’épiderme n’est pas prêt à recevoir les actifs des soins hydratants (qui sont les étapes suivantes du layering).
Ce rituel de beauté est-il pratiqué partout en Asie ?
Il est surtout présent en Corée, en Chine, et bien sûr au Japon, un pays dans lequel le fait de prendre soin de sa peau s’apparente à un véritable art de vivre, ancré dans la culture nationale depuis des siècles. Pour la grande majorité des Japonaises, ce rituel fait partie des gestes de la vie quotidienne.
On a tendance à croire que ce qui convient aux peaux asiatiques ne correspond pas vraiment aux peaux occidentales. Est-ce vrai ?
En réalité, beaucoup de produits asiatiques sont vendus en Europe et aux États-Unis, où ils touchent une large cible de consommatrices. Ils conviennent à tous les types de peaux, et à toutes les carnations (par exemple, il y a toujours plus de femmes métissées qui utilisent les produits DHC). Les actifs hydratants et les basiques qui forment la composition des produits sont de toute façon identiques, pour la plupart, à ceux utilisés par les marques occidentales.
Est-ce que l’abondance de soins peut fragiliser la peau ?
Utiliser des soins de façon abusive, sans tenir compte de son type de peau ou de la saison, crée des problèmes. Il est important d’utiliser les produits du « layering » de façon intelligente, et de les doser correctement. En Europe, les marques asiatiques proposent en général quatre produits pour un rituel complet.
Il est déconseillé de se laver le visage trop souvent dans la journée, même en cas de peau acnéique. Comme on utilise le démaquillant en quantité suffisante, on peut ne prendre qu’une petite quantité de nettoyant visage, en bénéficiant de sa mousse. La température doit être bien réglée : ni trop chaud, ni trop froid, pour pouvoir éliminer les impuretés et donner de l’élasticité à la peau.
Dernière remarque : il faut avant tout que le rituel ne soit pas contraignant pour l’utilisatrice, qu’elle utilise ces produits en ressentant le bien-être, le côté cocooning des soins japonais !
Pour aller plus loin…
- Le rituel du démaquillage, qui reprend les étapes du « double nettoyage »
- Le site officiel de DHC, où tu peux retrouver le rituel Sube Sube qui correspond au « layering »
- Deux sites asiatiques où trouver des produits japonais, coréens ou encore chinois (testés et approuvés, donc n’ayez pas peur) : Sasa, BonjourHK.
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Voilà, si ça peut aider....! =)