Publié le 23 décembre 2019
En partenariat avec Disney (Notre Manifeste)
Le 18 décembre prochain, l’épisode 9 de Star Wars, intitulé L’Ascension de Skywalker, sortira au cinéma pour mon plus grand plaisir.
J’ai vraiment hâte de découvrir comment se termine la saga, et de retrouver mon héroïne préférée, Rey !
Rey, l’héroïne d’une saga jusqu’ici masculine
J’ai toujours été étonnée, petite, que les films avec des héros masculins puissent être considérés comme des films mixtes, tandis que les fictions avec une femme héroïne étaient considérées comme des « films de fille ».
En effet, je n’ai jamais eu de mal à m’identifier aux héros. J’étais bien obligée, de toute façon, si je voulais participer aux tournois de sabre laser de mon frère !
Mais ce dernier avait toujours du mal à se sentir concerné par une histoire d’héroïne.
Entre en jeu la troisième trilogie de Star Wars, une saga que beaucoup de garçons ont suivie… et qui se retrouve emmenée par une jedi, Rey, quand Le Réveil de la Force sort en 2015.
Quelle joie de voir cette protagoniste, très justement interprétée par Daisy Ridley, évoluer sous les yeux du monde entier, tous genres confondus !
Les femmes en règle générale prennent davantage de place au sein de cette troisième trilogie, et cela a le mérite d’amener plus de réalisme à la saga.
Ainsi, Leia n’est plus une princesse, mais une générale de la Résistance, tandis que Rey s’empare de la position de personnage principal, et ne figure pas simplement comme une femme venue soutenir ou donner de la nuance aux rôles masculins.
Et ça, c’est assez badass !
Rey, une protagoniste tout en nuances
Outre le fait que Rey soit une jeune jedi sur laquelle la galaxie entière compte, elle s’illustre comme une héroïne nuancée et forte.
J’ai personnellement beaucoup de mal avec les personnages principaux de séries ou de films, car je les trouve rapidement exaspérants.
Mais Rey a le mérite d’être écrite avec finesse, ce qui m’a permis de m’identifier à elle facilement dès sa première apparition à l’écran.
Indépendante, elle vit seule et subvient à ses besoins par ses propres moyens.
Elle n’est pas seulement une jeune femme touchée par la Force au hasard : elle parle de nombreuses langues, elle est pilote et mécanicienne, et n’a pas peur d’affirmer son talent !
Même auprès du très respecté Han Solo, qu’elle rembarre sans pression ni prétention à plusieurs reprises…
Rey sait battre les hommes qui l’entourent à leur propre jeu sans pour autant s’en vanter, elle n’est pas en quête de pouvoir et je vois en elle une leadeuse naturelle.
Elle est posée, rationnelle, elle sait prendre les bonnes décisions et a un vrai sens des responsabilités et ne s’apitoie pas sur son sort.
Enfin une véritable héroïne, une qui ne m’agace ni ne m’exaspère, une héroïne que j’aurais aimé connaître enfant pour me projeter en elle !
Rey, la jedi qui casse les codes
Dès sa première rencontre avec Finn, Rey impose une nouvelle vision de la femme à l’écran dans Star Wars.
La première fois que l’ex-Stormtrooper la voit, il veut lui venir en aide alors que deux créatures tentent de lui arracher le droïde BB8.
Mais avant qu’il ait le temps de dire ouf, la jeune femme les a déjà terrassés, et Finn en reste bouche bée. Rey n’a rien d’une demoiselle en détresse !
Quand quelques minutes plus tard, les deux nouveaux amis doivent fuir en courant, Finn attrape la main de Rey, qui lui rétorque aussitôt qu’elle n’a pas besoin qu’on lui donne la main pour courir.
D’ailleurs, elle la lâche et lui passe devant dans la course-poursuite.
Je me souviens qu’à ce moment-là du film, je me suis rendu compte que Rey avait raison. Pourquoi les mecs entraînent-ils les filles par la main dans les films ? Ils ne le font jamais avec les autres mecs.
Rey n’a par ailleurs pas besoin de love interest pour être un personnage méritant notre attention, comme c’est malheureusement le cas dans beaucoup de films à héroïnes.
Et puis elle met fin aux tenues inconfortables et sexualisantes en arborant des chaussures plates et une tenue beige non-genrée, qui fait effet miroir avec celle d’Anakin dans l’épisode 1 ou de Luke dans l’épisode 4.
Elle sue quand elle court, son visage est parfois sali, et elle peut même apparaître décoiffée. Ça paraît insignifiant, mais c’est important !
Rey plante des graines et bouscule les codes à coups de bon sens.
Elle me rappelle en beaucoup de points Arya dans Game of Thrones. Leur droiture, leur loyauté et leur pugnacité en font des héroïnes exemplaires auxquelles j’aimerais pouvoir ressembler !
Alors lectrice, je ne peux que t’encourager à foncer voir Star Wars : L’Ascension de Skywalker au cinéma dès ce 18 décembre 2019 pour y retrouver Rey !
À lire aussi : Les femmes dans Star Wars, à la recherche de la Force
Les Commentaires
En fait, au bout de 3 films, j'en ai eu plein le luc. Même si, comme le disait @HellaSlytherin elle bénéficie de moments un peu plus forts dans le 9 (toujours grâce à ses scènes avec Kylo/Ben d'ailleurs).
Ce dernier opus a confirmé mon avis : le seul truc que je retiens de cette saga c'est le personnage de Kylo/Ben et son évolution. Dommage pour mon féminisme, j'aurais tellement aimé avoir un personnage féminin fort ET attachant. Parce qu'en fait Rey est tellement performante qu'elle en perd toute proximité avec les spectateurices et qu'on ne peut pas s'identifier à elle. Elle devient une espèce de robot, ultra efficace mais provoquant zéro empathie.
Les seuls moment où je l'ai trouvé un peu attachante c'est à travers son lien avec Kylo/Ben... Ce sont les seuls moments où sa vulnérabilité apparaît un peu et que son regard prend vie... et encore...
Ouais, je me répète mais le personnage de Kylo/Ben est le seul truc vraiment bien de cette saga. Et je me demande toujours comment il a pu être aussi réussi alors que tout le reste autour manque de sentiment et de cohérence.
C'est assez bizarre de voir à quel point on peut s'attacher au méchant et rester indifférent.e.s devant la gentille dans des Starwars, à destination à la base des enfants (ça a toujours été le but de Lucas), qui reste un univers à la philosophie et à l'esthétisme très manichéens, malgré le propos un peu plus complexe que ça.
Le Bien, le Mal, clair/blanc, sombre/noir, le sacrifice, etc... etc...