Tous les jours, madmoiZelle lit toute la presse nationale et la presse quotidienne régionale (professionnalisme oblige). Parce que vos emplois du temps ne vous permettent peut-être pas cette assiduité, madmoiZelle lance une nouvelle rubrique : la revue de presse ! Évidemment, cette rubrique n’a pas vocation à embrasser l’intégralité de l’actu et la liste est exhaustive.
Donc, a) si vous êtes en train de préparer une épreuve d’actu à un concours : souscrivez plutôt à un abonnement aux dépêches AFP – là c’est sûr, vous ne raterez rien.
b) Si vous revenez d’une semaine de vacances à l’étranger, que vous sortez d’un coma ou d’une période d’hybernation : vous trouverez ici une très bonne piqûre de rappel de ce qu’il a pu se passer pendant votre absence – et vous avez intérêt à me remercier avec des cartes postales et/ou les chocolats qu’on vous aura offerts.
c) Si vous ne vous reconnaissez dans aucun des deux cas mentionnés ci-dessus, vous êtes en fait la base de notre lectorat et cette rubrique est l’occasion de revenir sur ce qui vous a marqué cette semaine.
Dans tous les cas : on attend vos réactions sur l’actu chaude du moment via les commentaires !
BAYROU EST PASSÉ AU PETIT JOURNAL DE YANN BARTHÈS
Lundi, le leader du Modem a surpris tout le monde en affirmant en direct sur le plateau qu’il n’avait jamais prononcé les phrases reprises par le Petit journal de Canal Plus – sur lesquelles l’émission a ironisé. François Bayrou a alors invectivé Yann Barthès, lui demandant de présenter ses excuses dans l’émission du lendemain. On a ensuite appris que monsieur Modem a fait un malaise le soir-même, en partant de l’émission. (Le Petit Journal du 13/12)
Le lendemain, Yann Barthès prouve, images à l’appui, que les propos de Bayrou ont effectivement été prononcés durant son discours. (Le Petit Journal du 14/12)
Bayrou est sorti d’hôpital hier ; les médecins ont finalement diagnostiqué un ictus dû au surmenage, un syndrome qui s’accompagne d’une perte momentanée de l’attention et de la mémoire. Ceci explique cela, comme on dit.
FIN DU PLURALISME DE LA PRESSE ?
Vous habitez Paris et vous avez eu quelques difficultés ces dernières semaines à trouver vos journaux habituels ? C’est normal : SPPS, la filiale de Presstalis qui assure la distribution de la presse et des magazines dans Paris et onze communes limitrophes, est en grève. Et pour cause : l’entreprise est menacée de fermeture pour externaliser la livraison des kiosques et la gestion des invendus à des entreprises pratiquant bas salaires et précarité à tout va. Le mouvement de grève est soutenu par le Syndicat général du Livre, en particulier par les travailleurs des imprimeries de presse quotidienne et du Journal officiel, ce qui a permis quelques avancées dans la négociation. On est donc passé de l’annonce de la disparition de l’entreprise au maintien d’un de ses trois centres, celui de Bobigny. Le mouvement continue.
LES TIRS AU BUT SONT « INJUSTES » SELON LES SCIENTIFIQUES
Les tirs de penalty au football donnent un avantage psychologique indu à l’équipe qui tire en premier, selon une étude de la London School of Economics and Political Science (LSE) publiée hier (jeudi 16/12). Les auteurs ont étudié 2.820 tirs au but dans des grands matches nationaux et internationaux entre 1970 et 2000. Ils en ont conclu que la première équipe à tirer gagne dans 60% des cas, contre 40% pour la seconde.
Un des auteurs, M. Palacios-Huerta, professeur à la LSE, suggère aux dirigeants du football mondial de renoncer aux règles actuelles, et d’adopter à la place un système de tie-break inspiré du tennis, dans lequel les joueurs peuvent tirer deux fois de suite. « Cela réduirait nettement l’avantage psychologique indu dont bénéficie le ‘premier tireur’ puisque la deuxième équipe ne serait pas constamment en train de ‘rattraper' », estime-t-il. Même raisonnement pour celui qui passe son exposé en dernier dans la classe ?
JULIAN ASSANGE LIBÉRÉ
Alors que partout dans la presse, les « penseurs » de notre pays s’attellent à un débat sur la transparence (dictature ou avancée démocratique ?), Julian Assange est sorti de prison ce jeudi. L’expert informatique, père de Wikileaks, bénéficie d’une libération conditionnelle, après avoir passé 9 jours en prison à Londres. Il affirme craindre aujourd’hui une extradition aux États-Unis (l’Australien s’est attiré les foudres du gouvernement américain en livrant à plusieurs journaux occidentaux 250.000 télégrammes confidentiels du département d’État – et pourrait bien être arrêté par Washington pour espionnage, selon la loi américaine de 1917). On a voulu contacter Wikileaks pour leur demander de ne pas divulguer les mails que l’on s’envoie en interne, puis on a réalisé que vous saviez déjà beaucoup de choses : Flo aime Matt Pokora, Fab est chauve, on est une rédac de morphales et les chats c’est nul. Entre autres.
DES HANDICAPÉS VENDUS COMME ESCLAVES
La nouvelle fait froid dans le dos – en Chine, le miracle économique n’est pas que glorieux : un responsable d’un centre d’accueil pour handicapés mentaux situé dans le sud-ouest de la Chine est soupçonné d’avoir vendu au moins soixante-dix de ses pensionnaires comme esclaves. Onze ouvriers (achetés 33 euros l’un), qui travaillaient dans une entreprise de chimie, étaient fréquemment battus et nourris avec une alimentation canine. C’est un peu interpréter l’expression « prendre les gens pour des chiens » au pied de la lettre, comme on dit.
BERLUSCONI, TOUJOURS BERLUSCONI
Il a fait la Une de Libération ce mercredi : le président italien est sorti vainqueur in extremis d’un vote de défiance, la veille, au Parlement. La motion de censure contre le Cavaliere a été rejetée mardi 14/12, à 3 voix près. Dans l’édition du jeudi 16/12, Le Monde évoque des incidents à Rome après le rejet de la censure. Il semblerait que Berlusconi se retrouve très affaibli pour les 2 années de mandat qu’il lui reste. L’opinion publique italienne lui reproche de plus en plus son action politique et ses écarts de conduite personnels.
NON-LIEU DANS L’AFFAIRE DU VIOL DU FILS DE PHILIPPE DE VILLIERS PAR SON GRAND FRÈRE DURANT SON ENFANCE
Guillaume de Villiers, fils du député européen Philippe de Villiers, accusé de viol par son frère cadet, a bénéficié d’un non-lieu. La justice a déclaré qu’il n’y avait « pas de charges suffisantes » pour que se tienne un procès devant les Assises. Libération ce vendredi revient sur l’affaire. « Il n’y avait pas de mots, c’était une espèce de système de pantin, ça durait un quart d’heure, il ne parlait pas, je ne parlais pas », explique le cadet de la famille, Laurent De Villiers, en parlant des fellations réciproques et des sodomies que lui imposait (?) son grand-frère de 14 ans, 6 ans plus âgé que lui. Guillaume a été relaxé aujourd’hui. (iTélé aujourd’hui)
LES HIPSTERS À LA UNE
Courrier International consacrait, dans son numéro du 9 au 15 décembre, un dossier aux Hipsters « la nouvelle branchitude planétaire ». On y apprend que les hipsters sont « décalés, esthètes, écolos, nomades et geek », qu’ils ne s’apparentent pas (comme beaucoup le croient) à une avant-garde mais sont au contraire des « consommateurs » (pas forcément des créateurs) de tendance. « Hipster » serait une insulte à la base et les hipsters s’avouent rarement hipsters d’eux-même (le vrai hipster refuse donc cette étiquette). Ça me fait penser à un truc : jamais vu autant de hipsters avec le Courrier International dans les mains que dans le métro cette semaine.
Une info que vous souhaiteriez voir figurer dans la prochaine Revue de presse ? Envoyez-la moi sur [email protected]. À vendredi prochain !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Et je préfère un "tour d'horizon" de l'actualité (comme dans ce #1) où divers sujets se trouvent balayés".