Trois participants à une émission de télé-réalité viennent de gagner le procès qu’ils avaient intenté à la société de production de l’Ile de la Tentation, à qui ils reprochaient de les avoir employéS de manière illégale.
La Cour d’appel de Paris a donné raison aux trois candidats, estimant qu’il y avait effectivement eu une violation du Code du Travail, et qu’ils devaient être considérés comme salariés et non comme simples participants. En effet, même si leur job consiste à bronzer, aguicher ou se laisser draguer, les couples et les tentateurs sont filmés et sollicités 24h/24, ce qui représente "une charge de travail".
La société de prod en charge du programme, filiale de TF1, argumente : "il n’y a pas de travail, ni physique, ni intellectuel, et les participants n’ont qu’à rester eux-même". Pas de raison de considérer ça comme un job, donc.
Glem Production a beau eu supplier la Cour, arguant du fait que si les participants avaient le statut de salarié, l’émission serait décrédibilisée aux yeux des spectateurs. Rien n’y a fait. TF1 a été condamné à verser à chacun des plaignants 16 000 euros d’indemnité pour travail dissimulé, 817 euros de congés payés, 500 euros de dommages et intérêts pour licenciement irrégulier et 1 500 euros pour rupture abusive de contrat. Sans compter les 8176 heures d’heures supplémentaires à payer.
Au vu de l’issue de ce procès, c’est toute la télé-réalité française qui est remise en cause. Combien d’anciens Lofteurs et autres Staracademyciens vont se manifester demain, exigeant réparation à leur tour ? Aussi, on peut se demander ce qu’il va advenir de la crédibilité et de la rentabilité de la télé-réalité si la législation s’organise…
Plus de qualité, moins de spontanéité, ou carrément la fin de la real TV ?
Moralité : Yalayela, yalalélééé
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Les Commentaires
Bin oui tant qu'a faire autant leur prendre du fric à ces c***s !