Quand j’ai appris ce weekend qu’Amy Lee faisait son retour dans la musique, et que donc, potentiellement, son groupe Evanescence ferait de même, mon coeur a fait un bond de joie (immense) (en mode kangourou un peu surdopé).
Immédiatement, j’ai osé rêver à un album qui reviendrait aux racines du groupe. Qui, comme lorsque j’étais ado, saurait exprimer tout ce que mon coeur torturé ne savait pas encore dire. Qui me ferait frissonner en rythme avec les accords de guitare et la longue plainte du piano. Qui me ferait vibrer au son de la voix intemporelle d’Amy.
Evanescence, c’est toute mon adolescence
Je manquais cruellement de mots pour exprimer ce que je ressentais
En effet, comment oublier tout ce qu’Evanescence a su évoquer ? Comment ne pas me souvenir de toutes les émotions qui tourbillonnaient en moi à ce moment-là, et qu’enfin un morceau de musique pouvait canaliser ? Comment ne pas me rappeler qu’à l’époque, je manquais cruellement de mots pour exprimer ce que je ressentais — l’amour, le désespoir, la violence des sentiments (quels qu’ils soient), la colère envers le monde, l’espoir aussi, malgré tout ?
Comment ignorer qu’Evanescence m’a aidée à me sentir moins seule, en me susurrant que d’autres, dans le monde, souffraient tout autant que moi ? Comment ne pas avouer qu’Amy Lee a été ma parole, se déchirant de l’intérieur et usant de toute sa puissance pour se libérer des chaînes du monde ? Parce que oui, la voix de la chanteuse de gothic metal est au-delà de tout. Elle monte dans mes oreilles comme dans mon coeur, plus haut que les nuages noirs et menaçants, pour atteindre un au-delà où le monde n’est plus si injuste.
Amy Lee m’a fait moins craindre la mort, les fantômes du passé, et la douleur ; elle m’a chanté que ma souffrance fait de moi ce que je suis. Mais Evanescence m’a aussi appris à ne plus me laisser faire, à crier contre ceux qui me poignardaient lentement chaque jour, à ne pas me laisser tromper par l’amour aveugle. Le groupe a cristallisé ma douleur d’être, de vivre et de ressentir, tout en me rappelant que la vie vaut la peine de souffrir.
Amy Lee, sa voix, son style, sa fusion avec le reste de son groupe, m’ont appris la beauté d’un simple morceau de musique, de quelques paroles enchanteresses. Le pouvoir des mots.
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Un prochain album ? Oui mais pas n’importe comment !
Alors, évidemment, j’attends beaucoup de leur prochain album — si prochain album il y a, puisque rien n’est confirmé. Mais je supplie, en choeur avec tous les fans d’Evanescence, Apollon (dieu de la musique, pour celles qui seraient plus aficionados de Bernard Werber que de culture grecque ancienne) de m’accorder une telle grâce. Maintenant que l’espoir d’un nouvel album s’est instillé en moi, je ne peux plus le déloger !
Mais voilà : je n’attends pas n’importe quel genre d’album. Evanescence, ce n’est pas juste une chanteuse à la voix sublime et un quatuor de musiciens hyper talentueux. C’est… plus que ça. C’est un esprit très particulier. Un genre précis qui n’appartient qu’à eux (quoique relativement proche de celui de Within Temptation, que j’adule à peu près autant).
J’attends de retrouver l’Evanescence de mon adolescence
J’attends de retrouver l’Evanescence de mon adolescence ! Ce groupe qui faisait se hérisser mes (nombreux et fournis, origines syriennes obligent) poils de bras, qui m’autorisait à gargouiller de la gorge et, dans le même temps, à miauler lamentablement pour essayer d’imiter Amy. Qui me faisait prendre un air passablement torturé sans pour autant que je ne réussisse à mettre assez de mascara pour avoir des rivières noires sous les yeux comme la chanteuse dans le clip d’Everybody’s Fool. Bref, le groupe qui faisait littéralement battre mon coeur.
J’attends un album de la dimension de Fallen, le premier opus. Le plus pur son d’Evanescence, selon moi. Celui qui exprimait magnifiquement la fusion entre Amy Lee et ses musiciens, où elle n’avait pas encore pris la tête de la formation mais en faisait simplement partie. Celui où toutes les chansons exprimaient un accord viscéral entre tous les membres du groupe. Un esprit qui, toujours selon moi, s’est un peu perdu sur The Open Door, leur deuxième album, même si celui-ci comporte Lithium, l’un de mes titres préférés au monde. Quant à leur dernier album, il est passé inaperçu…
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L’espoir d’un nouvel album puissant
J’attends qu’Evanescence me fasse de nouveau vibrer. Me fasse ressentir des, même si c’est de la douleur, car j’ai parfois l’impression de m’être éteinte. Or Evanescence était capable, notamment avec My Immortal, de me rappeler à la fois à quel point il est douloureux de vivre… et comme, pourtant, je ne suis pas seule dans cette douleur. J’attends qu’Evanescence se reforme ; j’ai peur et en même temps je suis excitée de voir ce que va apporter au groupe la nouvelle recrue, la guitariste Jen Majura.
Enfin, j’ai bon espoir qu’Amy Lee nous chante de magnifiques titres, surtout maintenant qu’elle est devenue mère. Ce grand changement dans sa vie lui aura forcément inspiré de nouvelles sensations, de nouvelles peines, de nouvelles inquiétudes… et un bonheur flambant neuf ! Tous ces sentiments que l’on doit pouvoir expérimenter en tant que mère (la peur viscérale, par exemple, de perdre cet être que l’on aime plus que tout au monde) auront je l’espère donné naissance à de nouvelles inspirations dans le coeur d’Amy, qu’elle pourra transmettre en participant à l’écriture, peut-être, ou simplement par sa voix transcendante.
J’espère qu’Evanescence saura se renouveler tout en revenant à ses sources premières
J’espère donc que le groupe saura trouver un nouveau souffle, se renouveler tout en revenant à ses sources premières. J’espère que ses membres prendront autant de plaisir à écrire ces morceaux que moi à les écouter, surtout après trois ans d’interruption. Que ce temps ait été une source d’inspiration fraîche et intense !
Et toi, qu’espères-tu du retour d’Evanescence ? Que penses-tu de sa nouvelle recrue ? Quels sont tes morceaux préférés ? Viens en parler sur le forum !
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Les Commentaires
Sinon, un ingé son n'est pas seulement un technicien, il a une part importante (quoique méconnue) dans le projet musical, et à ce titre, il se doit d'avoir une solide culture en théorie de la musique et du chant. Il est consulté par le directeur artistique au cours de la prise de son et du mix, voire il fait office de, quand la prod n'en a pas.