Live now
Live now
Masquer
gayatri-malhotra-unsplash-abortion-is-healthcare
Santé

Restreindre le droit à l’IVG peut-il avoir des conséquences sur la santé mentale et le taux de suicide ?

Des chercheurs veulent examiner l’impact que pourraient avoir des restrictions dans l’accès à l’IVG sur le nombre de suicides, notamment au regard de la révocation de Roe v Wade aux États-Unis.

Une étude publiée dans la revue JAMA Psychiatry et réalisée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie et du Children’s Hospital of Philadelphia a voulu montrer s’il existe un lien entre le taux de suicide et la question de l’accès à l’IVG : « Se voir refuser la possibilité d’avorter est lié à un stress et une anxiété accrue parmi les femmes en âge de procréer. Pourtant, aucune étude n’a testé si l’accès aux soins procréatifs est lié au suicide. »

C’est un recoupement qui a permis aux chercheurs de se pencher sur cet aspect en particulier. C’est d’abord en observant l’impact des restrictions des droits sexuels et reproductifs sur les inégalités de genre, ainsi que les facteurs de stress environnementaux et la façon dont ils influencent les parents et le développement de l’enfant qu’ils se sont interrogés : quelles conséquences a pu avoir la révocation de Roe v Wade en juin 2022 et son impact sur les différentes législations sur l’avortement à travers les États-Unis, en matière de santé mentale et plus précisément de suicide (qui, rappelons-le, est la troisième cause de mortalité chez les 25-44 ans).

Une augmentation significative du taux de suicide repérée

Ran Barzilay, co-auteur de l’étude et psychiatre pour enfants et adolescents, qui a notamment effectué des recherches sur les facteurs qui affectent la trajectoire de la santé mentale et le risque suicidaire, donne quelques éclaircissements sur les premiers constats :

« Le stress est un facteur clef du poids de la santé mentale et un moteur important dans l’accroissement du risque de suicide. Nous avons trouvé que ce facteur de stress particulier — la restriction de l’avortement — affecte les femmes d’un âge spécifique et avec une cause de mortalité spécifique, qui est le suicide. C’est un panorama général. »

En examinant les données récoltées sur une période allant de 1974 à 2016, les chercheurs ont observé qu’à titre de comparaison, les femmes qui ont expérimenté le choc d’une modification de la loi pour restreindre le droit à l’IVG ont connu une augmentation significative du taux de suicide.

Il est encore trop tôt pour déterminer si le nombre de suicides a effectivement augmenté depuis ces six derniers mois avec le retour en arrière drastique qui s’est opéré aux États-Unis

À lire aussi : « Les femmes qui avortent ne prennent pas de contraception » et autres idées fausses sur l’IVG débunkées

Crédit photo : Gayatri Malhotra via Unsplash


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

4
Avatar de perlimpinpindenoel
30 décembre 2022 à 21h12
perlimpinpindenoel
Même avis que @Holy_Raccoon . Une grossesse pour moi serai comme alien le film. Alors oui le lien est évident à faire. Surtout qu'un enfant après c'est 20 ans minimum de galère. Les enfants c'est le bonheur c'est faux.
0
Voir les 4 commentaires

Plus de contenus Santé

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-20T111708.991
Lifestyle

« L’alcool est une condition sociale et on peut rapidement être mis de côté si on ne la remplit plus » : Elena, 36 ans, raconte comment elle a arrêté de boire

Mode

Black Friday : découvrez notre sélection de montres et bijoux à prix réduit

Humanoid Native
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.30.20
Bien-être

Douleurs de règles : et si on arrêtait de souffrir en silence ? Une experte nous explique pourquoi il est crucial de consulter

Woman at home suffering from menstrual pain. Menstrual cramps, woman warming the lower abdomen with a hot water bottle, endometriosis, and diseases causing pain.
Santé

Non les filles, ce n’est pas normal d’avoir mal quand on a ses règles !

basic fit minia
Sport

Revivez le talk Madmoizelle et Basic-Fit sur le sport et la santé mentale

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2

La société s'écrit au féminin