Le 6 janvier, Amaury Le Plus) qu’il commence sobrement par ces paroles :
, jeune mannequin, poste une vidéo sur YouTube (relayée par« Ça fait un an que l’attaque de Charlie a eu lieu et presque deux mois ont passé depuis celle du 13 novembre. Ce soir-là, ma copine et moi étions au mauvais endroit au mauvais moment. »
Dans cette vidéo, Amaury
raconte les deux mois qui ont suivi ces événements. D’abord, il narre sa souffrance d’avoir croisé ces inconnus quelques minutes avant leur mort, eux à qui il pense toujours. Il pense également aux blessés qui sont « des destins brisés
», mais aussi à « toutes ces familles qui ont passés Noël avec un vide insupportable ».
Le mannequin raconte sa fuite vers l’Afrique afin de « redécouvrir le merveilleux dans le banal », son regard qui a changé sur la beauté des choses simples. Il raconte les journalistes insistants alors qu’il quittait à peine le cordon de sécurité le 13 novembre, qu’il traite de « charognards ».
Des rencontres, il en a fait beaucoup depuis, comme ce chauffeur de taxi musulman qu’il explique avoir d’abord trouvé froid puis avec lequel il s’est retrouvé à discuter pendant plus d’une heure.
« Il m’a dit qu’il devait aller à ce concert avec un ami qui, lui, est mort (…) Cet homme était dévasté par la mort de son ami et se sentait profondément humilié par les terroristes. »
Amaury évoque ce qu’il est aujourd’hui, avec cette phrase dans laquelle beaucoup peuvent se reconnaître.
« Je suis de ceux qui disent qu’ils n’ont pas peur mais qui ont peur de reprendre les transports en commun. »
Et puis il parle de ses peurs de perte de liberté à cause de l’instrumentalisation de ces événements, de l’avancée des « partis de la haine » en politique. Loin d’être défaitiste, c’est sur une note d’espoir qu’il finit la vidéo. Il promet de rester du côté des optimistes, profondément attaché aux valeurs de la France et convaincu de son avenir.
« Cher petit pays je te souhaite une année pleine d’apaisement (…) Vive l’amour et vive la France. »
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