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Bien-être

Pourquoi et comment j’ai décidé de reprendre mon corps en main

Il est parfois difficile de faire du sport quand tu ne te sens pas libre dans ton corps et que des complexes te font obstacle. Témoignage d’un déclic.

Le rapport au corps est très intime et pour moi, corrélé à ma forme physique. Cette forme n’est actuellement pas en accord avec mon état d’esprit donc c’est décidé : je me remets au sport.

Mon rapport au sport directement dicté par une histoire de boobs

Je me rends compte aujourd’hui que mon rapport au sport et le plaisir que je pouvais en retirer a toujours été limité par mon rapport à mes seins.

Par exemple au collège et au lycée, j’adorais le sport tant que ça n’incluait ni course d’endurance ni natation.

Pour la piscine c’est simple : j’étais la fille aux gros seins (mon rôle officiel) et mon maillot de bain de piscine, choisi par mon naïf papa, était rouge. J’ai donc eu le droit à…Pamela Anderson.

La ressemblance crève pourtant les yeux…

Pour la course d’endurance c’était un autre problème : mes seins s’agitaient de façon très inconfortable (ça tirait devant et sur les côtés) et sortaient de mon soutif même quand je le renforçais d’une brassière.

Et les mecs de ma classe se foutaient de moi de manière bien grasse (coucou culture toxique).

Que tu aies des gros seins ou pas, le sport demande une confiance en soi bien solide notamment pour t’en foutre des regards et te concentrer sur ta pratique. Au collège, tout cela me faisait défaut.

De l’âge de 13 ans à maintenant j’ai essayé 3 ou 4 types de soutien-gorges de sport différents sans succès. La plupart m’écrasaient les seins, me faisaient transpirer et restreignaient mes mouvements.

C’est tout de même ballot pour FAIRE DU SPORT.

Bonus pour ce soutien-gorge à coques moulées rigides qui faisaient ressembler mes seins à deux obus attachés à mon cou. Les coques de forme parfaitement sphérique n’étaient d’ailleurs pas adaptées à un corps d’être humain.

Bref, j’étais pas sortie du bourbier…

Pourquoi vouloir reprendre le sport ?

La pratique du sport est prévue pour l’éducation primaire et secondaire et j’y allais de bon coeur surtout quand il s’agissait de volley, de badmington ou de gymnastique car j’étais la reine de la poutre (ça sonne mieux en anglais #BeamQueen).

Voilà, exactement comme ça !

Ou plutôt comme ça !

Cependant le stress et l’anxiété m’ont pourri le moral pendant la première année de fac

faisant de la pratique sportive, le dernier de mes soucis.

Néanmoins je marchais, je courais derrière les enfants que je gardais, je sortais danser, en somme je restais active.

Pendant mon année de Master 2 Recherche j’ai pris le chemin de la salle de sport. Hyper motivée, je m’y rendais tous les 2 jours pour des séances de 1h à 1h30.

Mon père ayant des problèmes cardiaques, je travaillais autant les exercices cardio pour entraîner mon palpitant que les exercices de muscu.

Ma pratique s’est répercutée positivement sur ma santé mentale et ma forme : mes cheveux poussaient plus vites (et très brillants), ma peau était lumineuse, mon énergie atteignait des sommets et mes règles passaient en arrière-plan.

Pourtant ma poitrine restait un problème et je continuais à m’interdire certains exercices dont le tapis de course.

Cette sensation d’encombrement a plus tard persisté et m’a gênée lorsque j’ai commencé la boxe française, qui demande une grande mobilité de tout le corps et engage le buste.

Découvrir la mécanique du sein m’a permis de mieux les aimer

J’ai participé à un voyage de presse organisé pour la marque Shock Absober, dont le but était de présenter les nouveautés à un groupe de femmes sportives.

Shock Absorber est une marque que j’ai connu quand j’étais ado pour ses soutien-gorges de sport donc j’étais curieuse de découvrir l’univers de la marque.

Cette présentation comportait un twist de taille : une équipe de scientifiques nous a expliqué la mécanique du sein et nous a montré comment les soutiens-gorges sont testés par de vraies humaines.

Ce groupe de recherche dirigé par le professeur Joanna Wakefield-Scurr travaille sur la biomécanique du sein a l’université de Portsmouth, en Angleterre afin d’aider des concepteurs de soutien-gorges à créer de bons produits.

Mieux comprendre le fonctionnement d’un sein

En gros, les seins ne contiennent pas de muscles, c’est un amas de tissus graisseux relié au buste par des ligaments organisés en filet.

Lors d’une activité physique, à chaque mouvement, les tissus rebondissent dans tous les sens et reviennent ensuite en place mais avec le temps, les différents impacts les détendent et les seins s’affaissent.

De plus lors du rebond, le sein exerce une traction sur le buste ce qui peut provoquer un inconfort voire des douleurs selon sa masse.

Les soutiens-gorge de sport compressent les seins contre le buste afin d’éviter ce rebond OU le remontent avec des armatures pour le maintenir en place. Dans les deux cas le dos est renforcé pour répartir la force de l’impact sur tout le buste.

Le professeur Wakefield-Scurr a étudié les deux méthodes pour conclure qu’il faudrait les combiner et ainsi obtenir le meilleur confort. Après elle a envoyé un sms à Shock Absorber et paf, ils ont fabriqué un soutif !

À peu près.

Des seins qui ne sont plus un obstacle (ni une excuse)

J’ai utilisé l’Ultimate Fly Bra et le Run Bra (les noms sont intenses), en situation réelle et pour la première fois depuis longtemps j’ai été surprise par ces soutiens-gorge qui n’ont pas d’armatures mais soutiennent mon 90D sans l’étouffer.

Le Fly Bra c’est mon préf’.

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Les quadrillages ce sont des mailles tissées dans un tissu super léger qui imitent la structure interne du sein pour mieux le soutenir. 
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Le dos est renforcé et s’ouvre en haut et en bas pour éviter la galère de devoir l’enfiler par la tête. En plus il n’y a pas de coutures qui grattent.

J’ai couru, j’ai fait du fitness et j’ai boxé avec ce soutif de sport. Pour finir par me rendre compte que j’étais libre.

Libre de faire des exercices au sol sans que mes seins ne remontent jusque dans mon cou, libre de courir, libre de sauter, libre de placer mes uppercuts correctement et même d’y mettre de la force.

Et c’est comme si mon corps s’était réveillé et me mettait le nez devant la façon dont je l’ai négligé ces derniers mois.

Je reprends doucement l’habitude de marcher, je suis en train d’évacuer les sucres raffinés de mon alimentation (c’est dur !) et je vais surtout essayer plusieurs pratiques sportives jusqu’à ce que je trouve la bonne (si t’as des idées je prends).

Et toi quel est ton rapport au sport ? Est-ce que tu pratiques une activité sportive ?

À lire aussi : On vous emmène découvrir la boxe, attention ça va suer !


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Les Commentaires

20
Avatar de Naria
27 février 2019 à 09h02
Naria
"j’étais la reine de la poutre" ah bah là... TITRE !

J'ai vécu à peu près la même chose ado mais maintenant ça va mieux
1
Voir les 20 commentaires

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