Retrouve ici tous les reportages d’Esther en Argentine !
- En Argentine, les parlementaires ont voté en faveur de l’avortement
- Avec les militantes féministes argentines qui ont manifesté pour le droit à l’avortement
- Carte postale d’Argentine – Religion football à l’heure du mondial
- Les déclics féministes de Josefina, jeune étudiante argentine
- Avec celles qui garantissent l’accès à l’IVG en Argentine coûte que coûte
- J’ai avorté illégalement en Argentine et ça s’est bien passé… car je suis privilégiée
- Belén, emprisonnée pour fausse couche, devenue symbole de la lutte pour le droit à l’IVG
- « J’ai fui mon pays » : des jeunes vénézuéliens immigrés en Argentine racontent leurs parcours
Je suis arrivée en Argentine un peu prise au dépourvu, au début du mois de juin. Changement de programme de dernière minute, car c’est là-bas que se jouait un combat important pour les droits des femmes à ce moment-là.
Tu vas me dire, il s’en joue partout, tous les jours, à chaque instant, et tu auras raison.
Mais en Argentine, on assiste en ce moment à un mouvement féministe de masse : les femmes, jeunes et moins jeunes, des hommes aussi, sont descendus dans la rue sans relâche depuis des semaines pour réclamer le droit à l’avortement.
Et même si elles n’ont pas gagné la guerre, elles ont remporté une première bataille.
Je n’ai que peu de mots pour décrire l’euphorie, l’émotion, la joie, l’espoir qui ont retenti sur la place du Congrès ce 14 juin lorsqu’elles ont appris que les députées avaient approuvé le projet après 13 ans de campagne infatigable.
Je ne te cache pas que comme en Irlande, j’ai passé ma journée à pleurer à chaque fois que je les voyais se tomber dans les bras, comme si elles n’y croyaient pas.
Les reportages de madmoiZelle en Argentine
Pendant ces 10 jours sur place, j’ai largement couvert le sujet de l’avortement donc. Il me semblait important de montrer pourquoi il est impératif que cette loi soit votée également par le Sénat le 8 août prochain, et que l’on puisse se réjouir pour de bon.
J’ai parlé des conditions dans lesquelles les Argentines avortent, qui diffèrent selon leur niveau de vie. J’ai parlé de leur liberté, menacée, à travers les mots de l’avocate ayant défendu Belén, une jeune femme qui a fait de la prison suite à une fausse couche. J’ai raconté les histoires de celles qui se démènent chaque jour pour garantir coûte que coûte l’accès à l’IVG
, en dépit de la loi.
Bien sûr, je n’ai pas fait que ça. J’ai parlé avec les jeunes que j’ai rencontré sur place de féminisme, du Venezuela voisin, j’ai assisté au premier match de l’Argentine pendant le mondial, j’ai cuisiné avec eux – et développé une addiction certaine pour le dulce de leche (je suis présentement entrain de faire des stocks pour la France, ne me jugez pas svp).
J’espère que ces quelques articles te donneront un aperçu rapide de ce pays gigantesque que je n’ai malheureusement pas eu le temps de découvrir au-delà de sa capitale.
(Est-ce que je projette d’y retourner ? Non, non, pas du ERGZEGOETBJ OUI.)
C’est pas ma faute, le devoir m’appelait au Chili ! Mais c’est une autre histoire que je te raconterai bientôt.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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