Live now
Live now
Masquer
rentrees-scolaires-annees-2000

5 rentrées scolaires que je n’oublierai jamais (et que tu as sans doute vécues aussi)

Chaque rentrée est un grand moment de renaissance, de nouveauté ou de solitude. Tu te rappelles de celle de 6ème ? De celle après ton premier amour ? De celle où tu avais mis ton hamster dans ta trousse à crayons de couleurs ? Maintenant oui.

L’été a à peine débarqué (l’odeur de voûte plantaire avec) que c’est déjà le moment de payer le double chez EDF. Sérieusement, on en parle de ce mois d’août qui sentait le bitume mouillé ?

Non, oublions-le, ça me va.

Voilà, c’est le retour de vacances, et peut-être même une nouvelle rentrée scolaire. Tu sais, ce moment de grâce où se mêlent attente, excitation, découverte et nouvelles têtes…

Je te souhaite de la force et beaucoup d’honneur.

En hommage à ce moment, particulier ou non à tes yeux, je te propose de revenir sur toutes ces rentrées que tu n’oublieras jamais, oh non, jamais.

La rentrée où je voulais trop bien faire

Je me rappelle bien de ma rentrée de sixième, dans un petit collège communal de la Meuse.

Elle est restée gravée en moi comme dans la roche et, peut-être que tu te reconnaîtras dans ce récit d’une gamine rêvant de ressembler à Avril Lavigne avec des lunettes penchant à gauche…

À lire aussi : Avril Lavigne est morte en 2003, c’est l’Internet qui le dit

Je débarquais de l’école du village voisin. La maîtresse faisait cours à quatre classe en même temps et notre espace de récré devait faire quarante mètres carrés. Imagine ma tête au moment de faire face aux 400 élèves du collège !

J’avais pourtant bien préparé ce moment, de longues semaines à l’avance. Et pourtant…

À l’époque, nous faisions encore face à l’ascension fulgurante de DDP. Le petit bonhomme à la tête jaune était sur tous les sweats trop grands des gens trop cool.

J’avais donc déniché, avec l’aide financière de mes parents, un cartable griffé DDP dans la maroquinerie du centre-ville.

flawless

Il était bordeaux, il était grand, renforcé sur les bretelles et rembourré dans le dos. Il était cher.

Les gens allaient se jeter sur moi pour connaître le nom de mon fournisseur, vouloir m’écrire des mots sur un bout de cahier de brouillon 96 pages avec les tables de multiplication derrière.

J’allais faire partie de la haute. Celle qui avait le droit d’utiliser les tables de ping-pong et d’être soliste à la chorale.

À lire aussi : La chorale du collège, entre grâce, volupté et fausses notes : instant nostalgie

Manque de bol, j’avais fait une terrible erreur. Mon sac avait des roulettes et un immense système rétractable pour le tirer.

Est-ce que les gens influents tirent leurs cours de latin dans les couloirs ? Dans mes rêves, oui. En réalité, ils avaient des sacs de sport.

Ma mini-valise DDP ainsi que mon cahier de texte Chipie flambants neufs ont eu une durée de vie d’environ six heures. Vite remplacés discretos par un sac Nike et un agenda de grande personne.

Mes parents, eux, ont fait la tronche trois mois. La street cred mérite des sacrifices. 

big-heroines-agendas-adolescence

La rentrée « Extreme Makeover »

Il y a cette rentrée dont tu te souviens comme d’une grande révolution dans ta vie humaine un peu entamée. Celle où, tel un phénix, tu as profité des deux mois d’été pour te transformer.

Tiens, moi par exemple, j’ai changé de style environ une fois tous les six mois.

À lire aussi : Ces photos que tout le monde prenait au collège/lycée dans les années 2000

Tout en restant dans la thématique « rock », j’ai eu les cheveux très lisses, puis je me suis habillée uniquement en vert, puis j’ai été une émo qui mettais des pantalons rayés assortis à ses mèches roses et ensuite une teufeuse en sarouel avec une dread faite maison grâce à un tuto trouvé sur Dailymotion…

styleamelie

* Insère ici une citation de Paramore, Saez ou Within Temptation *

Pendant un an, je me suis trimballée en sarouels XXL (qui manquent à mes cuisses, j’avoue) et sweat Free Party. J’adorais ce look et j’avais d’excellent amis dans la communauté. N’empêche qu’au bout d’un moment j’en ai eu marre.

En juillet, j’ai acheté un slim, une paire de chaussures que je ne perdrais pas en marchant et un sac à main.

En septembre, j’avais complètement changé de look (mais j’écoutais encore un peu Kauprod dans le bus) (et les compil’ gratos de Rock One aussi).

Deux mois d’incubation dans un cocon de soleil et de sable entre la raie des fesses, pour une éclosion supersonique le premier septembre. En gros.

À lire aussi : Posters Avril Lavigne et peluches Diddl : retour sur la déco de ma chambre de collégienne

La rentrée des hormones

Je n’oublierai jamais cette rentrée où mon univers tout entier a changé. Entre la sixième et la cinquième, je vibrais à l’idée de retrouver Quentin.

C’était ce mec mignon de l’UNSS qui était assis à côté de moi en SVT l’année précédente et dont le nom était écrit au stylo parfumé dans mon journal intime.

À lire aussi : Le crush du lycée : chronique d’un échec annoncé

Il était là, bien présent, dans son survêtement et ses cheveux en pics. Au moment où ma prof principal a fait l’appel pour la première fois de l’année, mon coeur a sauté dans ta poitrine.

« Présent. »

Sourd, caverneux. Quentin avait mué, Jordan avait du poils aux mollets et Alexandre une petite moustache naissante.

gaston

Les mecs de 5ème 3 du collège Robert-Aubry après deux mois de centre aéré. 

Ça m’a beaucoup perturbée. Je n’étais pas prête à ça, presque dégoûtée. Mon monde de dessins animés le matin sur TF1 en a pris un coup.

C’est là que j’ai compris que

l’adolescence m’arrivait en pleine face comme un ballon de foot dans un gymnase le mercredi. De façon douloureuse, donc.

La rentrée de la solitude

Il y a des rentrées faciles, pendant lesquelles tu ne sors pas de ta zone de confort. Tu sais que tu vas retrouver tes amis — mieux, que tu seras dans la même classe qu’eux (de l’avantage de faire du latin).

Et puis il y a les autres. Celles où tu sais que tu vas devoir sortir les rames pour t’intégrer.

À lire aussi : Comment j’ai vaincu ma timidité (et tu peux le faire aussi)

Tu te rappelles du plat de pâtes devant lequel tes parents t’ont annoncé que tu n’irais pas dans le lycée de ton quartier car il était mal réputé ? Tu as tiré la tronche pendant trois mois à l’idée de quitter ton groupe de potes.

Et que dire de ton premier jour de fac (ou BTS, ou DUT, ou prépa) ?

Interlude musical de circonstance

J’étais là, les bras croisés, dans mon habit de lumière. Moue boudeuse. Regard sur mon téléphone. Mouvement d’yeux furtifs à la recherche d’un visage ouvert.

Les profs avaient des têtes bizarres, les gens de ma classe étaient bizarres.

J’avais beau décrire la scène minute par minute via SMS à ma meilleure pote, rien ne rendait la situation moins étrange.

À lire aussi : Comment devenir sociable quand on est un petit ours farouche ?

Cette histoire finit bien : il ne m’a pas fallu longtemps pour trouver des gens prêts à venir boire des bières le jeudi soir. Car, au fond, ils étaient tous vissés à leurs LG Chocolate pour la même raison que moi.

Mais quand même, c’était chaud.

La rentrée qui dit « j’ai pécho »

Il y a bien des rentrées qui comptent, mais celle-ci est très particulière.

En seconde, en plus d’aller dans un établissement quatre fois plus grand, dans une classe où je ne connaissais qu’une seule personne et sans plus aucun cours de techno, je me suis rendue compte qu’une de mes amies avait changé.

À lire aussi : Trois phrases qui ont rythmé mon adolescence

Elle était partie deux semaines en Tunisie avec sa famille dans un hôtel avec piscine. Je l’avais appelée (en tuant mon forfait) (ou celui de ma mère) de mon camping en Espagne.

Elle m’avait parlé d’un jeune homme au short de bain Quiksilver… mais était restée évasive sur le sujet.

pecho

Je sais que tu t’étais entraînée, meuf. 

Pourtant, assise sur le banc au milieu de tous les élèves de secondes de la région, je n’ai vu qu’elle. Et il ne m’a pas fallu longtemps pour avoir les infos croustillantes.

Elle lui avait roulé une pelle programme synthétique 30°. Il lui avait mis la main dans son slip après l’avoir rejointe en catimini à minuit quarante-deux.

Tu dois sans aucun doute te rappeler de cette rentrée précise où tu t’es rendu•e compte que TOUT LE MONDE avait réussi à pécho pendant les vacances. Sauf toi, évidemment. La vie est terrible parfois.

Et toi, quelle rentrée scolaire a marqué ta vie au marqueur noir sur l’ardoise de ton coeur ? 

À lire aussi : 3 angoisses de la rentrée, 3 façons de les surmonter !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

10
Avatar de Lovely_Sunshine
7 septembre 2017 à 18h09
Lovely_Sunshine
Sérieusement, quand je lis que tes parents te laissaient choisir ton style vestimentaire et tes affaires d'école, je me dis que t'as eu grave de la chance!!!! Perso, ma mère choisissait tout pour moi et ça a duré jusqu'à ce que j'entre à la fac (même si elle était légèrement plus souple quand j'ai grandis: elle a accepté de tenir légèrement compte de mes goûts, en acceptant d'acheter des choses qui me plaisaient... Du moment que ça lui plaisait aussi. Et à partir de la 1ère, elle a fini par s'abtenir de m'acheter des trucs qui me déplaisaient fortement.)
Du coup, en 6ème, j'ai débarqué dans un collège assez craignos situé dans un patelin paumé, ma mère m'ayant acheté UN CARTABLE A ROULETTES ROSE ET BLEU (Honte totale...). Moi qui venait d'un établissement privé situé dans une petite ville, je ne connaissais personne, et j'ai mis presque un an à m'intégrer... (Mais après c'était cool).

En seconde, rebelotte, mais là encore pire: ma mère m'avait acheté un énome sac d'école noir et rectangulaire, j'avais des vêtements ou trop courts ou trop grands/larges, et parfois ceux de mes frères (notamment mon jogging de sport, noir et jaune, déchiré en bas de la jambe), j'avais une espèce de mini frange bouclée (que ma mère m'interdisait de lisser) bref, pas un physique au top comparé aux autres filles de ma classe (parce qu'en plus j'avais eu la chance d'atterrir dans la classe avec le plus grand nombre de filles superficielles au mètre carré). En plus de ça, je suis arrivée en retard, je ne trouvais pas ma salle, j'ai du la demander à la CPE qui du coup m'a accompagnée, il n'y avait plus de place dans la salle quand je suis entrée, et je me suis faite ficher par la prof qui faisait l'appel puisqu'elle m'a dit: "Vous êtes la soeur de M.?" "Hé bien j'espère que vous ne ferez pas comme lui et que vous ne redoublerez pas!". Enfin, j'étais une des rares de mon collège à faire un bac général et la plupart étaient partis dans un lycée professionnel d'une autre ville. Du coup, je ne connaissais presque personne... Bref, mon année de seconde n'a vraiment pas été la joie, ce dès la rentrée ^^

Ma meilleure rentrée fut celle de sociologie (j'ai fait une passerelle L2 droit vers L2 socio), là les gens ont tout de suite été super sympas avec moi, ils m'ont vite intégrée et m'ont expliqué tous les trucs à savoir.
1
Voir les 10 commentaires

La société s'écrit au féminin