Cette semaine, c’est la rentrée des collèges et lycées.
Comme tous les ans, j’essaye de repenser à cette période, aux retrouvailles avec les vieux camarades, aux discours de bienvenue et aux nouveaux emplois du temps… Mais tout ça me semble très loin.
Mon expérience des cours par correspondance
Ce n’est pas tant que je suis vieille, je viens à peine de fêter mes 24 ans. Non, c’est plutôt que je ne suis pas vraiment allée au lycée.
J’ai fait ma première et ma terminale par correspondance et pour cela, je suis passée par le CNED, un organisme public proposant des cours à distance.
Ces deux années ont été parmi les plus géniales de ma vie. Elles m’ont permis d’expérimenter tout plein de choses que je n’aurais pas eu le temps ou la motivation de faire autrement. J’ai adoré et si je devais le refaire, je le referais.
Suis-je une publicité vivante ? Peut-être.
Au fil des années, j’ai entendu des dizaines de questions et de remarques à propos de cette expérience.
Mais on ne m’a jamais vraiment demandé comment se passait une rentrée au CNED. Pourtant, je crois que chaque année, comme pour n’importe quel autre jeune, ce moment m’était important.
La rentrée au CNED, c’est un peu quand tu peux/veux
La première étape après l’inscription consistait pour moi à attendre de recevoir l’ensemble des cours.
Tout arrivait dans un seul et même colis. Ça se passe un peu comme quand tu commandes des fringues sur Internet : même lorsque la livraison a une date de prévue, tu n’es jamais certaine de la recevoir à ce moment précis.
La première année, je me suis inscrite tard alors je n’ai reçu le paquet que fin octobre, bien longtemps après la « vraie » rentrée. La seconde année, je l’ai eu fin août, alors que tout le monde était encore en vacances…
Accrochez-vous un peu pour la suite.Le colis contenait à chaque fois une bonne dizaine de livres (entre un et trois par matière), séparés eux-mêmes en différentes parties.
À chaque fin de chapitre, il y avait un contrôle à envoyer. Au CNED, pour valider une année, il fallait envoyer 3/4 des contrôles de chaque matière avant mai.
Ma pré-rentrée à moi consistait à ouvrir le tout, lire les introductions de chaque matière, me rendre compte de ce qui m’attendait et faire un planning prévisionnel afin de savoir à quelle date je devais renvoyer quel contrôle pour être bien dans l’année.
Moi, face à mes cours.
Comme j’étais pas mal
ambitieuse, ma pré-rentrée consistait également à prendre plein de bonnes résolutions.
Je me fixais des horaires de travail (que je tiendrai ensuite environ 2 semaines avant de m’organiser autrement), je me disais que j’allais bosser un max… Et j’avais très hâte de vraiment commencer !
Commencer les cours par correspondance et faire sa vraie rentrée
Le premier jour à vraiment bosser mes cours du CNED m’a paru très étrange.
J’étais habituée à recevoir une leçon donnée par un prof, puis à utiliser des notes et un livre comme support de révision avant de me faire contrôler. J’étais finalement dans une démarche plutôt passive, où je me laissais porter par les informations que l’on me donnait.
Mais là, plus de prof et donc plus d’information pré-mâchée à écouter. Je ne pouvais plus demander immédiatement de l’aide si je ne comprenais pas un point. C’est comme si on m’avait retiré ce qui m’était le plus important.
En fait, c’est simple : je n’avais plus mes repères.
Lors de ma première rentrée au CNED, je me suis alors rendu compte que je devrais me créer de nouvelles techniques et que la passivité ne suffirait plus. Il me fallait devenir active pour recevoir l’enseignement me permettant d’atteindre le bac.
Je me souviens avoir pensé dès mon premier jour à diverses solutions : acheter d’autres livres pour comprendre les matières, faire des recherches sur Internet, parler à des personnes plus compétentes, discuter avec d’autres élèves de mon âge et pourquoi pas prendre des cours particuliers.
Après la rentrée, faire sa scolarité au CNED
Même si je n’étais pas très à l’aise, ce n’était pas grave. J’étais consciente que d’autres avaient survécu à ça et que j’étais douée dans ce que j’entreprenais…
Alors je savais au fond de moi qu’une fois ces premiers instants de panique passés, tout irait bien.
Ces deux rentrées particulières ont sans doute modifié ma perception des premiers jours dans un nouveau cadre, que ce soit à l’université ou dans un travail.
D’un côté, je n’attends plus vraiment que le confort vienne à moi, d’un autre, je sais qu’au fond, on finit toujours par trouver des solutions à nos problèmes. Et ça, ça fait quand même du bien quand on stresse un bon coup !
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