Le premier week-end de décembre, comme chaque année depuis 38 ans (TRENTE-HUIT ANS, putain !), se tiendront les Rencontres Transmusicales. Pour les néophytes, ce festival rennais est une des références hexagonales en terme de découvertes musicales. Son mythique programmateur Jean-Louis Brossard déniche chaque année une centaine d’artistes et de groupes.
La programmation 2016 a été dévoilée mi-septembre et, contrairement à un bon nombre de festivals, il y a plein de meufs qui se produiront sur scène. Je vous propose ainsi une petite sélection d’artistes et groupes féminins bien badass à découvrir du 30 novembre au 4 décembre.
Marta Ren & The Groovelvets
Si vous bondissez de joie en entendant un bon vieux morceau d’Aretha Franklin, de Nina Simone ou de Dusty Springfield, préparez-vous à adorer Marta Ren. La Portugaise, accompagnée de son groupe aux cuivres percussifs The Groovelvets, la joue « à l’ancienne » en terme de soul & groove.
Le groupe a sorti un premier album en février dernier sur le label italien Record Kicks et, il faut le dire, ça envoie du bois. Marta Ren & The Groovelvets se sont fait connaître avec la reprise du fabuleux I’m Not Your Regular Woman, titre initialement interprété par Lucille Mathis, une chanteuse soul dont la carrière a été aussi fulgurante que celle des stars du R’n’B des années 2000 (déso).
Voix de velours, cuivres puissants et ligne de basse funky, j’ai bien hâte de me dandiner devant le show de ces Portugais !
- Le jeudi 1er décembre au hall 3 du parc des expositions
Nova Twins
On change complètement d’univers avec Nova Twins. Le duo anglais donne plutôt dans les riffs de guitare bien énervés. Il y a peu de choses à écouter sur leur Soundcloud mais les premières secondes de Bassline B*tch m’ont convaincu d’entrée que je ne devais pas louper leur live aux Trans. J’ai déjà envie de hurler « You know what time it is, murder that bassline bitch !
» pendant le concert.
Elles fonctionnent sur le fameux trio guitare/basse/batterie (avec beaucoup de pédales d’effets), ce qui donne une base bien efficace de rock un peu crasseux. Par dessus, la chanteuse Georgia South pose son texte en rappant.
On sent quelque part les influences du grime, style musical londonien par excellence qui allie le rap aux musiques électroniques type jungle et UK bass (quoi, je vous ai perdu•es ?). C’est vraiment très cool, mais impossible de caser les Nova Twins sous une étiquette musicale — et tant mieux !
- Le vendredi 2 décembre au hall 3 du parc des expositions
Reykjavíkurdætur
On arrive à mes préférées. Sur l’échelle du badass, on tient les reines. Elles portent un nom que la plupart des gens galèreront à prononcer et on ne comprend rien à ce qu’elles disent. Personnellement, j’ai compris « Miley Cyrus », « Oscar Wilde », « fuck » et « feminist »… mais ne m’en voulez pas, le reste c’est de l’islandais !
Reykjavíkurdætur est un collectif d’une quinzaine de rappeuses féministes (on est sur une bonne classe de littéraire au lycée) qui viennent de Reykjavik – merci Captain Obvious. Les Islandaises traitent du slut-shaming, de la culture du viol, du blâme des victimes et de bien d’autres sujets dans leurs morceaux. Et comme dans toute bonne société patriarcale, le crew de rappeuses est souvent critiqué pour leurs paroles et visuels considérés comme trop crus et provocants. Oh, comme c’est étonnant !
En réponse à ces critiques, elles ont sorti Ógeðsleg. Traduction littérale ? « Dégoûtant ». Ça parle de tampons, de tétons et elles ne s’excusent de rien. Pour la compréhension des paroles, Google Traduction n’est pas d’une grande aide, soyons honnête. En tout cas, visuellement, le clip est efficace, on y voit les rappeuses énervées… mais quelque chose me dit que c’est légitime.
- Le samedi 3 décembre au hall 8 du parc des expositions
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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