[Mise à jour : après avoir affirmé dans un premier temps que Chrysoula Zacharopoulou était écartée du gouvernement, nous avons modifié l’article en précisant son maintien au poste de secrétaire d’État au Développement]
Un remaniement ministériel, c’est l’occasion de voir certains repointer le bout de leur nez l’air de rien, comme Marlène Schiappa, qui nous revient comme Chargée de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative, ou Sarah El Haïry, qui récupère son poste de secrétaire d’État chargé de la jeunesse et de l’engagement… et c’est aussi pour d’autres une façon de se faire élégamment écarter, car jugés un peu trop gênants.
C’est finalement ce lundi 4 juillet que le départ du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a été annoncé. Malgré les trois témoignages révélés par Mediapart, puis la plainte de l’une des femmes qui accusent Damien Abad d’une tentative de viol, la Première ministre Élisabeth Borne n’avait pas souhaité suspendre son ministre et répéter en boucle que les femmes doivent se tourner vers la justice.
Un remaniement qui tombe à pic
Plusieurs médias avaient toutefois révélé qu’elle n’était clairement pas favorable à son maintien, allant jusqu’à qualifier le ministre de « boulet ». Élisabeth Borne se heurtait aussi visiblement au refus d’Emmanuel Macron, qui clame son attachement à la présomption d’innocence dès lors que quelqu’un le met face au fait que son gouvernement contient des personnes accusées de violences sexuelles.
Toujours est-il que cette révision du gouvernement tombe à pic, comme l’explique à Gala un ministre : « S’il n’y avait pas de remaniement, il ne bougerait pas. Là, le remaniement donnerait un caractère moins jurisprudentiel à l’éviction d’Abad. » En clair, chacun pourra voir en ce départ de Damien Abad ce qu’il veut y voir, mais Emmanuel Macron ne crée pas un précédent. Gérald Darmanin, qui lui reste bien au gouvernement, peut donc continuer à dormir sur ses deux oreilles.
Damien Abad à peine parti du gouvernement, on découvre qu’une nouvelle femme a témoigné auprès de BFM contre lui.
Son récit glaçant trouve beaucoup de similarités avec un autre qu’avait recueilli Mediapart : une soirée dans un bar, un black-out, et un réveil sans souvenirs dans une chambre d’hôtel. Les faits se seraient déroulés en 2013 à Paris.
Chrysoula Zacharopoulou reste finalement au gouvernement
Des semaines de polémiques enfin terminées et une page embarrassante qui se tourne ? Pas sûr…
C’est une autre épine au pied d’Élisabeth Borne qui était scrutée ce lundi 4 juillet : la secrétaire d’Etat chargée du Développement, Chrysoula Zacharopoulou, qui reste finalement à son poste.
Plusieurs témoignages relayés dans la presse ont dénoncé ces dernières semaines les pratiques de la gynécologue, spécialiste de l’endométriose. Deux plaintes pour viols ont été déposées, par des femmes affirmant avoir subi des « pénétrations pratiquées sans leur consentement lors d’un examen médical ».
L’affaire avait soulevé de nombreux questionnements et débat quant à la qualification de viols pour les actes médicaux.
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Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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