Il y a quelque temps, j’ai vécu un anniversaire un peu particulier. Le 30 novembre 1999, à 10 ans et demi, je portais un gilet vert anis Sergent Major et (je crois) mes baskets Chipie, et j’avais initiation à l’anglais l’après-midi.
Ce 30 novembre-là était un mardi, un mardi comme les autres, à l’exception près que j’ai eu mes premières règles.
En 17 ans, j’ai traversé des petites épreuves, des grosses humiliations et des micro-victoires.
Ouais. Ça fait 17 ans que j’ai mes gleurés. Et en 17 ans, j’en ai traversé des petites épreuves, des grosses humiliations et des micro-victoires. Je suis un peu comme un vieux loup de mer version glouches, tu vois.
Alors, voilà, j’ai eu super envie, d’un coup, de partager ça avec toi. De partager les leçons que j’ai retenues pour rendre cette période du mois plus douce et plus simple.
Mais avant toute chose, regardons Britney souffler les bougies de mon gâteau d’anniversaire unpeuspécial.
Le syndrome prémenstruel n’est pas une fatalité
J’ai tellement entendu, toute ma vie, que quelques jours avant les règles on devenait zinzin, qu’on criait et pleurait tout le temps, que notre vie paraissait d’un coup trop lourde à porter, que je me suis auto-conditionnée à agir comme ça, à chaque cycle.
Et j’ai réalisé que mon syndrome prémenstruel n’était que rarement vénère.
Et puis un jour, il y a quelques mois, au beau milieu de ma démarche de rendre ma vie plus positive, j’ai commencé à questionner ça aussi… Et j’ai réalisé que mon syndrome prémenstruel n’était que rarement vénère. Que la plupart du temps, j’avais un bouton et des fringales, mais que mon comportement et ma joie s’en sortaient très bien.
Ce n’est pas que je souffrais de mes sautes d’humeur prémenstruelles, parce que je m’y étais habituée. Mais cette souffrance était une réaction par mimétisme plus qu’un truc spontané de mon corps.
Je suis extrêmement fière de ce montage Carrie version 2013, feat. des gâteaux pour l’anniversaire de mes règles alors je le mets au milieu de l’article, sauvagement.
J’ai la chance de ne souffrir que très rarement de mes règles (genre j’ai mal au ventre à cause de ça une fois sur douze). Ok, je pleure devant les téléfilms de l’après-midi quand mes hormones valsent… mais j’vais pas mentir : je pleure À CHAQUE FOIS devant les téléfilms de l’après-midi.
La meuf la plus émotive de tout l’Hexagone vous salue.
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Peut-être que si je dis que moi, mes règles, ça va, c’est cool, ça aidera les gens à comprendre que ce n’est pas systématique, qu’eux aussi peuvent rendre cette période plus positive. Mais…
Le syndrome prémenstruel, ce n’est pas sale
… mais surtout, je ne dis pas que souffrir de ses règles c’est s’écouter, ou faire la fragile, pas du tout.
Dans mon cas, le conditionnement a beaucoup joué, mais il y a de nombreuses personnes qui ont des douleurs atroces à cette période du mois, et des émotions ouf.
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C’est SUPER important de ne pas minimiser la douleur des autres. Les gens qui ont des syndromes prémenstruels horribles méritent respect et compassion. Ce n’est pas sale. C’est juste normal, vu ce qu’il se passe dans le corps à ce moment-là.
C’est SUPER important de ne pas minimiser la douleur des autres.
Moi j’ai décidé d’arrêter de me plaindre parce que j’ai énormément de chance, et parce qu’en me plaignant, j’ai l’impression de manquer de respect aux personnes qui ont les piiiiires syndromes prémenstruels, mais ça ne veut pas dire que je crois que les piiiires syndromes prémenstruels n’existent pas. En aucun cas.
Voici un gif d’un chien déguisé en post-production dansant la salsa pour alléger l’ambiance
La bouillotte, c’est super en période de règles
Même si j’ai rarement mal au ventre avant et au début de mes règles, je ne peux pas me passer de cet accessoire ridiculement facile d’utilisation et si peu cher.
Si j’avais un conseil à donner, ce serait celui-ci : investis dans une bouillotte si ce n’est pas déjà fait. Je pense que c’est ce que je dirai, sur mon lit de mort, à mes petits-enfants. Ça pue le plastique quand t’en prends une pas chère mais ça fait tellement de bien !
Ça soulage autant que quand on réussit à se moucher après des heures à souffler du vent, tsé.
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Les règles, cette bonne excuse
Quand mes règles se passent mal, qu’elles arrivent en même temps qu’un coup dur au moral, ou un tout petit pépin de santé, je ne les laisse pas me pourrir ma journée. Bien au contraire, ouais : elles me servent d’excuse pour faire tout ce que j’ai envie de faire.
Je ne laisse pas mes règles pourrir ma journée.
Bon alors, entendons-nous, tout ce que j’ai envie de faire mais de manière décente. Si l’envie me prend de retirer mon pantalon pour pisser dans la soupière au milieu du repas, je m’abstiens parce que ce n’est pas très poli.
Mais si t’as envie de te faire un burger maison, de ne voir personne, de ne pas répondre au téléphone et de te lancer un épisode de Mon Petit Poney ou un bon vieux film d’horreur, de bingewatcher salement ou de lire un bouquin, c’est le moment. C’est TON moment.
Ou si t’as envie de faire un câlin à un mur comme Mindy.
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L’idéal, bien sûr, c’est de ne pas avoir besoin d’excuse pour prendre du temps pour soi et pour se faire vraiment plaisir. Mais si tu es du genre à culpabiliser de faire une pause, permets-moi de te servir cette excuse à toi-même sur un plateau.
Le sexe pendant les règles, ça peut être cool
Longtemps, je me suis interdit d’avoir des envies de type libidineuses au moment des règles, parce que j’avais l’impression que ça ne se faisait pas. Et puis, en vrai, c’est possible et c’est même drôlement appréciable.
Le sexe pendant les règles, c’est possible et appréciable.
Si ton/ta partenaire est d’accord et que tu en as envie, en avant ! Une serviette sous les fesses de l’un ou de l’autre si tu tiens à tes draps et à ton matelas, ou délocaliser l’acte dans la douche pour l’occasion, ou bien se contenter de jouer à touche-pipi et voilà.
Le sexe pendant les règles, ce n’est pas nécessairement une boucherie.
Chaque personne a une libido et un rapport aux règles différent. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas se forcer, ni juger ton/ta partenaire si l’idée de coïter à ce moment-là du mois ne lui plaît pas.
Mais ça fait plaisir de savoir que c’est possible, moi j’dis.
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Privilégier les culottes à fond sombre
Parce que quand je ne vois pas mes règles arriver, que je découvre une tache rougeâtre au fond de mon slip et que je réalise que tout les détachants du monde ne pourront rien y faire, je suis quand même bien dég.
Hommage à tous mes plus beaux slips à fond clair qui ont perdu de leur grandeur.
Ce n’est pas bien dramatique mais je n’aime pas que mes vêtements préférés aient des taches tenaces. Les culottes, strings, tangas, slips ou que sais-je à fond foncé, ça c’est oui. La tache de sang, on ne la voit pas dedans.
Olivia Pope découvrant son slip souillé (en plus elle porte que du blanc, ça me ferait stresser +++)
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Et toi, quels sont les enseignements que tu tiens de tes mois/années de règles ? Fais tourner, qu’on se détende encore plus du protège-slip !
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Les Commentaires
Tu ne voulais pas généraliser et j'ai mal compris, désolée. C'est juste que c'était tellement l'exact opposé de moi que ça m'a fait bizarre.
Et pour ce qui est de ton choix d'arrêter la pilule, ne t'en fais pas, j'avais bien compris que tu ne voulais forcer personne à faire de même et que c'était juste ton témoignage (qui est très intéressant par ailleurs)