« Je n’étale pas mes histoires de caca sur les murs, alors pourquoi devrait-on parler des règles ? »
Peut-être parce que le tabou des menstruations a des conséquences directes sur la vie et le bien-être des femmes, comme le montre un sondage réalisé auprès d’adolescentes françaises…
7 ados sur 10 gênées par leurs règles
La newsletter féministe Les Glorieuses a interrogé avec l’Ifop 1653 adolescentes, âgées de 12 à 19 ans, au sujet de leur rapport à leurs règles.
Elles ont été 7 sur 10 à déclarer ne pas être « suffisamment à l’aise avec le personnel encadrant et éducatif pour demander de l’aide en cas d’oubli ou de pénurie de protection ».
Elles sont pourtant près de 90% a s’être déjà retrouvées dans cette situation…
Les règles, encore un problème pour beaucoup
Pour Rebecca Amsellem, la fondatrice des Glorieuses, cela montre que les règles sont encore largement vécues comme un problème.
Interrogée par France Inter, elle estime que cette gêne prend ses racines dans le tabou qui entourent les menstruations :
« C’est encore quelque chose dont on a honte parce qu’on n’en parle pas assez. Les règles ça relève encore, dans les esprits, du ressort de l’impur ».
Le sondage révèle aussi que les règles sont un frein concret à l’épanouissement des jeunes femmes.
75% des sondées estiment que cela les empêche de faire du sport, 41% d’aller en cours et 53% d’entreprendre une activité sociale.
Lutter contre la précarité menstruelle
Les protections périodiques sont considérées comme trop chères par 97% des femmes interrogées.
Le handicap que peuvent représenter les menstruations pourrait peut-être se réduire en mettant en place des distributeurs de protections gratuites dans les collèges et les lycées, comme l’a fait l’Écosse.
Les Glorieuses ont annoncé que la mairie du Xe arrondissement de Paris testerait bientôt ce genre de distributeurs dans six collèges.
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Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
C'est vrai que sur le coup ils n'y avaient pas pensé et les réactions étaient relativement positives "ah oui j'avoue", "oh lala j'ai pas envie que ça arrive", "je le laisse dans la chambre - bah non fais pas ça, ça va sentir hein", on a eu très peu de réactions désobligeantes de la part de garçons. La question "sorry, where is the bin?" ou "excuse me, can I have a bin in the toilet/bathroom?" est rentrée dans leur attirail parce qu'ils en auront sans doute besoin et au pire ils sauront le dire au cas où.
Avant toute remarque j'ai pas intégré le mot règles dans ma question de départ car "period" en anglais, y aurait eu des contresens je pense.